Comme la pyramide du Soleil à Teotihuacan, la pyramide d’Akapana était le capteur qui attirait la foudre et l’eau des orages. Les deux étaient vitales pour les Andins.
La foudre était éclatée en boules et transmise par le réseau hydraulique. Dans le temple souterrain, des néophytes recevaient la divine bénédiction. Les boules de foudre surtendait les nerfs des néophytes. Cette surtension déclenchait automatiquement un éveil technique aussi valable que l’éveil obtenu par la voie mystique. Des pouvoirs psys étaient déclenchés par cette surtension électrique. L’éveil n’est rien d’autre que l’augmentation de la résistivité du corps humain. Et les pouvoirs divins, ou psys, en dérivent automatiquement.
Le piège à foudre de Teotihuacan fonctionnait sur le même principe que le site d’Avebury. Mais contrairement à celui-ci, Teotihuacan avait une priorité hydraulique : déclencher les orages. Le vaste réseau de canalisations avait pour but de recueillir l’eau de pluie sans en perdre une goutte.
Elle circulait d’abord dans les parties souterraines du temple pour les besoins des habitants d’une vaste cité souterraine. L’eau était ensuite répartie sur les andenes pour l’irrigation des cultures vivrières. Comme Cuzco, Ollantaytambo, Sacsayhuaman et les autres cités des cimes andines, Tiahuanaco a été construit pour servir de refuge au milieu d’un désert marin. Leurs populations souffraient cruellement du manque d’eau potable. C’est du moins l’hypothèse de Hörbiger et d’autres auteurs.
Les habitants – on pourrait dire les réfugiés – étaient entourés d’eau salée, impropre à la consommation, impropre aux cultures vivrières. Comme tous les habitants du désert, les Andins se sont donnés beaucoup de mal pour recueillir la moindre goutte de ce précieux liquide. En effet, l’eau était terriblement précieuse pour les habitants de cette île-montagne. Ces hommes étaient d’une taille et d’une force prodigieuses. Ils vivaient à une époque tellement reculée que les archéologues se pendront quand ils l’apprendront.
Des géants surdoués, aussi forts par le corps que par l’esprit, ont bâti à l’aube du monde les mystérieuses cités d’or que sont Tiahuanaco, Sacsayhuaman, Cuzco et les autres cités antiques de la cordillère.
Ce sont les mêmes géants, ou leurs neveux, qui ont bâti Teotihuacan au Mexique. Ils avaient la force de porter ces blocs énormes, d’autant qu’à cette époque la pesanteur était moins forte qu’aujourd’hui. Beaucoup moins forte.
Comment est-ce possible ?
Lors de la construction, la lune de l’époque, qui n’était pas la lune actuelle, s’était dangereusement rapprochée de la terre. Cet épisode capital a été conté ailleurs en détail. L’attraction lunaire devint très forte par suite de la proximité du satellite. En s’approchant, l’ancienne lune s’était mise à tourner de plus en plus vite, jusqu’au jour où elle tourna à la même vitesse que la terre. Elle devint donc géostationnaire. Sa position invariable était juste au-dessus des Andes.
La lune fixée au-dessus des Andes attirait toutes les eaux du globe en ce point précis. Et toutes les mers formèrent un bourrelet autour des Andes, où le niveau des mers, à cet endroit, s’éleva jusqu’à 4000 mètres. De nombreuses légendes parlent de cette montée des eaux, bien antérieure au déluge. D’ailleurs, des déluges, il y en a plusieurs, nous rappelle Platon. Les preuves de cette prodigieuse montée des eaux, qui dura plusieurs millénaires, sont éloquentes.
Plusieurs lacs salés s’étendent sur l’Altiplano andin :
ce sont des flaques résiduelles datant de cette marée démente.
Plus fort encore, sur le flanc des montagnes, à 4000 mètres d’altitude, une laisse de mer de 800 km de long est encore visible : ces traces n’ont pu être laissées que par l’action de la mer, une usure répétée pendant un très long intervalle de temps…
Ce qui ne cadre pas avec le tsunami du déluge, qui, lui, n’a duré que quelques semaines. Les géants andins se sont retrouvés prisonniers de leur île-montagne. Ils n’eurent pas d’autres choix que d’aménager des pièges à foudre.
La pierre du Soleil, ou Inti Watani, à Machu Picchu, était sans doute un capteur de foudre, à moins qu’elle n’ait servi à amarrer un câble vers le domaine des dieux, quelque engin volant géostationnaire, par exemple. Les pièges à foudre avaient plusieurs avantages pour les Andins.
Il leur fallait de l’eau douce. Alors ils ont attiré le feu du ciel, ils ont fait pleuvoir à verse sur la montagne sacrée, comblant son réservoir et ses canalisations, irrigant tout un système de culture en espalier, les andenes, que l’on peut voir encore aujourd’hui. Autre preuve des capacités surhumaines de leurs bâtisseurs, ces terrasses constituent le plus énorme travail de terrassement et de maçonnerie jamais réalisé sur cette planète. Ces terrassements couvrent des centaines, voire des milliers d’hectares.
A eux tous, ils représentent quinze grandes murailles de Chine, et cent-cinquante pyramides de Khéops. A n’en pas douter, ceux qui ont fait cet énorme travail avaient d’impératives raisons de le faire et des moyens que nous n’avons plus. Des pouvoirs que nous aurions perdus ? Des buts que nous aurions oubliés ? Pour quelle singulière raison ont-ils aménagé les pentes les plus raides alors que le vaste plateau de l’altiplano, plus bas, aurait été bien plus propice aux cultures vivrières ?
Parce qu’à cette époque, l’altiplano était sous le niveau de la mer ? Hörbiger l’a affirmé. Les êtres divins qui se sont installé là-haut n’ont certes pas choisi la facilité. On dirait qu’ils n’ont pas eu le choix. Mais il y a une autre hypothèse.
Avant que les étoiles ne brillent dans les cieux, Tiwanaku existait déjà.
La pyramide Akapana, dont la base est un quadrilatère de 114 pieds de côté, était la structure dominante du centre sacré de Tiahuanaco. « La montagne sacrée de Tiwanaku » tel est le nom que lui donnent les légendes aymaras. « A l’origine, il s’agissait d’une pyramide de terre à degrés, revêtue de gros blocs d’andésite. Au cours des siècles,au cours des millénaires, voire des millions d’années !! elle a servi de carrière, ce qui explique qu’il ne reste aujourd’hui que dix pour cent de son superbe parement. » (source)G. Hancock, l’Empreinte des dieux
Comme les pyramides égyptiennes de Gizeh, elle est orientée sur les points cardinaux avec une précision surprenante. Mais la ressemblance s’arrête là : Akapana abrite à son sommet un vaste réservoir d’eau potable. Une expédition archéologique mexicaine Manzanilla Linda a étudié de près le système hydraulique de la pyramide et de la fonctionnalité de ses aménagements.
Les archéologues se sont émus de l’extraordinaire complexité du réseau de canalisations souterraines. « Le système hydraulique de l’Akapana est le plus sophistiqué que j’ai vu dans ma carrière d’archéologue, » a déclaré un savant qui ajoute « Des voies d’eau remarquablement agencées circulaient dans les différentes parties de la pyramide et se ramifiaient dans ce qui semble un très vaste réseau souterrain ». Recueillie dans le réservoir au sommet de la structure, l’eau était conduite par ces canalisations en paliers jusqu’au fossé qui entourait l’ensemble du site, et bordait la base de la pyramide sur son flanc sud.
Ces travaux de maçonnerie intéressent tous les chercheurs : « En gravissant les flancs rocailleux de l’Akapana, et en tournant autour de la grande citerne recouverte d’herbe qui la coiffe, j’eus le sentiment que la véritable fonction de la pyramide ne serait jamais élucidé. » (source)G. Hancock, l’Empreinte des dieux
Sur ce point, Graham Hancock se trompe, mais son erreur est excusable : la solution dépasse l’entendement.
« On sait seulement que cette fonction n’était pas simplement décorative ou cérémonielle », ajoutera-t-il habilement. Pour Hancock, il s’agit sans doute d’une sorte de machine ou de « dispositif » mystérieux. Son intuition, comme souvent chez lui, se révélera parfaitement juste, même s’il n’a pas compris la finalité de ces agencements. « Comment admettre que tant d’efforts aient été accomplis sans but ? Plusieurs archéologues ont émis l’hypothèse que cette fonction n’était pas étrangère à un culte rendu à la pluie ou à une rivière : l’adoration primitive des pouvoirs et des attributs de l’eau. » (source)G. Hancock, l’Empreinte des dieux
La réponse m’a été donnée sur un autre site, à des milliers de kilomètres de Tiahuanaco. Il s’agit du magnifique ensemble néolithique d’Avebury, où pour la première fois j’ai eu cette intuition… fulgurante, si j’ose dire.
Les sites architecturaux cyclopéens, entre autres fonctions, étaient des capteurs de foudre. Les pouvoirs et les bienfaits de la foudre étaient connus de ces peuples très antiques. Durant des millénaires, ils avaient appris à s’en servir. Tiahuanaco était un piège à foudre.
La pyramide était un réservoir d’eau de Jade ou eau de foudre, eau lustrale et de jouvence très prisée par nos lointains ancêtres. Tandis qu’une autre pyramide, sans doute enfouie de nos jours, servait de capteur de foudre. Akapana est l’élément hydraulique d’un piège à foudre, comparable à Teotihuacan ou à Avebury.
Depuis que j’ai écrit ces lignes, on a annoncé la découverte d’une pyramide enfouie sur le site de Tihuanaco.