Les Cités des Cimes

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Nichées le long de la cordillère des Andes, sur l’altiplano de Bolivie et du Pérou, se dressent sept cités antiques construites en pierres géantes, les mystérieuses Cités des Cimes sur le Camino del Inca, le vertigineux Chemin de l’Initié, l’Inca qui parle au Soleil face à face.

Leurs noms ouvrent les portes dorées du rêve : Cuzco, Tiahuanaco, Quillabamba, Sacsayhuaman, Ollantaytambo, Urabamba, Machu Picchu. Mais il y en a d’autres. On suppose que le chiffre sept a été retenu pour sa valeur symbolique. La version officielle prétend qu’elles sont l’œuvre des Incas, mais les versions officielles sont myopes… Du temps des Incas, il est avéré que les Cités des Cimes étaient déjà très anciennes.

La plupart de ces très vieilles villes sont si haut perchées que lors du déluge, elles ne furent que léchées par la crête du raz-de-maréeLeurs lointains bâtisseurs les ont voulues indestructibles. Bâties de blocs énormes inextricablement appariés,  elles ont tenu contre vents et raz de marées.

Ces places fortes mégalithiques furent les refuges et les laboratoires où les élites pré-diluviennes ont préparé la renaissance de l’après-cataclysme… Là, bien à l’abri de murs cyclopéens, ces surhommes avaient soigneusement stocké du matériel génétique humain, mais aussi animal : c’est le sens caché du mythe de l’arche de Noé, qui se révèle universel.

Les mêmes précautions avaient été prises en d’autres endroits élevés de la planète, également dépositaires d’ADN humain et animal, ainsi que de graines : montagnes iraniennes, mont Olympe, mont Sinaï, Oural, Himalaya, etc. Grâce à leur technique de construction, les murs cyclopéens ont pu braver millénaires et  cataclysmes sans tomber en ruine. Leur taille gigantesque les a mis à l’abri des démolisseurs, toujours avides de pierres taillées. Même les séismes les ont épargnés.

Tout se passe comme si ces cités cyclopéennes étaient dépositaires d’un secret fantastique. Leur résistance est telle, leur masse est si imposante, leur allure si étrange et leur assemblage si parfait qu’on peut douter qu’elles soient humaines. On peut aussi rêver qu’elles protègent à jamais le secret qu’elles recèlent.

Trop de questions surgissent qui n’ont pas de réponse. Trop d’énigmes demeurent. Trop de mensonges, trop de combines, trop d’illusionnistes. Tout ce beau monde et ce menu fretin voudrait cacher l’incroyable vérité. L’honnête homme a peur de sa lignée. Il tremble de terreur face aux dieux qui l’ont fait.

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Les bâtisseurs ont utilisé des blocs énormes soigneusement taillés, polis, ajustés sans mortier et  verrouillés par des queues d’aronde. Certains de ces blocs dépassent les cent tonnes et comportent plus de treize arêtes asymétriques, formant un véritable puzzle en 3D. Quels êtres gigantesques ont pu bâtir ces énigmes colossales ? Quelle force surhumaine, quelle puissance psychique inconnue a permis ce miracle ? Les archéologues et les guides touristiques ont peaufiné une phrase rituelle :

« Les énormes blocs s’emboîtent les uns dans les autres
si étroitement qu’on ne peut glisser une lame dans l’interstice. »

Dans chaque dépliant touristique, on y a droit. Les archéologues eux-mêmes nous la ressortent à l’envi, sans que ni les savants, ni les guides ne puissent avancer la moindre solution à cet incompréhensible prodige. La solution, sans doute, n’est pas facile à imaginer. Mais certaines hypothèses astucieuses n’ont pas reçu l’attention qu’elles méritent.

Avant de savoir comment ils ont fait, demandons-nous déjà pourquoi ils se sont donnés toute cette peine ? Là, on hasarde une explication plausible : les Andes sont une zone de séisme, et seuls d’énormes blocs verrouillés peuvent y résister.

« L’assemblage en queue d’aronde de ces blocs crée en outre un verrouillage mutuel qui les met à l’épreuve des séismes ; de fait, les nombreux tremblements de terre qui ont dévasté les Andes au cours des siècles derniers n’ont pas entamé le parfait ajustement des blocs alors qu’ils ont abattu par deux fois la cathédrale espagnole de Cuzco. Plus incroyable encore, il ne s’agit pas de pierre locale. Des témoignages font provenir les blocs de carrières situées en Équateur, à 2400 km de là ! » (source)Les technologies des dieux, par David Childress

Le plus bluffant, c’est l’inconcevable forteresse de Sacsayhuaman que nos archéologues jugent bien plus récente qu’elle ne l’est réellement. David Childress n’en est pas revenu. Ni moi.

Il y a aussi les curieux blocs taillés de façon quasi industrielle, jonchant le sol herbeux comme autant de socles où s’encastraient jadis de précieuses machines-outils aujourd’hui disparues. C’est à Puma Punku.

Il y a encore ce paradis raffiné, aux fontaines tintinnabulantes, aux ruisseaux canalisés, aux palais dont les ruines évoquent encore la sublime grandeur. Les jardins en terrasses irriguées donnaient abondance de fleurs et de fruits. La vie des princes d’alors était d’un luxe sans égal. Cet Eden s’appelle Tipon.

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Il y a les sentiers à vertige, les blocs démesurés, la trace omniprésente d’un peuple de géants. On les reconnaît dans ces soubassements de monstrueux mégalithes surmontés de bâtisses en petites pierres, beaucoup plus récentes. Le passé antique cache le passé préhistorique, résolument plus ancien, dont les racines plongent jusqu’aux origines de cette planète, il y a plusieurs milliards d’années.

Juché sur une de ces pierres, tu vois ta taille réelle et ton sort de fourmi.

Le seul espoir pour l’humanité est dans l’évolution de l’individu.
Jiddu Krishnamurti