
C’est avec une immense tristesse que nous venons d’apprendre le décès d’Édika, de son vrai nom Edouard Karali, survenu le 16 décembre 2025, à l’âge de 85 ans. Fluide Glacial pleure la disparition de l’un de ses auteurs phares et d’une figure majeure du monde de la bande dessinée, mais la rédaction est surtout dévastée par la perte d’un ami, un homme délicat et incroyablement drôle.
Très réservé, presque timide, sauf devant sa feuille de papier, où il se sentait libre de tout dessiner, Édika est devenu un auteur culte. Son talent était incomparable.
Depuis son arrivée dans les pages du magazine, en 1979, il a toujours été l’auteur préféré des lecteurs de Fluide Glacial.
Pour la rédaction et pour tous ses lecteurs, il était, et il le restera, le Prince de la déconnade et de l’humour absurde, le champion de l’inattendu, le maître de l’acrobatie narrative et de la non-chute, le roi des couvertures emblématiques.
Mais aussi le spécialiste des dialogues sans queue ni tête et des montages-photos psychédéliques, l’inventeur des bouglous à sens-giratoires inversés et le talentueux créateur de personnage loufoques.
Des punks poétiques, des athlètes à la grâce bodybuildée ou divas à fortes poitrines, le chat Clark Gaybeul et son personnage-dessinateur, Bronsky Proko, qui sont aujourd’hui sans doute aussi tristes que nous de la disparition de leur créateur.
Tout au long de son immense et prolifique carrière, Édika a partagé avec ses lecteurs son immense plaisir à dessiner et son bonheur permanent de laisser libre court à son imagination sans limite.
Pour nous avoir tant fait rire à chacune de ses planches, pour avoir partagé tant de moments inoubliables avec ses amis de la rédaction de Fluide, pour sa simplicité, sa gentillesse et pour le reste, nous ne l’oublierons jamais.
Toutes nos pensées affectueuses vont à sa famille, ses enfants et petits-enfants, ses proches. Et à ses nombreux lecteurs, pour la seule fois, n’ont vraiment pas le cœur à rire en pensant à notre cher Édika.
(s)La rédaction (Publié par Fluide Glacial sur Fessbouk)
J’adresse mes sincères condoléances personnelles à son frère, Carali, vieil ami avec qui j’ai partagé des galères, des rigolades… et mes locaux professionnels. Ton frangin était un être d’exception. Mais je l’ai peu connu en fait, aussi est-ce vers toi que je me tourne en ce triste jour.
Salut à toi, Carali. Tu restes dans mon cœur comme peu y sont parvenus dans ce milieu BD où on est trop vite oublié…
La bises de ton vieux poto Xav
Le dessin d’Edika dans l’ouvrage collectif L’année de l’œuf, en vente ici :

…avec le talent humoristique de 88 autres bédéistes virtuoses de la planche (à dessin),
dont beaucoup ont disparus déjà ! Et moi-même je ne me sens pas très bien…

