Qui sont ces hommes aux grands pouvoirs, les divins représentants du Peuple Serpent ? Ils ont la peau blanche, rouge, bleue ou noire et des parures de plumes leur ornent la tête. La légende dit qu’ils se déplacent en volant.
« Les dieux blancs barbus sont venus de la mer, ils nous ont tout appris. Et quand le dernier Serpent à Plumes nous a quitté cap à l’est sur son long bateau, tout notre peuple était en deuil. Alors Quetzalcoatl nous a promis de revenir. »
Voilà le credo des Aztèques : l’histoire des Quetzalcoatl, les grands dieux blancs bienveillants, porteurs de paix et de civilisation, dont le nom signifie Serpent à Plumes, ou plutôt Oiseau-Serpent. Ils ont à jamais marqué les mémoires.
Qui donc étaient-ils ? Et d’où venaient-ils ? Les Mayas racontent la même histoire, où Quetzalcoatl s’appelle Kukulcan. Les Incas itou, qui le nomment Viracocha. Trois dieux civilisateurs, blancs, aux cheveux tressés, aux yeux clairs. Avec dans leur clan des dieux noirs. Tous trois venus du Yucatan, où ils avaient débarqué de l’est. Venaient-ils d’une île engloutie ? On peut le penser. Leur venue coïncide avec le déluge, et le serpent dans le cielTitre d’un livre de John Antony West dans lequel Vélikowski voit la queue d’une comète qui aurait frôlé la terre dans une ambiance d’apocalypse.
Venaient-ils d’ailleurs, voyageurs des étoiles lointaines qui auraient atterri sur notre planète dans un but civilisateur ? C’est la théorie des anciens astronautes, qui connaît un regain de faveur et pour laquelle j’ai plus qu’un faible. Elle a le mérite d’éclaircir bien des points, à condition qu’on y ajoute mon hypothèse des îles artificielles que furent l’Atlantide, Mu ou le Pays de Pount.
Quant à Hyperborée, la vérité est encore plus époustouflante… Le déluge dans cette hypothèse ne fut pas causé par une comète, mais le résultat d’une erreur de pilotage lors du décollage du vaisseau-mère Atlantide. De quand datent ces événements, voilà qui est difficile à dire. La tradition méso-américaine n’a pas sauvegardé son antique science de la datation, gravée sur des meules de pierre appelées codex ou calendriers, et qui décrivaient les grands cycles du temps. Leur interprétation est aujourd’hui bien confuse et sujette à caution.
Des peuples comme les Aztèques ou les Mayas n’ont rien gardé de leur antique grandeur, celle des Toltèques ou des Olmèques. Rien n’empêche de penser que plusieurs dieux – ou prétendus tels – aient visité l’Amérique à des époques très différentes. Il y aurait donc les Quetzalcoatl Noirs et Blancs d’après le déluge, aux alentours de -10.000. Plus près de nous, il y aurait les Quetzalcoatl aux cheveux blonds tressés sur leur bateaux à la proue de serpent, dans lesquels on peut reconnaître des Vikings. De même, dans les Andes, il y aurait les Viracocha du déluge, hommes-poissons sortis du lac Titicaca, et plus près de nous, les « dieux blancs » pacificateurs qui ressemblent au Christ, et pour cause, car il s’agirait de moines chrétiens, en l’occurrence Saint Brandan et Saint Malo. Ce qui serait bien conforme à la conception cyclique du temps qui était celle des anciens.
Tandis que notre temps est linéaire, se déployant d’un passé plus ou moins nébuleux vers un futur incertain, le temps des Toltèques ou des Incas était circulaire. Toute chose se répétant, tout événement se reproduisant selon les rouages astrologiques d’un ciel familier, car ces peuples lisaient dans les astres comme dans un livre. Et c’était le livre de la Vie. Tout étant prévu, rien n’était anxiogène.
Se poursuit la ronde des fausses coïncidences. On ne peut s’empêcher de rapprocher Kukulkan, le serpent à plumes des Mayas, et Cuchulainn, le héros de la mythologie celte. Peut-être n’y a-t-il entre ces deux noms qu’un hasard facétieux ? Mais puisque Kukulkan était aussi blond que Cuchulainn, et probablement de la même race, pourquoi les deux mythologies ne parleraient pas du même gaillard ? Nombreux sont les Vikings et les Celtes à avoir traversé l’Atlantique, longtemps avant Christophe Colomb.
Les rapprochements ne s’arrêtent pas là. Les Aztèques honoraient un autre dieu blanc, Votan. A la lettre près, on reconnaît le Wotan germanique. L’un comme l’autre sont les maîtres de la foudre. Ignatius Donellydans son livre « L’Atlantide, le monde antédiluvien », 1882 compare les noms de localités d’Asie Mineure avec ceux de villages d’Amérique centrale, nommés avant l’arrivée des conquistadores : Chol et Chol-ula, Colua et Colua-can, Zuivana et Zuivan, Cholina et Colina, Zalissa et Xalisco. Similitudes trop nombreuses pour parler de coïncidences. Les peuples d’Asie Mineure et ceux d’Amérique centrale ont sans doute une origine commune.
L’Atlantide, idéalement située à mi-chemin, ferait une bonne candidate. Au Pérou, tandis qu’il examine les vestiges du temple de Viracocha à Cuzco, Graham Hancock trouve une autre parenté troublante :
« Le temple inca qui se dressait jadis à cet endroit était couvert de sept cents feuilles d’or pur, chacune pesant environ 2 kg. De plus, sa vaste cour intérieure était occupée par des « champs » de pseudo-épis de maïs, eux aussi en or. Je ne peux m’empêcher de penser au temple de Salomon, à Jérusalem, également réputé pour son revêtement de feuilles d’or et son fabuleux verger planté d’arbres en or. »
Au jardin des Hespérides poussaient aussi des pommes d’or. Ce métal est le meilleur électro-conducteur. Or le temple de Salomon était équipé de paratonnerres en or eux aussi. Comme le pyramidion sur la grande pyramide.