Géo Magazine nous offre un article bien relou qui régalera les esthètes dans mon genre. Tout y est faux, très naïf. L’œuvre de chercheurs résolument à côté de la plaque. Quand on pense que la science mène le monde et que ces chercheurs-là en sont la pointe avancée, ça fait frémir. Ou péter de trouille.
L’article
Vincent van Gogh savait-il qu’il représentait, en couleurs, un phénomène scientifique lorsqu’il a peint La Nuit étoilée ? Lorsqu’il crée cette œuvre devenue extrêmement célèbre, en 1889, le peintre est dans un état psychologique compliqué. Ce ciel bleu qui donne l’impression de tournoyer représenterait donc son esprit embué et perdu. Mais, plus d’un siècle plus tard, des physiciens expliquent que des choses bien plus terre-à-terre se jouent dans ce tableau.
Dans la revue Physics of Fluids, ce 17 septembre, une équipe de scientifiques français et chinois a expliqué que La Nuit étoilée montrait que Vincent van Gogh avait une compréhension très fine du phénomène de turbulence. (…)
Loin du compte
Yongxiang Huang et ses collègues étaient intrigués par les tourbillons visibles sur le tableau du peintre néerlandais – peint depuis sa chambre à l’asile de Saint-Rémy-de-Provence, où il s’était fait interner après s’être coupé l’oreille. Ils ont alors cherché à savoir si ceux-ci répondaient aux lois de la physique. (…)
Pour les chercheurs, le résultat est clair : les 14 tourbillons de van Gogh répondent parfaitement à la théorie des fluides développée par le mathématicien soviétique Andreï Nikolaïevitch Kolmogorov, en 1940 – 50 ans après la réalisation de La Nuit étoilée, donc. (…)
Pour Yongxiang Huang et les autres chercheurs, cela ne veut pas dire pour autant que Vincent van Gogh était un mathématicien précurseur de la théorie des turbulences. Ils y voient plutôt une « coïncidence incroyable » due à l’observation accrue de la nature par le peintre. » (la suite ici)
Rien d’essentiel
L’explication a beau être scientifique, elle n’explique rien d’important. Parler de « coïncidence incroyable » montre le degré d’épaisseur de la communauté scientifique face aux phénomènes subtils — dont ils ignorent jusqu’à l’existence. Pendant qu’ils tâtonnent dans le noir absolu, le premier visionnaire venu, voyant, sensitif ou débile vous dira en regardant ce tableau : « Tiens ? Ce peintre voit les mêmes choses que moi.«
Déjà parler de coïncidence quand on se prétend scientifique en dit long sur des idées courtes.
Le hasard n’existe pas. Tout ce qui arrive est voulu.
Et Einstein pensait la même chose. (source)Albert Einstein, Ce que je crois
Pendant que tes obtus en blouses blanches calculent la trajectoire de l’énergie, les visionnaires la voient. Les obtus se servent de la triste raison, les visionnaires usent de l’intuition. La connaissance du corps.
Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don.
Larbins
Les premiers sont les dignes larbins des Reptiliens nos maîtres, les seconds saluent les maîtres qui vont venir. Si toutefois l’humanité parvient à formuler une nouveau mode de pensée : la non-pensée. Le non-mental. Le ressenti. La vision.
Il est indispensable que l’humanité formule un nouveau mode de pensée si elle veut survivre et atteindre un plan plus élevé.
Tandis que des crétins spéculent aussi finement que l’IA (célèbre cri de l’âne) qui les anime, les asiles d’aliénés sont emplis de virtuoses suicidaires, de prophètes cassés par un système systématique, justement.
Je n’ai jamais fait une seule découverte selon le processus de la pensée rationnelle.
On ne peut pas empêcher le monde de tourner. La faute à qui s’il tourne mal ?
Je viens de voir un film étonnant. Détonnant ! Première année raconte le trajet de deux étudiants en 1e année de médecine. L’un d’eux, le plus humain, donne une conclusion prophétique : « Je voudrais dire que 3h pour répondre à 72 questions avec 5 réponses au choix, ça fait environ deux minutes par question. À ce rythme-là, impossible de choisir. Soit on répond par réflexe reptilien, soit complètement par hasard.
Je pense que les meilleurs, enfin ceux qui deviendront médecins se rapprochent plus du reptile que de l’être humain. » (source)Thomas Lilti, Première Année (2018)
Je n’aurais pas mieux dit
La médecine archi-mentale univoque et logique qui nous domine est plus inepte encore que celle du temps de Molière. Cette médecine qu’il a si bien fustigée dans son Malade imaginaire ou son Médecin malgré lui. Je voudrais avoir le dixième de son talent pour déculotter Pharmafric, grande déesse des toubibs reptiliens, première épouse de Mammon l’archonte.
Jusqu’où plonge l’œil quand on se penche sur l’abîme de la bêtise humaine ? Et sur le gouffre insondable de l’égoïsme ? Un tel déclin, la montée de la barbarie ; la fermeture du cœur et celle, plus solide encore, du porte-monnaie ; l’absence d’horizon, le manque d’idéal, le repli des élans généreux ; l’étroitesse d’esprit réduite encore par un conservatisme débile. On garde ce qui nous a nui, on accentue ce qui va nous nuire, on refuse ce qui pourrait nous aider.
Le label Macron a vraiment de quoi décourager… Mais il y a sûrement pire. Ou bien ça viendra.