
Toi qui me lis depuis longtemps ou qui m’a découvert depuis peu, tu t’instruis d’un savoir que tu ne trouveras qu’ici, tu te revigores à ma source vive, inépuisable, tonique et stable. Et même, parfois, tu ris de bon cœur à mes jeux de mots laids Merci à toi, sois béni … Mais surtout n’oublie pas combien fragile est la survie de ton site préféré.
R.I.P.
Eden Saga 2008 – 2025
En boucle
Dix-neuf années durant, j’ai posté en ces pages. Contre vents et marées, j’attise et recrée ce désir de durer. J’existe et je résiste. Je rame au vent du drame. Je clame et je m’exclame. Inlassable, inclassable, incassable, insatiable, rien ne me calme au creux d’un monde impitoyable…
Ce que je révèle est inutilisable aujourd’hui. J’ai beau m’époumoner, je reste inaudible. Depuis 2008, mon effort constant se heurte à un mur hostile. Impénétrable. Certes, vous êtes quelques centaines à vous intéresser à mes éluicubrations. J’en voudrais mille fois plus. Aucune prétention de ma part, je déverse la vérité (la mienne) à 7 millions de lecteurs, et je devrais me contenter d’en épanouir quelques centaines ?
Ai-je le choix ? Non. Que faire d’autre ? Rien. Seul un hurleur d’évidences peut rectifier la course folle de cette humanité. Peut-il y arriver ? Le passé dit non. À force de s’égosiller dans le vide, un à un, les hurleurs se rendorment tous : Vinci, Anta Diop, Pathé Diagne, Bob Marley, Spinoza, Nietzsche, Van Gogh, Balavoine et tant d’autres…
Je me suis réveillé pour voir que tous les autres dormaient encore. Alors je me suis rendormi, aurait dit Léonard de Vinci. Mais beaucoup l’ont pensé sans le dire, ils l’ont fait et ils dorment encore. Sans eux, le monde vacille. Sans ceux qui ont baissé les bras, le monde a baissé d’un ton par bras baissé. Ils étaient nés pour aider les autres à grandir, à devenir la meilleure version d’eux mêmes, ils y ont renoncé et se sont faits tout petits, petits, petits, pour mieux passer inaperçus dans la masse anonyme.
Inévitable déclin
Toujours la même histoire. Ils ont voulu changer le monde, mais le monde n’a pas voulu changer. Ce programme se répète en boucle et sans cesse nous tire vers le bas. Non seulement le monde ne change pas, mais il nous change tous, qui que nous soyons. Ce vieux monde mal conduit nous aplatit, nous écrase, nous dame, nous escagasse, nous ratatine et nous étale. C’est tout ce qu’il sait faire en kali yuga. Les hurleurs le comprennent trop tard à leurs dépens.
Ils ont crié, ils se sont enroués à force de hurler. En vain. Leurs voix perdues, leurs corps en terre, ils retournent d’où ils sont venus … pâles et menus … gelés et nus … tristes et ténus … Alors que le monde continue sa course folle vers un destin palpable. Inévitable. La lumière qui brille en eux pourra bien en éclairer d’autres – à leur tour ils passeront et seront oubliés pour que rien ne change.
Sauf le destin inéluctable.
Tout ce qui arrive est voulu. Oh pas par les archontes, nos mauvais maîtres actuels. Ni par les démons qui ne sont pas si méchants. Aucun dieu n’est à blâmer, ils ne font que s’incliner.
Toujours le destin gagne.
Là, c’est l’affaire de quelques sous pour inverser la tendance. Favoriser la renaissance. Renforcer la constance. Assurer l’indépendance. Stimuler la cadence. Prolonger la présence.
Un ou deux billets qui ne vous priveront pas vont m’aider à faire vivre ce site encore un mois, encore un an, encore le peu de temps où je m’accroche ici…
Bernard Palissy, 1510-1590
Selon la légende, Bernard Palissy est allé jusqu’à brûler ses meubles pour pouvoir mener à bien ses recherches, ce qui lui a valu beaucoup de problèmes avec son entourage ! Comme lui, je brûlerai mes dernières cartouches pour résister aux envahisseurs sans nom, sans cœur et sans visage.
Aidez-moi à vous aider.

