Mithra fils de Dieu

 
 
 
Qui est Mithra ? Disons, pour faire simple, qu’il est le principal prototype sur lequel Rome a été calqué la légende de Jésus Christ. Car Jésus a eu bien d’autres modèles… Si Mithra, l’homme-dieu, est issu d’une légende très ancienne, si son existence est attestée, celle de Jésus l’est moins. L’histoire de Mithra est bien connue : les évangiles nous la racontent in extenso, tout en l’attribuant à un autre.  
 
La véritable histoire de Mithra s’est déroulée 2000 ans avant notre ère, il y a donc environ 4 millénaires. Longtemps après, l’empire romain (la Gaule gallo-romaine) a été amené à inventer Jésus, contemporain de Jules César, qui aurait vécu la vie de Mithra mais 2 millénaires après ce dernier. Les raisons pour lesquelles Rome a monté cet énorme mensonge, je les ai amplement expliquées. L’affaire Jésus est si lourde de conséquences, si présente encore aujourd’hui, qu’il importe d’y revenir encore et encore.
 
 
Si le christianisme eut été arrêté dans sa croissance par quelque maladie mortelle, le monde eut été mithriaste. (Ernest Renan)

 
 
Il se trouve que la religion mithriaque était très populaire dans tout l’empire romain, depuis le 3e siècle AEC. Sous le nom de Sol Invictus, c’était une religion initiatique dont le but était l’éveil. Le jeune empereur Héliogabale, originaire de Syrie, fut un de ses fervents adeptes. Il contribua grandement à son introduction à Rome et dans l’empire.  Le culte de Mithra a atteint son apogée autour du 3e siècle de notre ère. En Europe et tout autour du bassin méditerranéen, on trouve de nombreux temples dédiés à Mithra. On les appelle des mithræums. Cherchez bien, amis Européens et Méditerranéens, vous en trouverez sûrement un ou deux non loin de chez vous.
 
La Bretagne est particulièrement riche de traces diverses. Les empreintes des multiples courants culturels et cultuels y trouvent une terre d’élection. La présence de Mithra, elle aussi, s’y impose. Je pense que le temple de Lanleff est un mithræum, un temple dédié à Mithra.
 
 
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Mithraeum

Rien d’étonnant à la forte présence de Mithra en Bretagne, car si l’on en croit la tradition gauloise, Mithra est un Hyperboréen, venu des Quatre Iles du Nord, puisque tel est le nom populaire du vaisseau-mère Hyperborée. Fils de dieu, Mithra est descendu sur terre comme Jésus, mais Mithra s’est posé en terre celte. Son nom celtique est Esus, transformé plus tard en Jésus. Les Bretons le vénèrent encore sous le nom de Saint-Yves, ou Sant-Erwann. Cette évidence cultuelle n’empêche pas les spécialistes de soutenir que le culte de Mithra a été apporté par les légionnaires romains, mais aussi par des marchands ambulants venus de l’orient. (source)wikipédia 
 
Il est vrai qu’un dieu beaucoup plus ancien, appelé Mitra sans h, est cité dans la religion hindoue comme un des premiers dieux à avoir foulé le sol de la planète Terra. Mitra et Varuna pourraient être les premiers terraformeurs, Varuna sur le vaisseau-mère Hyperborée, Mitra sur l’île artificielle que Platon nomme Atlantide. Mais si le culte de Mithra a pour partie été ramené de Perse, le culte à mystères d’Ésus-Mithra est né il y a 4000 ans, ici en terre bretonne, avant de se propager à travers l’Europe toute entière, jusqu’à la Syrie et l’Asie, comme le fera le culte de Jésus 20 siècles plus tard.
 
 

Du mithraeum à l’église

 
Le baptistère de Ravenne est lié au culte de Mithra. Comme beaucoup d’autres églises médiévales. Comme bon nombre de temples romains. La plupart des édifices religieux médiévaux ne sont pas chrétiens, ce sont des mithræum christianisés au 14e siècle.
 
Le Temple de Mithra, encore appelé London Mithræum est un ancien temple romain découvert en 1954 par le célèbre archéologue WF Grimes lors des fouilles d’un site situé en plein cœur du quartier de la City détruit pendant les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. (source)
 
 
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Des traces de ce culte ont depuis été mises au jour dans toutes les anciennes provinces de l’Empire ; en Germanie, en Norique, en Rétie, en Pannonie, en Dalmatie, en Syrie, en Afrique Proconsulaire, en Bretagne ou encore en Gaule. (source)
 
Avant l’invention tardive de Jésus, Mithra était partout, dans chaque église ou chapelle, ainsi qu’à chaque carrefour sous la forme d’un calvaire. Et pourtant, Mithra, qui en parle ? Qui s’en souvient ? Qui connaît son histoire, la véritable histoire sainte ? Il y a fort à parier que le mithraisme est la religion qui a fait construire les églises et les cryptes romanes. Il y a fort à parier que le mithraisme est un autre nom de Sol Invictus. Il y a fort à parier que Mithra est contemporain de Rama : il sacrifie un taureau, c’est son image fétiche, or Rama apparaît à la toute fin de l’ère du Taureau (ou de la Vache). En première approximation, on peut dater Mithra de 2000 AEC, comme Rama.
 
Alors ?? Mithra est-il un autre nom de Rama, un autre aspect de ce demi-dieu prothéiforme ? Ou bien fait-il seulement partie de son peuple, est-il un successeur, ou un général de Rama ? Son nom  MIT RA peut se lire AVEC RA ou MYTHE RA. Oui, mais MIT HRA peut aussi se lire AVEC HERA. Un homme du côté des femmes ? Mais Mithra est-il un homme ? On le représente avec une zigounette, mais aussi avec des nibars. Tiens donc ! Encore un dieu hermaphrodite ?  (source)http://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/mithra-est-il-a-l-origine-du-mythe-87254

 

Vie de Jésus et vie de Mithra

Si la réalité historique de Jésus n’a jamais été acquise, ses ressemblances avec un prophète antérieur montrent comment son personnage a été fabriqué. Mithra est né d’une vierge le 25 décembre. Après sa naissance, Mithra fut adoré par des bergers. Il fut un grand initiateur et un maître itinérant. Mithra recevait les noms de La Lumière, La Vérité et Le Bon Berger. Il était considéré comme « la Voie, la Vérité et la Lumière. » On le nommait aussi « le Rédempteur, » « le Sauveur, » « le Messie. » Il était identifié à la fois au Lion et à l’Agneau. Le transitus (voyage de Mithra avec le taureau sur les épaules) rappelle le Via Crucis (chemin de croix) du récit évangélique.  

Son jour sacré était le dimanche, le « jour du Seigneur ». Il avait sa fête principale à la date qui allait ensuite devenir Pâques, correspondant à sa résurrection. Il avait 12 compagnons ou disciples. Il effectuait des miracles. Il a été enterré dans un tombeau. Après trois jours, il s’est relevé. Sa résurrection était célébrée chaque année. Sa religion comportait une eucharistie ou « dîner du Seigneur ». 

Il est nécessaire qu’un nouveau dieu se trouve inséré dans la trame de la religion précédente. Ainsi les adeptes de la vieille religion ne se trouvent pas trop dépaysés dans la nouvelle. Le passage de l’une à l’autre peut s’effectuer en douceur. Souvent même, le dieu de la vieille religion devient le diable pour la nouvelle. Ainsi achève-t-on d’éradiquer l’ancienne croyance.

 

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La même doctrine

Le parallèle entre Mithra et Jésus ne s’arrêtent pas à la vie de ces deux christs. Il touche aussi à la doctrine.

Les paroles de la Cène sont celles des sectateurs de Mithra. Le mithraïsme était une religion de salut : le sacrifice de Mithra avait comme fin la rédemption du genre humain. Les attributs du pater – ou grand initié – étaient le bonnet phrygien, le bâton et l’anneau, très similaires à la mitre, la crosse et l’anneau des évêques chrétiens. On notera d’ailleurs que le mitraïsme est associé non seulement à la forme de la mitre des évêques, mais aussi à son nom : mitre vient manifestement de Mithra. Mithridate était un de ses adorateurs. Le mètre, étalon de mesure, tire son nom de Mithra. Comme le maître, bien entendu. Le mistral, vent qui vient du nord et souffle sur le sud, pourrait bien lui aussi s’inspirer du grand homme.

Originaire de Celtie, le culte d’Esus ou Yves s’est répandu dès le deuxième millénaire AEC dans toute l’Europe occidentale. Bien plus tard, ce culte est revenu d’orient et Yves / Esus a pris le nom de Mithra. Originaire de Perse, ce nouveau culte s’est répandu dans l’empire romain à partir de – 68, et a disparu vers le 3e siècle de notre ère. Pourquoi a-t-il disparu ? Parce qu’il a été remplacé par le christianisme impérial, copié sur son modèle. Le culte de Mithra était appelé Sol Invictus, et ses adorateurs initiés étaient les Fils du Soleil.

Mais attention, Mithra n’est pas le seul dont la vie et la doctrine ont été pillées par les légats romainsvoire médiévaux pour fabriquer leur faux christ. Toute une bande de demi-dieux et de prophètes peuvent être considérés comme des modèles potentiels de Jésus : Osiris, Hénoch, Rama, Apollonius de Tyane, Heliogabale, Constantin et bien d’autres.
 
D’ailleurs, tous portaient le titre de Christ. Ce qui rend la traçabilité impossible. Lorsque l’empereur Constantin évoque le christ, de qui parle-t-il ? De lui-même ou d’un autre ? Et de qui, alors ? Le nom de Jésus n’est quasiment pas mentionné. On dit le christ, point final. Est-ce Mithra ? Constantin ? Un autre encore ? En tout cas je doute qu’il puisse s’agir de jésus, même son nom a été habilement ajouté ici et là en glissant la lettre i devant ésus. Ainsi un prophète connu devint iésus, un petit nouveau sorti du chapeau. Ou plutôt du bonnet de Mithra. qui est devenu la tiare des évêques catholiques. La boucle est bouclée.
 
 
 
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Ainsi donc

Chacun ses croyances, et les vaches sacrées seront bien gardées. Nous ancêtres ont tout gobé. Ils ont avalé des couleuvres avec l’aisance d’un charmeur de serpents. C’était compter sans le web, sans la diffusion planétaire de tous les textes jadis enfermés dans des bibliothèques strictement protégées par le Saint Siège. N’oublions pas que jusqu’à l’invention de la typographie vers 1440, tous les écrits étaient recopiés par des copistes. Des moines, le plus souvent.  Ils recopiaient dans leur couvent ce que le supérieur leur disait de recopier, omettant et ajoutant ce qu’il leur indiquait. Le contrôle de l’église catholique a été quasi total pendant tout ce temps.

Une foule d’anecdotes bidons, pleines d’erreurs et d’anachronismes, a été ajouté par les copistes. Que ceci n’empêchent pas les croyants de croire, ni les incrédules de ne pas croire. Je suis mythologue, je porte sur toutes les mythologies un regard critique : est-ce vrai ? Est-ce déformé ? Est-ce exagéré ? Pour quelles raisons ? Mon travail n’a d’autre but que de regarder en face la vérité — si une telle chose existe ! — avec un œil critique et l’esprit débarrassé de tout a-priori. C’est pour cette raison que vous êtes nombreux à me lire. Vous savez que vos convictions vous appartiennent. Elles vous aident à vivre, loin de moi l’idée de les dynamiter, du grec ancien dunamos, qui veut dire ange.

Toutes les croyances sont infiniment respectables, bien que je préfère m’aligner sur l’éternel principe d’incertitude, il est bon de croire sans y croire.

 

Les emmerdes volent toujours en escadrille.
Jacques Chirac