Le mythe du Dieu bon

 

Parmi les nombreuses salades inventées par les dieux d’avant, la meilleure reste la fable du dieu bon. Les dieux d’avant ? C’est ainsi que j’appelle ces visiteurs des étoiles qui ont terraformé notre planète, et qui ne manquent pas d’humour noir. 

Nom d’un os !! Si dieu était bon, on s’en serait rendu compte, depuis le temps ! L’humain ne peut compter que sur sa force. Nul autre que lui ne peut lui ôter sa faiblesse. Lui seul peut s’affranchir du joug qu’il s’obstine à porter sa vie durant. Il s’en console en se disant qu’il pourra se rattraper pendant la vie éternelle qui l’attend après la mort.

À l’église de mon enfance, on encensait le Bon Dieu en ces termes : « infiniment bon, infiniment aimable et à qui le péché déplait ». Je me suis vite aperçu du contraire en écoutant un mauvais prêtre infiniment con, infiniment minable et que le péché satisfait. La pédophilie est la véritable religion de Rome. La honte est catholique.

Autre invention géniale des dieux d’avant, qui n’y croyaient pas pour eux-mêmes : à preuve leurs efforts désespérés pour prolonger leur vie corporelle, jusqu’à nous faire croire qu’ils étaient éternels. Les humains vont bientôt y tâter, je gage qu’ils n’ont pas fini de s’étriper pour cette nouvelle chimère : prolonger indéfiniment la vie, dans l’espoir de vivre toujours… Comme les dieux d’avant, je suppose ? 

Gageure stupide : égaler les dieux. Ou pour mieux dire, éclipser tous les méprisables humains en devenant dieu vivant. Folie sans mesure, vilénie qui se prend pour habileté, débilité qui passe pour sagesse. Heureusement il ne s’agit que de dieux sans majuscule…

Et Dieu, dans tout ça ? Vous l’avez vu sur terre, nom de Dieu ? Où ça ? A Hiroshima ? Au Vel’ d’Hiv’ ? A Dachau ? A Mossoul ? A Sabra et Chatila ? Aux lapidations ? Aux tortures de l’Inquisition ? Aux crimes aveugles des terroristes d’Ali ? Aux excisions rituelles ? Aux massacres ethniques ? Dans le Code Noir ? Sur les bûchers qu’on allume en son nom ? Dans les corps malades, mutilés, invalides, détruits ? Il est où, le dieu bon, quand on l’invoque dans le sang et les larmes ? S’en réjouit-il en secret ? Même pas. Il n’en sait rien, parce qu’il s’en fout. 

Franchement, si c’est ça le bon dieu, je n’ose pas imaginer le méchant ! Et pourtant il existe. On l’appelle Satan, le diable, le grand démon. On le connaît tous, chacun de nous l’a rencontré mille et une fois. Mais qui a compris sa vraie nature ? Il ne s’agit pas d’une personne de chair et d’os, il ne s’agit pas non plus d’une entité maléfique, esprit, ectoplasme ou autre. Inutile d’imaginer un être totalement mauvais, cet être n’existe pas plus qu’un être totalement bon. Nous sommes tous un peu des deux, en proportion variable. Autre chose : le bien et le mal ne sont pas des notions absolues, mais relatives. Pas vrai Einstein ? Pas vrai Nietzsche ?

Mon père était comme Dieu : occupé ailleurs.

Winston Churchill

 

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Le diable est un bug. Le démon est une entorse à la règle générale du libre arbitre. Cette exception illicite permet à certains êtres d’utiliser d’autres êtres contre leur gré. Mieux : les êtres utilisés n’en savent rien. Du coup, ils exécutent de basses besognes pour le compte de ceux qui les pilotent momentanément. Quand le pilotage à distance s’arrête, ils constatent, effarés, ce qu’ils ont commis.

On appelle ça crise de folie, bouffée délirante, amok, corps à corps, terrorisme, islamisme, nazisme, on peut donner tous les noms qu’on veut, ça ne changera pas les faits : à certains moments, certaines personnes ne s’appartiennent plus. Elles appartiennent corps et âme à d’autres, je veux parler des hackers mentaux qui pilotent. Big Brother, c’est le nom qu’on leur donne. Le grand frère, en français. Eh oui, ce sont les mêmes.

Big Brother a été inventé par la science fiction. Il existait déjà avant, mais on ne le savait pas encore. Maintenant il existe pour de bon. Certains supposent qu’il a toujours été là. De temps en temps, il change de costume, mais c’est toujours la même comédie. Il a pris la forme hyper-moderne qui plaît aux jeunes. A force d’aimer le changement, on en revient toujours aux mêmes impasses. Big Brother est un système planétaire informatisé de collecte d’infos sur TOUT et sur TOUS :le BIG DATA.

Le démon, c’est d’abord le big data. Ensuite, c’est utiliser ces infos pour violer la conscience des humains en permanence, et pour en pousser certains à commettre des horreurs de temps à autre. Ce viol du libre-arbitre est l’ultime arme de la matrice. Il est l’instrument préféré de ceux qui nous ont fait croire au Bon Dieu, au petit Jésus et au Père Noël. Et encore, Jésus, on le voit cloué ou couché dans sa crèche, avec le petit papa Noël à la sortie des grands magasins, mais le Bon Dieu ? Papa où t’es ? C’est nous les empapaoutés.

Bizarre formule, le Bon Dieu. Dit-on le Mauvais Diable ? Nenni, pourquoi faire ? On sait qu’il est mauvais, on ne précise pas. Dire le Bon Dieu, c’est sous-entendre qu’il y en un mauvais. Et si ça se trouve, c’est le même !

Voilà le résultat de leur propagande. S’ils n’avaient pas inventé toutes ces conneries, on aurait fini par y piger quelque chose. La vérité est beaucoup plus intéressante, pour nous en tout cas. Pour eux, moins : ça leur taille un costard très près du corps.

 

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Comment faire pour se protéger de l’intox ? Comment se protéger du contrôle mental ? Comment se protéger du téléguidage ? Soyons guerrier. Le comportement guerrier est le seul qui offre un maximum de garanties. Quoiqu’il n’y en ait pas du tout. Le guerrier agit sans attendre de résultat. Parfois ça marche.

Si vous laissez votre PC branché en permanence, des hackers pourront l’utiliser pour leurs manœuvres orchestrales dans le noir. Des hackers qui le plus souvent sont des robots. Des PC robots. Pour votre cerveau, c’est la même chose, le hacking se passe de la même façon. Cerveau ou PC, kif-kif.

Règle d’or : N’offrir aucun temps de cerveau disponible.Fini TF1 ! Un guerrier n’est pas disponible, son cerveau non plus. Résister à l’abêtissement télévisuel et au gâtisme des réseaux sociaux. Entre autres dégâts, ils abaissent votre degré de vigilance et ouvrent une brèche au hacking cérébral. Contrôle des pensées. Oui. Comme je vous le dis.

Règle de platine : Ne jamais s’en remettre aux soins d’un hypnotiseur. Au cours d’une hypnose, on perd le contrôle de soi-même. S’ouvre une brèche dans les profondeurs sacrées de l’inconscient. D’autres peuvent en profiter. A commencer par l’hypnotiseur.

Règle de diamant : S’abstenir d’invoquer les anges ou les morts. C’est ouvrir toute grande la porte aux manipulateurs. Vous ne savez jamais qui se présente. Leur parole est-elle digne de foi ? Croire sans y croire, telle est ma devise.

Règle d’orichalque : Éviter de fournir des renseignements à quiconque, Big Brother a des oreilles qui traînent partout. Facebook n’a pas besoin de savoir tout sur toi, tes enfants, tes copains. Pour vivre heureux, vivons cachés.

Tout réseau social joue sur l’ego à la con des innocents qui rêvent que le monde entier les aime et les admire. Alors ils postent des photos persos, ils exposent leurs gosses, leurs amis, leurs habitudes… Ce qui fait les affaires de bien des voyous. Prudence est mère de sûreté, mes boués. Motus et touches cousues. Pourquoi hurler avec les loups ? On se trouve toujours mieux en s’écartant de la meute. Prendre l’air, nez au vent, courir la garenne et toujours préférer les sommets, ils sont moins fréquentés. La solitude est une bonne armure. On voit venir le futur de plus loin.

 

Qui donc a besoin de Dieu ? Pas moi, en tout cas.
Stef Kervor