Cette histoire de la tour de Babel, telle que la Bible nous la conte, est tout de même tirée par les papillottes. On dirait bien qu’une subtile – mais fatale – erreur de traduction s’y est glissée en douce. En tout cas, c’est l’avis de R.A. Boulay, qui s’étonne de ce passage biblique : les humains voulaient « se faire un nom » et pour y parvenir, ils construisirent une tour.
Se faire un nom… Voilà une formule bien curieuse, que les exégètes interprètent ainsi : se faire l’égal des dieux. Le péché d’orgueil est donc puni par les dieux, tout va bien, les exégètes sont contents. C’est alors que Boulay est arrivé, sans se presser, avec ses notes et son vieux dico. (source)Zorro est arrivé, Henri Salvador
Pour lui, il y a visiblement une erreur de traduction. Le mot « shem » du chapitre 11 de la Genèse n’a pas du tout la signification symbolique que tous les traducteurs lui donnent, à savoir le « nom », le renom.
« Le récit biblique de la Tour de Babel traite des événements qui ont suivi le repeuplement de la Terre après le Déluge, lorsque certains « trouvèrent une terre dans la plaine de Shinar, qu’ils colonisèrent. » Shinar, bien sûr, c’est Sumer et la plaine entre deux fleuves est la Mésopotamie.Toutefois ce chapitre de la Genèse soulève plus de questions qu’il ne donne de réponses. Pourquoi les Babyloniens voulaient-ils tant « se faire un nom », et pourquoi ce nom devait-il être perché au sommet d’une ziggourat dont le sommet atteindrait les cieux ? » (source)R.A. Boulay, Le passé reptilien de l’humanité
Il est en effet choquant que le simple désir de se faire une réputation ait poussé Dieu à les éparpiller sur la surface de la terre, comme si les amateurs de renom avaient commis le pire des crimes.
« Et pourquoi Dieu, en les voyant se faire un nom, se dit que les humains sont maintenant capables de tout ? Manifestement, il manque quelque chose dans ce texte. La réponse à toutes ces questions tient dans ce petit mot, « shem ». Et tout devient clair lorsqu’on le traduit par « fusée » ou « navette spatiale », au lieu de son autre sens, « nom », comme on l’a toujours fait. » (source)R.A. Boulay, Le passé reptilien de l’humanité
Tout devient en effet bien plus clair ainsi. Une fusée sur une ziggourat, on retrouve le moyen de transport habituel de Salomon. Au lieu de se faire un nom, si les hommes se fabriquent une fusée capable d’aller titiller les dieux sur leur vaisseau-mère, on comprend mieux la colère de Yahveh.
« S’ils savent construire des fusées, ils vont nous rattrapper, et ça, pas question » s’est dit cet amour de YHVH. Il leur ôte la compréhension d’un coup de rayon laser, les voilà qui bullent, qui bafouillent, qui babillent… ils ne se comprennent plus ! C’est la confusion des langues à la place de la langue unique, celle qui vient du ventre.
Celle qui passe de conscience à conscience sans le secours des mots ni du langage articulé. Oui, en traduisant « shem » par fusée, en effet, tout est clair. Trop clair, diront certains. Qu’est-ce qui autorise M. Boulay à faire une telle traduction ?
« Le mot hébreu shem est dérivé du terme akkadien shumu qui, curieusement, est utilisé dans l’épopée de Gilgamesh dans un cas qui ressemble à la Tour de Babel. Gilgamesh veut rejoindre les dieux, et pour celà il doit se rendre à la terre des cèdres, le Liban et la plate-forme spatiale de Baalbek. Là, Gilgamesh pourra « élever son shumu là où les dieux élèvent leur shumu. »
Traduire ici shumu par nom ou renom n’a aucun sens. Pour rejoindre les dieux dans leur vaisseau en orbite, Gilgamesh n’a pas besoin de renom, mais d’une navette. « Un emploi similaire du mot ‘shumu’ se trouve dans le conte d’Adapa.
Ce dernier est reçu au ciel par le dieu principal, Anou, qui lui demande comment il s’est procuré un ‘shumu’ pour atteindre la « demeure céleste » ou le vaisseau-mère en orbite. » (source)R.A. Boulay, Le passé reptilien de l’humanité
Ici, le shumu est clairement une navette perso qui emmène Adapa de la Terre jusqu’au ciel où sont les dieux. L’image qui suit montre du temple de Jupiter. Sous les blocs modestes empilés par les Romains, d’énormes blocs de pierre taillée servent de soubassement. Ils ne sont pas l’œuvre des Romains, mais très antérieurs. Ils formaient l’antique plateforme spatiale de Baalbeck, avant de devenir le soubassement d’un temple de Jupiter bâti par les envahisseurs romains, beaucoup plus tard…
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