Tandis que les Celtes menaçaient menaçait de se déchirer dans une lutte fratricide, Rama le berger d’Armen fidèle à la tradition d’Atlantide, résolut de s’expatrier avec ceux qui voudraient le suivre. Ar, c’est le pays. Men, c’est la pierre. On retrouve cette racine bretonne dans Arménie, le Pays de la Pierre. Mais le premier Pays de la Pierre, on l’appelle aussi la Terre du Milieu : c’est la Nouvelle Atlantide.
Rama était un homme paisible qui choisit toujours la négociation plutôt que le combat. Fils d’Hyperborée, il a grandi en terre celtique et devint berger, comme Mithra. Puis il fut guérisseur suite à son initiation par la foudre à Avebury, dans la tradition sacrée d’Armen, le Pays de la Pierre. Il devint druide et se heurta aux toutes puissantes druidesses qui dirigeaient l’empire celtique. Mais la discorde secouait alors la Terre du Milieu. Fidèle à l’antique science, Rama conçut le projet de partir vers l’Orient afin d’y conquérir un empire où la tradition héritée des Atlantes trouverait à s’épanouir et porter de beaux fruits.
« Rama avait donné rendez-vous à ses partisans dans la plaine du Hanovre, au nord de la forêt de Teutoburg, où l’on situe assez généralement le massacre de l’armée de Varrus Arminius. Le jour du départ fut fixé pour l’Equinoxe de Printemps. Dans cette étendue assez désertique, s’organisa le rassemblement des volontaires, guère plus de vingt mille hommes qui, en chemin, feraient boule de neige. Dans cette foule, il y avait des clans entiers, à commencer par celui de Rama. » (source)
Au commencement, la troupe tenait plus de l’exode que d’une expédition guerrière. Ainsi Homère, dans l’adaptation qu’il en fit, prit soin de séparer la guerre et l’errance en deux livres distincts, l’Iliade et l’Odyssée.
Notons que Rama et ses capitaines avaient encore accès à l’antique technologie atlante : tout fils de berger qu’il était, Rama était d’abord un magicien, grand initié et chef de guerre. Il réunissait assez bien en lui le personnage fabuleux de Merlin le druide magique et celui d’Arthur, le prince guerrier. Comparaison n’est pas raison ; pourtant les capitaines de Rama sont les modèles qui inspireront plus tard les fameux Chevaliers de la Table Ronde. Mais ces derniers ne possédaient plus la technologie atlante.
Tandis que les hommes de Rama disposaient de plusieurs engins volants dont un vaisseau rapide. Si ces véhicules étaient en nombre insuffisant pour transporter tout le clan, ils furent décisifs dans les guerres pour les patrouilles de reconnaissance et d’assaut. Le gros du clan suivait la voie terrestre avec armes et bagages.
« Les émigrants s’en furent par la vallée de l’Elbe pour atteindre le Danube et le longer par la rive gauche où campaient déjà des clans celtiques dont quelques éléments se joignirent à eux. Sans trop d’escarmouches, l’on arriva à l’embouchure du fleuve, en évitant sagement les accrochages avec les Noirs établis sur la rive droite et avec les irréconciliables Amazones de Thrace. Après une pause rendue indispensable par les nécessités du ravitaillement, l’exode reprit. L’on contourna la mer Noire par le nord, pour gagner l’Arménie en franchissant le Caucase où se fit la première halte durable (probablement d’une récolte à l’autre) et pas seulement pour des problèmes de ravitaillement. » (source)
En effet, des exilés du Pays de la Pierre venus jadis d’Hyperborée s’étaient retranchés là, depuis plusieurs siècles. Ce sont eux qui donnèrent son nom à l’Arménie, à partir de leur propre nom, Armen, ceux de la Pierre. Cette région se caractérise en effet par de très nombreux mégalithes. Confortés par cette présence antique et familière, certains des compagnons de Rama se fixèrent dans ces parages, remplacés dans les rangs des migrateurs par nombre de jeunes Celtes caucasiens que tentait l’aventure.
« Et l’exode de Rama se poursuivit plus loin, à travers la Susiane, la Perse, la Carmanie où Rama s’arrêta quelque temps avant d’aborder l’Inde. Celle-ci était peuplée en majeure partie par les descendants des rescapés de la Lémurie, de race noire, avec une minime proportion de Jaunes, autres rescapés, mais du continent pacifique. L’Indus fut franchi dans la plaine de Katchi, vers l’actuelle Chikarpour et la conquête du pays s’opéra par le nord par la plaine indo-gangétique. » (source)
Ce fut l’origine de ce qu’on devait appeler ensuite l’Empire de Rama, dont on a retrouvé de nombreux vestiges dans les cités protohistoriques de Mohenjodaro et Harappa, la civilisation de la vallée de l’Indus.
« Un des résultats de cette conquête fut qu’une partie des Lémuriens adhéra spontanément à la fédération que leur proposait Rama, toujours opposé aux effusions de sang inutiles, une autre étant refoulée au sud-est tandis que le reste, répugnant à s’allier comme à combattre, préféra s’expatrier, reprenant en sens inverse la route suivie par les Celtes. Ce sont ces émigrés qui fonderont par la suite l’empire sumérien, puis suméro-akkadien, de Babylonie.
Ménageant les susceptibilités locales, faisant de l’équité la plus sage des diplomaties, Rama pacifia et fédéra l’Inde propre étendant sa suzeraineté ou plutôt son autorité morale sur la Perse, où d’autres Blancs, chassés ou émigrés pour des raisons analogues aux siennes, s’organisaient, refoulant les Noirs dont le déclin allait rapidement s’accentuer. Il en alla de même pour le Tibet où une très ancienne migration hyperboréenne, dûe aux glaciations, avait plus ou moins fusionné avec des éléments de race jaune. » (source)
Certes, il se fit plus d’un ennemi, comme le raconte le Ramayana. Mais il sut triompher de tous les obstacles.
Il parvint même à libérer sa femme, la princesse Sita, fille d’un puissant Maharadjah, qu’il avait épousé en brillantes noces pour se concilier la population. Rama eut ainsi jusqu’à cent épouses, car pour s’allier les princes des terres conquises, il fallait épouser leurs filles. L’épisode de la libération de Sita occupe une bonne place dans l’épopée de Rama ou Ramayana, ce qui accentue encore la ressemblance avec l’Odyssée.
Pâris n’avait-il pas enlevé la belle Hélène, fille du roi des rois de Grèce, pour l’emmener au-delà de la mer ? Vous savez bien, dans l’histoire d’Ulysse, cette pochade de l’aède Homère, le chansonnier, le pilier de bar que le retzina et le raki ont rendu aveugle. Eh bien c’est tout pompé sur celle de Rama.