Sept siècles fictifs

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Un examen minutieux de la chute de l’Empire Romain et de l’émergence de l’Europe fait clairement apparaître des difficultés dans la chronologie généralement admise. Et de fil en aiguille, ces bugs temporels amènent à remettre en question un autre dogme, religieux celui-là.

 

Car ces bouleversements du calendrier, cette distorsion de la trame historique qui se perçoit à l’orée du Moyen Age ont une cause, et une seule : masquer au plus grand nombre la véritable origine du christianisme. Qui est bel et bien la religion du Christ, mais pas celui qu’on croit.

Le christianisme fut d’abord le culte du Christ Empereur, nouvelle religion venue de Rome pour imposer la Pax Romana aux barbares. Lorsque la nouvelle religion venue de Rome, ou plutôt d’Avignon, voulut supplanter la vieille religion des druides, elle profita d’une aubaine inespérée, la grande peste, qui fit disparaître en peu de temps les érudits et gens de savoir. Il fut ensuite très facile pour Rome de substituer un culte inventé au culte traditionnel de Sol Invictus… et de rajouter sept siècles fictifs pour étayer la fable.

 

La vieille religion

La vieille religion, remise en question par ce nouveau culte fabriqué par Rome, était pratiquée depuis toujours par les Celtes. A Rome, elle a connu son heure de gloire grâce à l’empereur initié Héliogabale. Il s’agit d’une variante du culte d’Isis, la pratique de l’éveil grâce à la foudre. La foudre, trop difficile à maîtriser, n’a jamais été utilisée dans les cathédrales. En son lieu et place, les chamanes et les enchanteurs druidiques utilisaient les bienfaits de l’énergie vril. Ils maîtrisaient l’antique art de la construction sacrée, qui permet de faire circuler et de concentrer le vril, l’énergie subtile bien connue des géobiologues.

Travaillées depuis des éons, les techniques d’éveil étaient innombrables : dans les cathédrales, les enchanteurs et les druides ont eu recours au vertige, à la transe et à la catharsis collective ; ils ont fait usage de drogues psychotropes et hallucinogènes, comme en témoignent les chapiteaux sculptés où l’on voit nombre de plantes alcaloïdes.

La pratique majeure concernait des foules entières, et se répétait chaque semaine : le bain énergétique dans les athanors qu’étaient les cathédrales gothiques et les églises romanes. Bien évidemment, quand la nouvelle religion christique supplanta la vieille, les athanors continuèrent à fonctionner.

Ces merveilleux instruments d’éveil -églises, cathédrales, chapelles et cryptes- ont été le principal atout de la nouvelle religion.

Les effets bénéfiques des athanors de pierre sur les fidèles étaient pour eux le gage que cette nouvelle religion était la bonne… Astuce en vérité diabolique, et menterie agravée des faux-curés. Le bâtisseur des cathédrales ne fut pas l’église chrétienne, qui n’était pas encore inventée quand elles furent construites. Leur vrai bâtisseur, c’est Rome. Et plus précisément l’empereur Constantin. Pour nous en convaincre, laissons la parole à une historienne éclairée.

 

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L’empereur Constantin

L’empereur Constantin (306-337), après sa victoire à la bataille du Pont Milvius sur Maxence en 312 change complètement le visage de l’Empire romain. A la suite de sa victoire, il fait apposer sur le bouclier de ses légionnaires, le chrisme, son nouveau symbole, formé des deux lettres grecques Khi ( X ) et Rho ( P ), les initiales du mot Christos signifiant « oint de Dieu, qui a reçu l’onction sainte de Dieu ». Par la suite, le chrisme devint le symbole des légions romaines. (source)Sandrine Viollet, Constantin ou la consécration du Christ, le concile de Nicée (325/1078 AUC)

En 313 Constantin promulgua l’édit de Milan, autorisant la liberté de culte à tous les citoyens de l’Empire. Nos chrétiens, les ennemis de l’Empire, peuvent désormais librement pratiquer leurs assemblées et les traductions de la Septante en latin se multiplient. Constantin, en prônant la concorde dans l’Empire autour du dieu unique, fait ainsi taire toutes les séditions. En 321, Constantin impose le repos dominical, sous le nom de « Jour vénérable du Soleil ». Sol Invictus était donc encore le culte de l’Empire… En 324 Constantin installe sa capitale en Orient dans la ville de Byzance, et la rebaptise Constantinople. 

 

Le concile de Nicée

En 325 a lieu le concile de Nicée. Selon la Tradition, à l’issue de ce concile, Constantin et sa nouvelle église (du latin ecclesia = assemblée) assimilèrent les principes monothéistes des manichéens et des chrétiens au culte de Sol Invictus et créa la nouvelle religion (du latin religio = respect, culte, vénération) du Christ-Empereur, fils du dieu unique. La religion chrétienne se christianisa et devint donc religion grecque (ô christianismos) c’est-à-dire culte de Constantin, unique représentant du Dieu Unique dans son Empire en voie d’unification. Cela rappelait à la mémoire des érudits le culte promulgué autrefois à la gloire d’Alexandre le Grand. (source)D’après le site « Histoire critique du christianisme romain » 

Plus sûrement, le Concile de Nicée, qui était l’assemblée de l’Empereur, établit le nouveau dogme officiel de l’empire romain :

le culte du Christ-Empereur en remplacement de Sol Invictus.

 

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La construction des basiliques,du grec basileus, empereur les maisons de l’Empereur dédiées au Christ, servant de tribunal, de lieu de commerce, de promenades, d’assemblée, etc. se multiplient dans tout l’Empire. Une curiosité est à noter : «Eusèbe de Césarée, par sa « Vie de Constantin » contribua beaucoup à sa déification. Jusqu’à la fin de la période romane12e siècle il fut honoré comme le fondateur de l’Eglise catholique. (source)le site «Histoire critique du christianisme romain» 

De nombreuses églises romanes, en Poitou Charente, Alpes de Provence etc., portent au-dessus de leurs porches, par où les foules circulaient, d’imposantes statues équestres appelées des Constantins. 

 

Avignon et son pont

Emile Male leur a consacrédans son  » Art religieux du 12 ème siècle en France «  des pages d’une érudition émue ». Jusqu’au XIIème siècle ! Constantin serait donc honoré par l’Eglise chrétienne pendant près de 800 ans ! 

Ne semble-t-il pas plutôt évident que les églises romanes ont été dédiées à Constantin car elles ont été construites à son époque ? (source)Sandrine Viollet, Constantin ou la consécration du Christ, le concile de Nicée (325/1078 AUC) 

Les églises romanes, les innombrables chapelles, les somptueuses cathédrales  auraient donc été construites à la gloire d’un monarque, un simple mortel à qui la charge d’empereur avait tourné la tête. Ces édifices ont été brillamment recyclés en salles de catéchisme pour y prêcher une belle histoire inventée, semble-t-il, par un collège de moines érudits sous la direction de Thomas d’Aquin… brillant inventeur du story-telling et du marketing moderne.

La jolie fable brodée en Avignon aura quand même convaincu le monde entier pendant sept siècles. Et ce n’est pas fini.

Cette invention pure et simple de plusieurs siècles qui n’ont pas eu lieu et d’un Jésus imaginaire est bien sûr le secret le mieux gardé du Vatican. Dès l’origine, son nom de code fut le Pont, car comme un pont permet de traverser une rivière, le Pont permettait de traverser les siècles. En conséquence, les papes ont pris le titre de Pontifes…du latin pontifex, qui signifie : bâtisseur de pont

Sur le pont d’Avignon, on y danse, on y danse,
Sur le pont d’Avignon, on y danse tout en rond.

Le Palais des Papes en Avignon est directement relié à ce pont historique, qui s’est écroulé et n’a jamais été rebâti. Depuis lors, les Pontifes contrôlent un pont qui ne permet pas de franchir le fleuve. Le passage est coupé…

Autant l’admettre… Nous avons tous été victimes d’un sortilège.

 

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Ainsi donc

Chacun ses croyances, et les vaches sacrées seront bien gardées. Nous ancêtres ont tout gobé. Ils ont avalé des couleuvres avec l’aisance d’un charmeur de serpents. C’était compter sans le web, sans la diffusion planétaire de tous les textes jadis enfermés dans des bibliothèques strictement protégées par le Saint Siège. N’oublions pas que jusqu’à l’invention de la typographie vers 1440, tous les écrits étaient recopiés par des copistes. Des moines, le plus souvent.  Ils recopiaient dans leur couvent ce que le supérieur leur disait de recopier, omettant et ajoutant ce qu’il leur indiquait. Le contrôle de l’église catholique a été quasi total pendant tout ce temps.

Une foule d’anecdotes bidons, pleines d’erreurs et d’anachronismes, a été ajouté par les copistes. Que ceci n’empêchent pas les croyants de croire, ni les incrédules de ne pas croire. Je suis mythologue, je porte sur toutes les mythologies un regard critique : est-ce vrai ? Est-ce déformé ? Est-ce exagéré ? Pour quelles raisons ? Mon travail n’a d’autre but que de regarder en face la vérité — si une telle chose existe ! — avec un œil critique et l’esprit débarrassé de tout a-priori. C’est pour cette raison que vous êtes nombreux à me lire. Vous savez que vos convictions vous appartiennent. Elles vous aident à vivre, loin de moi l’idée de les dynamiter, du grec ancien dunamos, qui veut dire ange.

Toutes les croyances sont infiniment respectables, bien que je préfère m’aligner sur l’éternel principe d’incertitude, il est bon de croire sans y croire.

 

 

La vérité n’est pas en quelque lieu lointain, elle est dans l’acte de regarder ce qui est. Se voir soi-même tel que l’on est est le commencement et la fin de toute recherche.
Jiddu Krishnamurti