Les inventions d’Archimède

 

Pour repousser la flotte romaine, le savant grec Archimède de Syracuse a fait de nombreuses inventions, dont le miroir ardent. D’où tenait-il ces idées brillantes ? A-t-il vraiment inventé ces machines, ou bien en avait-il vues de très anciennes, vestiges de la civilisation précédente ? 

 

Archimède n’est pas seulement l’auteur du fameux principe qui porte son nom, et qui a été gentiment moqué par cette formule : Tout corps plongé dans un liquide, s’il n’est pas ressorti au bout d’une demie heure, doit être considéré comme perdu. Bien entendu, le vrai principe est plus sérieux. Mais est-il vraiment sa découverte ?

Ce grand savant est aussi « réputé pour être fin stratège et l’inventeur de nombre de machines de guerre, notamment lors de la deuxième guerre punique pour le célèbre siège de Syracuse (213 AEC). La légende veut qu’il ait mis au point des miroirs géants pour réfléchir et concentrer les rayons du soleil dans les voiles des navires romains et ainsi les enflammer. C’est Anthémius de Tralles (474-534) qui fait le premier récit de l’utilisation de catapultes et de miroirs ardents.

De nombreux scientifiques doutent néanmoins aujourd’hui de la vraisemblance des faits proposés. Descartes a été le premier détracteur de la prouesse attribuée à Archimède et, depuis, le scepticisme est toujours de rigueur dans la communauté scientifique. En 1977, le physicien anglais D.L. Simms estime qu’ il est techniquement et scientifiquement impossible qu’Archimède ait été en mesure de réaliser l’exploit de brûler à distance les navires ennemis à l’aide de miroirs ardents. Difficile de croire, en effet, qu’à cette époque le savant ait pu disposer des connaissances et des moyens techniques suffisants pour mener à bien le prodige. »  (source)

Eh oui, bien difficile en effet. Une fois que le doute s’installe, quelle réponse doit-on apporter ? Que peut-être Archimède n’a fait que recopier une invention d’une technologie qu’il ne possède plus. Sur la foi d’images retrouvées, ou de descriptions très anciennes, le savant grec aurait pu tenter de reconstituer la machine de guerre telle qu’elle était surgie de son passé. J’ai déjà exposé la même démarche s’agissant de Pythagore et de son fameux théorème, dont il n’est pas l’auteur.

 

 

Anthémius de Tralles mentionne aussi des catapultes. Archimède aurait fait construire différents types d’engins de guerre, assez proches de ceux des Romains. Beaucoup plus originale, et beaucoup plus moderne, est son extraordinaire canon à vapeur. Il ressemble tout à fait aux canons prussiens de la Première Guerre Mondiale. Et les scientifiques de s’étonner, non sans naïveté, du talent visionnaire d’Archimède. « Ce génie avait deux mille ans d’avance ! » s’écrient-ils tous en chœur. Oui, ou alors 2000 ans de retard. Archimède avait lu une description, voire avait-il vu un antique canon conservé jusqu’à son époque. Cette technologie provient tout droit d’Hyperborée, comme nombre de découvertes que les anciens Grecs se sont attribués et d’enseignements qu’ils ont essayé de retranscrire

C’est en sciant que Léonard devint scie

L’expérience a été réalisée pour un document vidéo, ce type d’arme est parfaitement capable d’envoyer par le fond une galère romaine. Le plus extraordinaire est que cette technique est encore utilisée de nos jours sur les porte-avions étasuniens de classe Nimitz. Tout se passe comme si les inventions antiques aient été des imitations, et non des créations. On a le sentiment persistant que leurs auteurs cherchent à reproduire quelque chose qu’ils ont vu ou dont ils ont entendu parler. Il en va de même pour les inventions remarquables de Léonard de Vinci.

Comme ingénieur et inventeur, Léonard développe des idées très en avance sur son temps, comme l’avion, l’hélicoptère, le sous-marin et même jusqu’à l’automobile. Très peu de ses projets sont réalisés ou même seulement réalisables de son vivant, mais certaines de ses plus petites inventions comme une machine pour mesurer la limite élastique d’un câble entrent dans le monde de la manufacture. En tant que scientifique, Léonard de Vinci a beaucoup fait progresser la connaissance dans les domaines de l’anatomie, du génie civil, de l’optique et de l’hydrodynamique.

Je me suis réveillé pour voir que tous les autres dormaient encore. Alors je me suis rendormi.

Léonard de Vinci

 

En mars 1499, Léonard de Vinci est employé comme architecte et ingénieur militaire par les Vénitiens, qui cherchent à protéger leur cité. Il élabore des méthodes pour défendre la ville d’une attaque navale des Turcs avec, notamment, l’invention d’un scaphandre à casque rudimentaire. Les Turcs n’attaquant pas, l’invention ne sera jamais utilisée et, fin avril, il est de retour à Florence. Il étudie les cours d’eau du Frioul et propose un relèvement du cours de l’Isonzo par des écluses, de façon à pouvoir inonder toute une région qui couvrait les approches de Venise.

En 1502, il est appelé par le prince César Borgia avec le titre de « capitaine et ingénieur général ». Vinci séjourne dans les Marches et la Romagne pour inspecter les territoires nouvellement conquis, les forteresses, les canaux, pour lever des plans ou dessiner les cartes des villes, remplissant ses carnets de multiples observations, cartes, croquis de travail et copies d’ouvrages consultés dans les bibliothèques. Il a pu rencontrer Nicolas Machiavel, « espion » de Florence au service de Borgia, les deux hommes travaillant au projet de détournement de l’Arno.

Le 18 octobre 1503, il retourne à Florence où il remplit les fonctions d’ingénieur de guerre (il dessine notamment des arquebuses, une bombarde chargée par la culasse, des engins de siège comme la catapulte, le mortier ou la baliste). Il y est aussi architecte et ingénieur hydraulicien. (source)

 

 

Par la suite, il sera appelé à la cour de France par le roi François, premier du nom. Un bel emplumé qui ne manquait pas de panache. La Renaissance est en marche, elle a un siècle de retard sur sa grande sœur italienne, le Quattrocento. La faute à la guerre de cent ans. Cette terrible épreuve a mis la France à feu et à sang après la disparition des forces de l’ordre, j’ai nomme les Pauvres Chevaliers du Temple, brûlés sur les bûchers de Philippe le Bel. Pendant plusieurs siècles, les Templiers ont fait régner l’ordre sur les routes, dans les villes et les bourgs, jusqu’aux plus petits villages où ils ont bâti leurs templeries. Partout fleurirent les cathédrales, les églises, les basiliques et les chapelles du Nouvel Ordre Européen, celui des chevaliers de Terre Sainte.

Le 16e siècle a changé la donne. Les Anglois furent boutés hors de France par la pucelle d’Orléans, Jehanne la Lorraine,qu’on appelle Jeanne d’Arc. Suivit une période d’accalmie et de renouveau. Les guerres incessantes et les pillages ont fait place à l’essor culturel. Léonard de Vinci illustre à lui seul la créativité et le génie de la Renaissance. Quant à François 1er, son génie est d’avoir su attirer à lui la fine fleur des artistes, architectes et ingénieurs qui furent les artisans infatigables de cette nouvelle ère.

La puissance créatrice du grand Léonard de Vinci est incontestable, tout comme les connaissances scientifiques d’Archimède. Loin de moi l’idée de les remettre en question. La vérité est que Léonard lui-même ne s’est jamais caché d’avoir trouvé nombre de ses idées dans les recherches extraordinaires de son précurseur Archimède. Les génies se répondent ainsi par delà les siècles. Se doutent-ils que leurs prédécesseurs eux-mêmes ont puisé leurs inventions à une source beaucoup plus ancienne ? C’est ainsi que les fabuleuses machines mises au point par les dieux d’avant ont été imitées par des savants longtemps après le temps où les dieux marchaient parmi les hommes, selon la formule mythologique. 

Mais il y a une autre explication à toutes ces réinventions. Il n’est pas nécessaire en effet d’avoir accès à des textes ou à des croquis. Les êtres créatifs ont le don de voyager dans le temps. Ils le font sans effort, sans même en être conscient les inventions archaïques viennent à eux dans leur sommeil, ou au cours de rêveries. On appelle ça l’inspiration. On parle à ce propos de cadeaux offerts par les Muses. Pour moi, la vérité est plus simple, et je m’en suis expliqué dans cet article : les Annales akashiques. Je connais bien l’endroit, je m’y rends très souvent.

Le guerrier qui voyage sur toute sa ligne de temps est un passe-muraille qui nous montre le chemin à suivre.

Lao Surlam

 

Il ne manque à l’oisiveté du sage qu’un meilleur nom et que méditer, parler, lire et être tranquille s’appelât travailler.
La Bruyère