Décidément, l’histoire n’est pas une science, sinon celle du mensonge. En recoupant plusieurs sciences modernes, un universitaire montre que l’Amérique précolombienne était en partie… un continent africain. Voici comment l’occident blanc racialiste a maquillé cette époustouflante vérité…
Pathé DiagneLes citations sont extraites de son livre : Tarana ou l’Amérique précolombienne, un continent africain, aux éditions L’Harmattan, Paris 2010 est professeur d’université aux Etats Unis et en Afrique de l’ouest. Spécialiste des langues et cultures africaines, il étudie depuis longtemps les Amériques précolombiennes. Il a découvert des choses intéressantes. Pendant des millénaires, les populations africaines ont colonisé l’Amérique, qu’ils appelaient Tarana. Utilisant le couloir des alizés, les mool-mariniers d’Afrique de l’Ouest – pays des Yoroubas – ont hardiment traversé l’océan pour peupler Tarana.
Ils ont développé outre-atlantique des civilisations urbaines, agraires, spirituelles et artistiques. Cette colonisation africaine du continent américain s’est poursuivie suffisamment longtemps pour laisser des vestiges architecturaux, culturels, linguistiques, toponymiques et génétiques indiscutables. Dans un ouvrage énorme et touffu, l’universitairePathé Diagne, op. cit accumule des similitudes entre noms de lieux, de villes, rituels, vocabulaire, croyances, et le lecteur vaincu se rend à l’évidence…
On a longtemps cru que les Africains n’étaient pas des navigateurs de haute mer. Par racisme, on les a cru incapables de traverser l’océan atlantique. Il est vrai que dans l’Antiquité la navigation hauturière était inconnue des marins d’Europe et de Méditerranée qui ne pratiquaient que le cabotage. Nos historiens en ont conclu que les Africains ne savaient pas non plus, et qu’ils ne l’avaient jamais su.
C’est toujours ce fâcheux mythe du progrès linéaire qui nous met dedans. Pourtant, en pleine préhistoire, on trouve trace de traversées transatlantiques : des instruments de navigation hauturière, des cartes transcontinentales très anciennes, et même les vestiges d’un navire sur les côtes brésiliennes.
Nos lointains ancêtres ne portaient pas des slips en peau de bison, ils ne vivaient pas dans des grottes en poussant des grognements gutturaux comme on nous l’a fourré dans la tête ; ils étaient beaucoup plus civilisés que les Romains ou les Grecs antiques.
On découvre aujourd’hui que la préhistoire, telle qu’on nous l’a dépeinte, doit être reculée dans un passé bien plus lointain. Une nouvelle période historique est venue s’intercaler entre l’histoire et la préhistoire : la protohistoire, l’histoire avant l’histoire. Elle ne ressemble à rien de connu. « Pendant des millénaires, durant la protohistoire, des populations natives africaines ont contribué au peuplement des Amériques, à côté des migrations océano-eurasiennes » écrit Pathé Diagne.
« Tout le lexique spirituel, géopolitique, culturel et artistique du continent américain renvoie aux communautés Yoruba, Fon, Mina, Lebu-Wolof, Bantu, Maratana, Mandeng-Soninké ou Akan Baoulé. » En effet, on retrouve le vocabulaire africain de Tarakasum/Alaska à Taragoni/Patagonie ; des Gaytimara du Guatemala et des Andoras du Honduras aux Gayrifunia de Californie. « L’Afrique nourrit la toponymie du Toro-Silla ou Pérou-Chili, du Baragwa/Paraguaï et du Burugwa/Urugwaï »
Diagne parle de « monarchies transatlantiques », véritables colonies de peuplement africain établies en Amérique. On voit émerger une sorte d’Afrique colonialiste, solidement établie dans ses possessions américaines, exerçant son autorité sur les populations indigènes rouges, avec lesquels les Noirs ont cohabité durant des millénaires… Ils ont maintes fois traversé l’Atlantique, et sont allés plus loin encore, puisqu’on retrouve la trace des mool-mariniersNavigateurs noirs d’Afrique de l’Ouest jusque sur la côte pacifique !
Le corridor nord-équatorial emprunté par Christophe Colomb était connu depuis toujours. Le roi africain Bakari II l’a utilisé plus d’un siècle avant Colomb… Au même moment que nos Templiers, donc… Pathé Diagne nous explique que ce corridor des alizés est marqué par l’empreinte des mool-mariniers Lebu nord-Bantu de l’ouest atlantique. Ces « peuples de la mer » (Geejawaay) ont construit l’un des plus grands réseaux portuaires qui couvrait les deux côtes de l’Atlantique et le Pacifique américain.
Le réseau part de Mennfari/Memphis, Salse/Saïs, Lebuta/Leptis, Tanisis-Tanit/Tunis, Kusta/Ceuta, Tingita/Tanger. Il associe Taratakas/Carthage et Taratakas/Caracas. Ce réseau portuaire fut la très antique réalisation de la civilisation noire nubo-égyptienne, responsable des portulans de Piri Reis et autres cartes marines d’origine inexpliquée… Les populations natives africaines urbanisées des Amériques se désignaient elles-mêmes comme des Mara, Maya ou Maura.
Elles se nommaient aussi les Marana ou Marroun, Maratana ou Maradona, des Maranayba ou Maranaïbo. « Etablies depuis des millénaires des deux côtés de l’océan, ces populations noires se sont vu contestées en tant qu’indigènes par les migrations européennes. L’état colonial les a marginalisées avec l’aide de l’Église et du Code Noir. L’état Euro-Américain raciste les traite avec condescendance à travers deux codes discriminatoires, le Code Noir et le Code Métèque dont l’objectif est de maintenir ces populations natives dans un état de sujétion par rapport à la race blanche, dominatrice de droit divin. »
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