Il y a du pain sur la planche, mes amis. Et la planche est en nous. Commence la grande bagarre intérieure, où il s’agit de tordre le cou à nos bassesses, nos faiblesses, nos petitesses. Avec ce qui nous arrive, mes lapins, il va falloir voir grand.
Un monde se meurt, seuls ses dirigeants font mine de ne pas le savoir. En attendant la fin certaine, les financiers continuent à s’en mettre plein les fouilles, comme d’ailleurs les politiciens, les avocats, les juges, les journalistes, les chirurgiens et mon plombier. Un pour tous, tous pourris ! Si un monde se meurt, un nouveau monde émerge. Qui n’aura rien à voir avec celui-ci, sinon pourquoi changer ? Beaucoup de financiers, de politiciens et de plombiers voudraient bien que rien ne change, sauf en pire. Ils votent nazi, bien sûr. Mais ils sont seuls contre le reste du monde qui veut que ça change et vite. Ils n’ont aucune chance, même s’ils vont se défendre durement, des griffes et des dents.
Cette énorme révolution ne se fera pas sans vertige. La marche est haute qu’il nous faudra monter, tous ensemble, faute de rester sur le carreau d’un monde mort. Pour accéder à ce nouvel âge d’or, il faut tout changer. Changer tout, de fond en comble, telle est la condition de notre survie. Et c’est une tâche impossible sans aide extérieure.
Changer tout pour une vie qui vaille le coup. Changer tout, changer tout, changer tout.
L’aide extérieure – c’est à dire non humaine – nous sera fournie. Même si la plupart d’entre nous ne les voient pas, des entités sont déjà présentes, tout autour de nous, pour éviter le pire. Appelons-les des anges ou des aliens, le fait est là, et bien là. Eux aussi. Mais ils ne vont pas faire le travail à notre place. Quel travail ? Celui que chacun et chacune doit faire sur elle ou lui-même.
Laisser tomber ce qui alourdit, encourager ce qui est léger, ce qui chante. Arborer un sourire intérieur, avoir le coeur qui danse et les yeux qui pétillent, même si le visage reste grave. Ceux qui resteront dans la grisaille n’auront pas accès aux mondes multicolores. Et si un seul échoue, le plan capote. L’opposition viendra de nos élites, et l’obstruction sera imposée par la finance.
Dans cette révolution d’un genre nouveau, pas question d’éliminer les gêneurs. Il faudra les convertir, un à un. La tâche sera rude et longue. Mais ils ne sont que un pour cent. Nous sommes la quasi-totalité des humains, nous savons ce que nous voulons, et ce dont nous ne voulons plus. Combien de temps allons-nous continuer à suivre des sourds, aveugles et sans cœur ?
La mondialisation du fric, la finance, la spéculation, le capitalisme, le libéralisme, la realpolitik et toutes ces merdes ont vécu. Vienne un monde où l’argent ne rapporte pas d’argent. Ce qui serait une bonne étape vers un monde sans argent. Ne croyez pas que ces aspirations soient utopiques ni illusoires. Ce monde ignoble où nous vivons, là est l’illusion.
Ce cadre mesquin et vil n’a plus lieu d’être, et ceux qui le dirigent seront les derniers à l’admettre. Aucun être humain ne peut en asservir un autre, ni exploiter nul être vivant. Ces erreurs et ces horreurs sont derrière nous. Les animaux, eux aussi, ont le droit de vivre en paix tout comme les humains. Quand la spéculation aura été mise hors la loi par l’assemblée des peuples, alors toutes ces choses viendront d’elles-mêmes. Nous n’avons pas à nous préoccuper de l’avenir collectif, il faut juste concentrer nos efforts sur cette mutation intérieure qui nous est demandée à toutes et à chacune.
Voici l’heure de la révolution individuelle. L’heure du seul jihad qui vaille. Pour que s’incarnent les deux valeurs fondamentales de cette ère nouvelle, l’individualisme et la fraternité. Le premier n’est dangereux que sans la seconde. Nos enfants vont mélanger leurs coeurs, leurs langues et leurs couleurs jusqu’à ce que la différence soit banalisée.
Epaulé par la fraternité, l’individualisme seul permettra de niveler les différences, en faisant ressortir cette évidence : nous sommes toutes exactement pareilles. Tous les mêmes. Identiques et uniques. Indispensables et dérisoires. Solitaires et solidaires. Unis sur terre.
Dans la vie, il n’y a pas de solution, il y a des forces en marche. Créons ces forces et les solutions suivront.