De Cuchùlann à Kukulkan

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Cuchùlann n’est pas un homme ordinaire.  Sa filiation divine, sa force surhumaine, les exploits qu’il accomplit et la frayeur qu’il inspire le rangent dans la catégorie des super-héros antiques. Son père Lugh le Brillant était Fils du Soleil, initié par la foudre, et il y a fort à parier que le fils l’était aussi. Sa légende nous est contée par les Irlandais, mais Cuchùlann n’est pas d’Irlande. Pas seulement. 

 

Le fils de Lugh est de la race des Tuatha Dé Danaan, les géants d’avant le déluge. Il est d’Atlantide, et non d’Ulster. Non pas de la première Atlantide, qui fut engloutie par le grand déluge de 12.500 BP.

Cuchùlann est enfant de la Nouvelle Atlantide, qui fut engloutie à son tour par le déluge de 5000 BP.

Les Atlantes rescapés du grand déluge avaient fondé en Europe l’empire d’Occident, dont Lugh fut le premier empereur. Sa capitale était sur une île qui est devenue le plateau submergé de Dogger Bank en Mer du Nord. Tolkien dans sa trilogie de l’Anneau l’appelle la Terre du Milieu, c’est le nom que lui donne la tradition. Cet empire occupe dans notre histoire une place capitale et pourtant, aucun historien n’en connaît ni n’en reconnaît l’existence.

Selon certains auteurs, les quatre îles du Nord dont venaient les Tuatha sont l’île Dogger et d’autres terres immergées à leur tour. Cuchùlann était surnommé le Dogue d’Ulster. Dog, comme Dogger, l’île des Chiens.

La légende irlandaise dit aussi que les Tuatha étaient originaires d’Hyperborée. C’est le nom grec de Nibiru, la planète vagabonde qui apparaît quand l’Atlantide disparaît, il y a 13.000 ans. Cuchùlann est né sur Nibiru, il a reçu l’éducation que les dieux réservent aux héros. Et quelques dons dans ses chromosomes de géant. Cuchùlann est un demi-dieu.

 

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Cuchùlann est très jeune quand il descend sur la Terre  du Milieu, sans  doute en Écosse. Il s’appelle encore Sétanta. Pour les gens du cru, c’est un géant de l’île des Chiens qui peut renverser plusieurs hommes d’un seul coup de poing ; le jeune Sétanta ne connaît pas sa force. Il explose le dogue du forgeron. 

Au premier sang versé, une envie de meurtre monte en lui, irrésistible. Ce trait de caractère est souvent cité à propos des géants. Hésiode nous explique que parfois les géants faisaient une hécatombe dans les rangs des hommes, tuant et massacrant tous ceux qu’ils rencontraient. Sous le coup de la colère, Cuchùlann entre en transe et se dédouble. Un des deux Cuchùlann choisit le sang, celui dont on nous conte l’histoire. Il mourra jeune, au combat, sans avoir jamais été vaincu. Mais qu’arrive-t-il à l’autre Cuchùlann ? A-t-il choisi la voie de lumière ? C’est possible. Car de l’autre côté de l’Atlantique, un héros lui ressemble fort. 

Au début, sur l’île Dogger, Setanta reçoit le nom de Chien de Culann. En erse,langue d’Ecosse, ancêtre du gaëlique actuel chien se dit chu, et s’intercale entre les deux syllabes de Culann pour exprimer l’appartenance : Cuchùlann. Or cette curieuse façon de placer un mot en sandwich dans un autre, se retrouve de l’autre côté de l’Atlantique, ce qui en soi est déjà étonnant. Plus fort encore, il s’agit là aussi du nom d’un héros mythique fondateur. Un géant blond, qui arbore  le symbole du serpent. Exactement comme Cuchùlann…

 

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Il a tout du celte : blond et très grand, il porte la barbe comme les Tuatha. Avec ses compagnons du Peuple Serpent, il vient d’un autre monde. Or Cuchùlann, accompagné par son clan de géants blonds, serait arrivé de l’est, de l’Europe lointaine.  Les Aztèques le nomment Quetzalcoatl, le Serpent à Plumes. Les Quichés, eux, le nomment Gucumatz. Or, comme le nom de Cuchùlann, celui de Gucumatz est formé de deux mots en sandwich : gumatz, qui veut dire serpent, et cu qui signifie oiseau.

 Cette particularité grammaticale, rarissime, est commune à ces deux peuples, ce qui est déjà notable. Ajoutons que chez les Mayas, Gucumatz s’appelle Kukulkan, qui se prononce comme Cùchulainn. Alors ? Que conclure ? Le héros guerrier des Celtes est-il le dieu pacifique célébré par les Mayas ? Aurait-il vécu une double vie ? Bien sûr, dans les légendes Mayas, on ne trouve pas cette version, car c’est la mienne. Que je partage avec qui veut. Retournons voir l’histoire de Kukulkan.

        

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« Il ne manque à l’oisiveté du sage qu’un meilleur nom et que méditer, parler, lire et être tranquille s’appelât travailler. »
La Bruyère