Si tu veux, tu peux. Si tu désires quelque chose assez fort, tu l’obtiendras. Fais attention à ce que tu demandes au Vivant, il pourrait bien te le donner. Tes pensées font ton monde, garde-toi des pensées négatives. Fuis le stress, l’angoisse et le mal de vivre.
Tu peux y parvenir en changeant ton régime. Tu es ce que tu manges, n’absorbe pas n’importe quoi. La bouffe industrielle ne nourrit pas, au mieux elle gave, et tu n’es pas une oie. Un repas par jour est bien suffisant si tu sais te nourrir comme ton corps a besoin. Apprends à sentir ce qui se passe dans ton ventre, dans ta poitrine, dans tes organes, dans tes os et dans tes nerfs. Délaisse la viande, évite de manger ce qui a une âme. Préfère les plantes et les graines, tu les trouveras plus digestes.
Apprends la paix qui vient des profondeurs. Médite, non pas dans un lieu précis, non pas dans une attitude apprise, mais dans ton calme intérieur. Assieds-toi près du lac insondable où vient se baigner ton âme, et loin du vacarme extérieur, où que tu sois, médite. Non pas quelques fois par jour, médite sans cesse, sois un puits de lumière derrière le sourire qui protège, ouvre ton cœur sans marchander ni joie ni vérité. Mais ne sois pas naïf non plus.
Pour ta protection, n’oublie pas de bien fermer les neuf portes de ton corps. Toutes tes portes n’ont pas de paupières, peu importe, ferme-les avec ton intention. Tu peux aussi visualiser un globe de protection autour de ceux que tu aimes. Mais attention, cette protection est une intrusion dans la destinée de ceux que tu protèges. Aussi cette action doit être ponctuelle, limitée dans le temps. Il n’est jamais souhaitable de se substituer au système immunitaire d’autrui. Chacun mérite ses défis, et se doit de les remporter seul.
Le libre arbitre vient de l’ignorance des causes réelles qui nous font agir.
Le guerrier n’est ni un gendarme, ni un pasteur. Il n’est investi d’aucune mission divine. Il sait qu’il doit agir, même s’il n’attend aucun résultat de ses actions. La victoire ou la défaite importe peu, ce qui compte c’est d’aller en finale. Quoi qu’il arrive, le guerrier se dépasse en élevant les autres. Ses pensées sont hautes, toujours positives, ou mieux : totalement absentes. Alors le guerrier respire et se prend à sourire.
Liste tes priorités. Travaille sur toi-même, cela seul doit t’importer. Tu es ta seule richesse, la seule que tu emporteras dans l’autre monde pour la suite de ton aventure. Tiens-toi prêt. Travaille. Bonifie-toi. Deviens meilleur à chaque combat contre toi, c’est toujours toi qui gagnes. Fais que ce soit le bon toi. Tes progrès sont ton pain quotidien. Ne néglige rien qui t’aide à grandir. La force est donnée à ceux qui ne la cherche pas. Tu recevras toujours ce qu’il te faut, rarement ce que tu souhaites. La douceur sans la force est fragile, la force sans la douceur est imbécile, les deux ensemble te rendront invincible.
La douceur envers soi aide à être doux avec autrui.
Recherche la nature sauvage, sois heureux de marcher pieds nus sous le ciel bleu, réjouis-toi de humer les embruns au goût de sel et d’iode sous les tentures du ciel gris. Rien n’est plus beau que le grand air sauf l’effet qu’il te fait. Aucune œuvre humaine ne pourra égaler la somptueuse beauté, l’hallucinante magnificence d’un lis des champs. Face à lui, même le Roi Salomon dans toute sa splendeur peut aller se rhabiller. Et je ne suis pas le premier à le dire. Ne crois pas qu’une chose est impossible, souviens-toi toujours que si tu veux, tu peux. Le guerrier ne trouve pas d’excuse, il trouve un moyen.
La guerre est à mener contre toi-même. Une part de toi a pris les commandes, et tu n’as pas l’impression que c’est la plus qualifiée pour te piloter. Il y a une foule de gens en toi, tous qui crient : écoute-moi ! je suis ta voix intérieure, la seule, l’unique ! écoute-moi ! Elles sont si nombreuses, toutes ces voies uniques qui font l’incessant brouhaha intérieur ! Qui croire ? Toi. Qui es-tu ? C’est ce que tu dois découvrir. Tu as la vie pour ça. Mais ne traîne pas. Toute vie passe de plus en plus vite et finit plus tôt qu’on croit.
Quand tu auras listé tes priorités, liste tes obstacles. Liste tout ce qui s’oppose à la réalisation de tes objectifs, tout ce qui est incompatible avec tes priorités. Ensuite avec courage, élimine ces obstacles ou renonce à tes priorités. Le guerrier ne se berce pas d’illusion, ne se nourrit pas de mot. Il agit. Sans attendre de résultat, et sans renoncer devant les obstacles, il agit. Il accueille victoire ou défaite avec la même bienveillance lointaine, il sait que la victoire nourrit l’ego quand la défaite nourrit la vaillance. Ce qui ne te tue pas te rend plus fort, disait ô mon maître Friedrich Nietzsche que j’aime.et qui me le rend bien où qu’il soit, c’est son affaire et je ne lui en veux pas. Qu’il le sache. Voilà. C’est dit. Passez-lui le mot si vous le connaissez, où que vous soyez.
Il est précieux d’avoir des maîtres, il est dangereux de n’en avoir qu’un. Il est souhaitable au plus tôt de rencontrer ton maître intérieur. Le guerrier n’est pas méfiant, il n’est pas naïf non plus. Il sait à qui il a affaire, il reconnaît les êtres à leur aura. Pas besoin de les voir pour savoir ce qu’elles sont. Pas besoin de t’inquiéter pour demain, l’inquiétude ne résout rien. Elle t’affaiblit et te rend vulnérable. Pas besoin de te lamenter, cambre les reins, redresse la tête. Les dons sont gratuits, ils vont comme ils viennent, le guerrier les accueille et les voit partir avec la même indifférence.
Veux-tu rencontrer ton maître ? cherche en toi.
Veux-tu voir la face de ton ennemi ? mire-toi.
Veux-tu te rendre utile ? aime-toi.
Veux-tu être riche ? endors-toi.
Veux-tu être dieu ? éveille-toi. (source)Lama Yon-Ez, de Dijon