Notre Père Tiki Viracocha

Il y eut de nombreux christs, de nombreux sauveurs dans de nombreux pays, à de nombreuses époques. Dans les Andes, ce deuxième toit du monde, il y a des siècles ou davantage, vint un Christ à la peau blanche et à la barbe blonde. Son histoire est une autre histoire sainte.

Qui était-il ? Un moine Européen, tel Brandan ou Malo, durant notre Moyen Age ? Un Hyperboréen de l’Antiquité, aux pouvoirs divins et aux armes sophistiquées ? Un des dieux terraformeurs venus il y a beaucoup plus longtemps ? Peut-être fut-il les trois, l’un après l’autre, tant il est vrai que l’histoire se répète.

 « Toutes les anciennes légendes des peuples des Andes sont hantées par un personnage nimbé de mystère. Il se distingue des Andins par sa haute taille, sa barbe et sa peau claire. Connu sous un grand nombre de noms différents d’un bout à l’autre de la Cordillère, il s’agit toujours du même personnage bien reconnaissable, Tiki Viracocha, Écume de Mer, un maître de la science et de la magie qui était venu pour remettre le monde en ordre suite à de terribles bouleversements qui avaient tout ravagé. » (source)Graham Hancock, L ’empreinte des Dieux, Pygmalion, 1996, pp. 53 sq

Avant Viracocha, le monde était sombre. Viracocha créa le soleil à qui il commanda de se lever derrière une roche noire, l’île du soleil qui émergeait du lac Titicaca. Il créa aussi la lune et les étoiles. Ensuite, Viracocha créa les tribus des Andes, qui sortirent des grottes et des sources au milieu de leur territoire respectif. Il leur attribua à chacune un costume, une langue et des traditions. Ainsi le costume répond encore à la coutume.

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Selon Thor Heyerdahl (source)Early man and the ocean, 1978 le personnage mythique de Viracocha existe dans une multitude de civilisations pré-européennes d’Amérique du Sud et Centrale. D’après les différentes légendes de ces peuples, ce personnage aurait été de grande taille, de peau claire, avec une longue barbe et une grande robe. Bure de moine ou toge druidique ? Ou bien vêtement plus antique ?

Il aurait suivi une route allant du Nord vers le Sud, civilisant les différents peuples qui se trouvaient sur son passage et leur donnant des valeurs et des techniques, les faisant passer du statut de sauvage à celui d’homme civilisé. Viracocha se présentait comme étant le fils du soleil. Exactement comme Quetzalcoatl, Kukulkan ou Cuchulainn. Voilà qui fait pencher la balance de son origine vers Hyperborée…

Pour différentes raisons, il changeait de lieu, continuant sa route vers le Sud, jusqu’à quitter définitivement le continent américain sur un bateau partant vers l’ouest et la Polynésie. Quetzalcoatl était venu de l’est, Viracocha s’en va vers l’ouest. Ils sont tous deux des explorateurs, des découvreurs, des civilisateurs…

Les légendes s’accordent sur les qualités de Viracocha et l’autorité naturelle qu’il en tirait. Ce dieu créateur porte différents noms selon les peuples, Viracocha, Quetzacoatl, Kukulkan, Kon Tiki, mais il garde ses attributs essentiels de fondateur de la civilisation. (source)

Juste avant sa venue, il y eut un terrible déluge qui submergea la terre entière et anéantit la quasi-totalité de l’humanité. Viracocha apparut comme un sauveur.

« Il parlait aux hommes avec amour et douceur, les appelant mes fils,  les engageant à s’aimer les uns les autres et à se montrer charitables. Son nom était Kon Tiki Viracocha. Mais on l’appelle aussi Huaracocha, Thunupa, Taapac, Tupaca ou Illa. Partout où il passait, il soignait les malades et rendait la vue aux aveugles. 

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Il parcouru le pays, ordonnant de nombreux travaux. Avant lui, les hommes vivaient dans l’anarchie ; la plupart allaient nus comme des sauvages ; ils n’avaient pas de maisons, ils quittaient de temps en temps leur grotte pour chasser et cueillir ce qu’ils pouvaient dans la nature. » (source)Graham Hancock, L ’empreinte des Dieux, Pygmalion, 1996, pp. 53 sq 

Ecume de Mer était aussi le maître de la Foudre. Il commandait aux orages ; les deux barres qu’il tient en mains représentent deux éclairs, ou plutôt deux lance-éclairs. Est-ce lui qui a fait construire les andenes, ces terrasses qui ont donné leur nom à toute la Cordillère ?

« Un jour, Ecume de Mer a surgi d’un lac avec quelques acolytes. Les hommes blancs aux cheveux blonds ont tout enseigné aux indigènes, les faisant passer en l’espace d’une génération d’un statut quasi animal à une civilisation morale, policée et civilisée. En particulier, les anciens péruviens se souviennent des Viracocha comme les introducteurs d’arts divers, médecine, métallurgie, agriculture, élevage, écriture …oubliée par la suite ! » 

Ils leur attribuent aussi « une maîtrise poussée des techniques de l’ingénierie et de l’architecture. » (source)Graham Hancock, L ’empreinte des Dieux, Pygmalion, 1996

viracocha-elotabo-inga-200poIncroyable Viracocha ! Il agit comme Jésus-Christ ou quelque prophète charitable. Il prêche l’amour universel et veut mettre fin aux sacrifices humains. Il enseigne des sciences et des techniques insoupçonnées aux chasseurs-cueilleurs préhistoriques, qui, bien sûr, l’adorent.

Quel chic type ! Un vrai JésusIl guérit ceux qui parmi eux sont malades. (source)L’évangile de Thomas

Ecoutons plutôt le portrait qu’en fait Graham Hancock. Hancock est à Tiahuanaco, devant le portrait de Viracocha sculpté dans un bloc de pierre rouge :

« Tel un disciple aux pieds de son maître, je m’assis sur le sol du temple disparu et contemplai le visage énigmatique. Bien qu’il soit presque effacé, on peut voir qu’il représentait un homme en paix avec lui-même et aux pouvoirs très étendus.

Le front est haut, dégagé, les yeux sont ronds, grands ouverts. A côté de la tête, des animaux étranges ont été sculptés dans la pierre : ce sont de gros mammifères préhistoriques avec des queues et des membres massifs. 

En contemplant cette magnifique sculpture, l’image qui me vient à l’esprit est celle d’un Viracocha magicien, ou sorcier, une sorte de Merlin l’Enchanteur paré de magnifiques et étranges vêtements, faisant s’abattre le feu du ciel sur la terre. » (source)Graham Hancock, L’empreinte des dieux, p.78

Et c’est exactement ce qu’il fut. Un magicien. Un guérisseur. Un saint homme. Un faiseur de miracles. On comprend la stupeur et le chagrin que son départ a causé. On comprend pourquoi les peuples des Andes ont espéré son retour par delà les siècles et les millénaires. Comme les Chrétiens attendent le retour du christ. Mais c’est le diable qui est revenu sous les traits des Conquistadors. Adieu le bon blanc qui aime et guérit ! Pizarre mit fin au mythe dans un bain de sang.

Le dieu civilisateur des Incas ressemble en tous point à Quetzalcoatl, celui des Aztèques. La seule différence tient dans son nom, qui signifie Serpent à Plumes. Ces noms étranges décrivent sans doute un savoir-faire, un signe particulier. Le Quetzal est un oiseau. Coatl, le serpent, peut nager dans l’onde. Les Quetzalcoatl étaient-ils ceux qui se déplacent dans des avions submersibles ? Ceux qui volent et  nagent sous l’eau grâce à leurs engins magiques ?…

A l’autre bout du monde, en Inde, le Mahâbhârata nous parle des envahisseurs de l’empire de Rama,  les Asvins. Ils possédaient un avion spécial qui pouvait aussi naviguer sous l’eau. Si le sens du Serpent à Plumes peut se comprendre ainsi, qu’en est-il d’Ecume de Mer ?

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Ce nom singulier pourrait-il décrire la même chose ? Quand un nageur sort de l’eau, peut-être fait-il quelques bulles, mais pas d’écume. Par contre, quand un avion submersible sort de l’eau, il le fait dans une gerbe d’écume. On imagine bien que l’apparition d’un engin jaillissant hors d’un lac soit de nature à frapper les sauvages. Ils l’auraient nommé Ecume de Mer, celui qui est sorti du lac Titikaka dans une gerbe d’écume. Que la présence technologique à cette époque ne vous choque pas, elle est fréquente dans les récits légendaires.

Electricité, calculateur, ovni, bombe atomique, téléscope, beaucoup de nos inventions « modernes » ont déjà existé dans un lointain passé. J’en ai acquis la conviction à l’âge de 12 ans en lisant la Bible. En effet l’Ecclésiaste ne dit pas autre chose.

 

Voir est une façon particulière de sentir que l’on sait quelque chose sans l’ombre d’un doute.
Carlos Castaneda