Le Ramayana et l’Odyssée

 

« Homère est un plagiaire, ou plutôt un bouffon qui, pour divertir ses contemporains, n’a pas hésité à déformer la puissante saga de Ram pour en faire sa risible Odyssée. »  (source)Lao Surlam, Morceaux choisis Voilà, en peu de mots bien sentis, ce que certains sages Grecs pensaient de l’aède Homère, joueur de lyre, pousseur de goualante et pilier de bars à retsina.

 

Le grand Platon n’est pas tendre avec lui : « Dans la République, une de ses œuvres maîtresses, il s’élève d’ailleurs avec véhémence contre Hésiode et Homère « ces conteurs dangereux » qui déforment la vérité historique. » (source)R. Charroux, Le livre du mystérieux inconnu C’est en effet au tout début du livre X de la République que Platon dénonce l’inconséquence des amuseurs qui travestissent l’histoire. Il ajoute qu’il aime bien Homère, bien qu’il fut un menteur. Homère n’est pas un menteur, il a seulement pastiché un autre auteur, ou plusieurs, dont les écrits sont aujourd’hui perdus. Nous ne connaissons que le pastiche, l’original est resté introuvable. 

A dire vrai, on ne l’a pas cherché. Sans doute racontait-il, sur le mode épique et galant du Rāmāyana, la fantastique geste du héros planétaire que fut Rāma. Sans doute. Mais comment en être sûr ? Ulysse est-il l’avatar grec du demi-dieu Rama tel qu’on le retrouve dans l’épopée du Ramayana en Inde ? Il faudra qu’on le prouve un jour.

 

 

Deux légendes identiques

En attendant, les parallèles entre Ulysse créé par Homère, auteur de l’Odyssée et Rāma conté par Valmiki, auteur du Rāmāyana, méritent bien qu’on s’y attarde. Le Rāmāyana commence par la plainte de la Terre dévastée qui, sous la forme d’une vache, s’adresse à Vishnou et le met en face de sa responsabilité. J’y vois la planète ravagée par le Déluge, les habitants de la terre qui font reproche aux dieux, et la vache qui marque l’origine de l’agriculture et de l’élevage. De la même façon, un des travaux d’Hercule, dompter le taureau crétois de Minos, permet cette datation.

Le Rāmāyana raconte la naissance et l’éducation du prince Rāma qui est le septième avatar du dieu Vishnou. Il grandit, fait la conquête de Sītā et l’épouse. Puis vient l’exil de Rāma, l’enlèvement de Sîtâ, sa délivrance et le retour de Rāma sur le trône. Quand il est écarté du trône de son père alors qu’il en est l’héritier légitime, Rāma s’exile d’Ayodhya, accompagné par Sîtâ et son frère Lakshmana. Puis Sîtâ est enlevée par le démon Rāvana et emprisonnée à Lankâ qu’on identifie généralement à l’île de Sri Lanka, mais que certains auteurs comme Louis Frédéric placent plutôt sur l’une du groupe des sept îles – peut-être la Heptanesia de Ptolémée – qui sont à l’origine de la ville de Bombay.

 

Légendes relocalisées

Ces hypothèses ne me satisfont pas. Selon moi, on se trouve en face d’un relocalisation. Cette partie du récit ne s’est pas déroulée en Inde, mais en Celtie où Ram fut écarté du trône par son père Lugh le Brillant. Jamais Valmiki ne mentionne une origine étrangère pour Ram, ce qui montre qu’à son époque déjà, les détails de l’enfance étrangère de Rāma s’étaient estompés, ou qu’ils avaient été relocalisés en Inde.

De nombreuses légendes ont été ainsi relocalisées par de nombreux peuples. La raison évidente était de rendre ces événements plus proches des indigènes, c’est pourquoi de nombreuses histoires identiques sont censées s’être déroulées dans tant de pays différents. Tous les Indiens croient maintenant que Rāma est né chez eux. Le monde entier semble du même avis. Or nous savons qu’il n’en est rien. Rāma et les siens sont justement le mystérieux apport de sang celte qui fait de l’Inde actuelle une énigme raciale : les descendants blancs de Rama sont devenus la caste des Brahmanes. Les ressemblances phonétiques entre Rama, Brahma Abraham et Brahmane confortent cette hypothèse.

 

 

Au fil du temps, fiers de leur teint clair et de leur origine divine, les Brahmanes se sont figés en une caste racialiste, voire raciste. Ce qui est à l’opposé de la philosophie enseignée autrefois par le grand Ram. Son organisation sociale en quatre collèges égaux a été dénaturée par le système hautain et dur des castes. Rien de pur ne dure sous le soleil.

Reprenons le fil du Rāmāyana. Après une longue et pénible recherche, Rāma délivre Sitā avec l’aide d’Hanoumān, général de l’armée des singes. Rāvana est tué par Rāma qui récupère ensuite son trône et gouverne son royaume avec une grande sagesse. Le lieutenant et ami de Rama, Hanoumān, est le Roi des Singes. Un singe qui parle, c’est impossible, mais un Néandertalien qui parle, c’est très probable. Hanuman est en réalité le roi d’un clan de Néandertaliens fidèles à Rama. D’autres néandertaliens sont contre lui, comme ce dieu singe qu’il démolit à coup de bombes nucléaires. Si d’aventure vous êtes surpris de voir des Néandertaliens si proches de nous, souvenez-vous que sur ce chapitre, les positions de la science ont beaucoup changé ces temps derniers.

Plus tard, en Inde sous un figuier, Ram connaît l’éveil. Il passe directement de la Force au Mat. Bouddha idiot, il se retire au Tibet et fonde la religion lamaïste quinze siècles avant Bouddha. Dans l’adaptation d’Homère, Rāma devient Ulysse, un roi marié qui abandonne sa femme Pénélope, d’abord pendant toute la campagne de Troie, et ensuite pendant ses nombreuses années d’errance, de lit en lit, de coeur en coeur et de Charybde en Scylla. Le peuple Grec a bien ri, les sages ont blêmi. Pour ceux qui avaient gardé la mémoire du grand Ram, ridiculiser ainsi sa fascinante et terrible épopée était un crime, du moins une grave faute de goût. 

 

L’éclipse de 1178 AEC

Le 16 Avril 1178 AEC, une éclipse solaire s’est produite et l’on croit qu’elle a marqué le retour d’Ulysse, roi légendaire d’Ithaque, à son royaume après la guerre de Troie. Il a trouvé chez lui un certain nombre de prétendants en compétition pour épouser sa femme Pénélope, qu’ils croyaient veuve, et pour lui succéder. Ulysse les fit tous assassiner, et reprit le trône.

La date supposée vient d’un passage de l’Odyssée d’Homère, qui dit : « Le soleil a été effacé du ciel et des ténèbres menaçantes ont envahi le monde. » L’éclipse s’est produit dans le contexte d’une nouvelle lune et à midi, conditions préalables toutes deux nécessaires pour une éclipse solaire totale. D’autres indices sont inclus dans le texte d’Homère : haute dans le ciel, la planète Vénus était visible six jours avant, et les constellations des Pléiades et du Bouvier étaient visibles au coucher du soleil 29 jours avant.

 

 

Singulier texte qui se contredit dès la deuxième ligne. Comment cette éclipse aurait pu marquer le retour d’Ulysse, qualifié de « roi légendaire d’Ithaque » ? S’il est légendaire, pourquoi chercher de vaines traces de son existence ?

Ulysse est à remplacer par Rama, et je gage que cette éclipse a marqué le retour impromptu de Ram après ses guerres de conquête en Asie. Rama retrouve son royaume d’Occident aux mains de prétendants indignes. Il reprend son trône, rétablit l’ordre ramaïque, et retourne ensuite gérer les autres royaumes qui constituent son empire planétaire : Egypte et Moyen Orient, Inde et Chine, Amérique centrale et du sud. Mais Rama devait subir sa malédiction. « Que ton nom ne soit plus! » prononce le cheikh Abdel Razek dans une salle souterraine de la Grande Pyramide.

Quand s’est produite l’éclipse, on connaissait bien Rama. Mais dès l’époque d’Homère, oublié du plus grand nombre, il n’était connu que des gens instruits. Déjà s’estompait dans la mémoire grecque le souvenir du grand Ram. Bientôt quelques initiés allaient être les seuls témoins de son incroyable aventure et de son irrésistible ascension.

 

 

L’enfer, c’est les autres.
Jean-Paul Sartre