L’effroyable et cynique violence des assassins de l’Atlantique que furent les Conquistadors et leurs successeurs les négriers reste une plaie vive au coeur des êtres sensibles. Léo Ferré nous le prouve avec brio.
Epouvantables assassins de l’Atlantique
Négriers fous aux torses maculés
Vous avez le remords tranquille avec la trique.
Et les flottes de l’or qui dorment loin d’Europe
Au fond des mers figées par le regret
Balancent doucement leurs vergues philanthropes
Pendant que vous songez Noyés de l’aventure
Aux ventres que vous n’avez pu violer
Les ventres d’or de ces bateaux aux cales mûres
Cet or je le prendrai dans mes nuits poétiques
Et je l’orfèvrerai comme il se doit
Hauban d’azur beaupré de sang timon lyrique
Qui s’en ira dévotement vers Madeleine
Mieux qu’un bijou sonnant qui chante au doigt
Sitôt cambrée dessus elle fera misaine
Tu seras mon galion je serai ton pirate
Et je t’aborderai à bout portant
Tes dentelles feront la voile à ma frégate
Et frémiront d’amour au sextant de ma race
Dressée aux aigles doux du vent d’autan
Enchaînée à l’azur qui me suit à la trace
Ô marins de la Course étoilés de rapine
Les galions sont ventrus et vous régnez
Terriblement dans les mémoires sous-marines
Prenez le vent sur mon bateau de souvenance
Gréé d’amour et le reste aux aguets
Grevés de ciel gorgés de Dieu et d’importance
Nous écrirons partout le message atlantique
De ces galions d’Espagne et d’autres lieux
Qui s’ennuient ployant d’or et de marins épiques
Et nous y plongerons dedans tous les curieux.
Léo Ferré
extrait du recueil Poète… vos papiers !
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Dépêchez-vous, mangez sur l'herbe, un de ces jours, l'herbe mangera sur vous. (Jacques Prévert)