Angéologie

 

L’Angéologie est l’étude et la fréquentation des Anges. Certains considèrent les Anges comme des êtres organiques, plus puissants que nous certes, mais mortels. La tradition considère plutôt les anges comme des rayons d’énergie, voire des niveaux de conscience spirituelle.

Voici une vision québécoise de cette discipline spirituelle. Je n’en partage pas toutes les affirmations, mais elle a le mérite d’exister.  

« L’Angéologie traditionnelle vient de la Kabbale, une très ancienne science initiatique qui a été transmise oralement par la tradition judéo-chrétienne.  Kabbale signifie la « Sagesse cachée » ou la « Parole reçue » – celle qui est transmise de bouche à oreille. L’Angéologie Traditionnelle est le côté pratique ou appliqué de la Kabbale. Elle définit Dieu comme une unité totale qui se manifeste à travers 72 champs de conscience que l’on appelle les Anges, chacun représentant des qualités, des vertus et des pouvoirs à l’état pur.

Le but de l’être humain – voire la raison même de son incarnation sur Terre – consiste à réactiver ces champs de conscience à l’intérieur de son être afin qu’il puisse les exprimer dans chacune de ses manifestations.

Hiérarchie des anges

À l’aube de la Renaissance, parut un érudit à la mémoire colossale et à l’érudition non moins écrasante. Son nom : le Comte Pic de la Mirandole qui ne fut qu’un chaînon dans le développement de la kabbale chrétienne à la Renaissance. Il nous a livré plusieurs traités kabbalistiques, dont j’ai tiré la lecture sur le nom des anges. 
Cherubim, Seraphim, Hasmalim, Aralim, Tarsisim, Ophanim, Thephsraim, Isim, Chinesethsynagogue Israël, Binsica, Thesua, tels sont les noms des anges. 

Certains de ces noms paraissent inventés, souligne l’érudit, et l’on serait bien en peine de les trouver en quelque livre de la Bible.

Champ de conscience

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L’Ange est un champ de conscience qui habite notre esprit sous forme de potentiel divin et qui constitue un soixante-douzième du grand ordinateur vivant qu’est Dieu. L’une des images que l’on utilise depuis toujours pour représenter un Ange est celle d’un petit enfant avec des ailes. Cette image exprime ce qui survient dans notre être lorsque ces essences Célestes sont réactivées : on retrouve notre cœur et notre légèreté d’enfant, ainsi que la Connaissance qui nous permet de voyager librement et sans limitations dans les dimensions parallèles de l’Univers.

Les champs de conscience Angéliques font partie de notre être, car, à la base ou essentiellement, notre nature est Divine. Nous sommes créés à l’image de Dieu, de l’Intelligence Cosmique. Or, ces Energies Angéliques sont assombries, diminuées ou limitées par les myriades de mémoires négatives – actes manqués et intentions non justes – que l’on a accumulées au cours de nos vies et qui sont présentes dans notre inconscient. Ces mémoires négatives sont ce que l’on appelle les distorsions. Au milieu des mémoires positives que l’on a enregistrées, elles forment des blocages ou des parasites qui nous empêchent d’exprimer notre potentiel Divin.

Même si notre corps physique ne vit que quelques dizaines d’années, notre esprit lui est éternel. Au fil de nos multiples incarnations, notre être a agi sur la base de faux concepts, de concepts gauchis. Or, lorsqu’un concept est faux, les actions qui en découlent sont elles aussi distordues. 

Cela donne lieu à toute sorte d’actes manqués et d’intentions qui se situent hors d’une attitude juste et altruiste. Jusqu’à ce que, grâce à un travail conscient de transformation intérieure, on arrive à totalement purifier notre inconscient de ces mémoires distordues, notre être demeure plus ou moins limité dans l’expression de son pouvoir créateur et il n’est pas en mesure d’exprimer pleinement son potentiel Divin. En travaillant avec les Énergies Angéliques, on se purifie de ces anciennes façons d’agir, d’aimer et de penser, et graduellement, on réintègre notre nature Divine pour ensuite l’exprimer sans limite et pour le bien de l’Univers entier.

Les Anges Gardiens

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On entend parfois des gens utiliser l’expression mon Ange Gardien lorsqu’ils veulent désigner la guidance qu’ils ressentent dans leur Vie. Les Anges Gardiens sont en réalité trois Anges personnels qui représent les qualités, les vertus et les pouvoirs que l’on doit développer et les distorsions que l’on doit transcender au cours de cette vie-ci afin de réaliser notre mission de vie. En réalité, nos Anges Gardiens représentent le potentiel tant positif que négatif créé lors de nos vies antérieures.

Le premier Ange Gardien concerne le plan physique; il guide nos actions. Le deuxième Ange Gardien concerne le monde de nos émotions et de nos sentiments; son identité nous renseigne sur le potentiel et les vertus que l’on doit travailler sur le plan affectif. Le troisième Ange Gardien concerne l’intellect et il touche le monde de nos pensées.

On identifie nos Anges Gardiens au moyens des Calendriers Angéliques, en utilisant comme données notre date et notre heure de naissance. Il est important de savoir que l’on ne doit pas travailler uniquement avec nos Anges Gardiens; les 72 Anges font partie de notre être et ils forment la Conscience Universelle. (Source)

Bonjour le délire. Notez que ça fait du bien de laisser la parole, j’adore. Mais je n’y crois pas pour autant. Notez aussi, tant que vous y êtes, que l’expression « mon ange gardien » peut aussi désigner le double astral. Ces notions sont ambigües car selon la discipline qui les étudie, les réponses, les classifications et les noms diffèrent. Aussi je suggère avec Bouddha de partir toujours de votre réalité concrète. 

Les faits que vous avez vous-mêmes expérimentés, les rêves que vous-même avez fait, cela seul tenez-le pour vrai et ne croyez personne d’autre que vos propres sensations. « Nos sens nous trompent » intervient Descartes non sans naïveté. Qu’as-tu donc fumé, faux candide, dans ton poêle en Hollande ?

Si nos sens nous trompent, mon René, que dire de nos maîtres, de nos dirigeants, employeurs, juges, curés, rabbins, conseillers, bourreaux, que dire de nos garagistes et de nos plombiers ? Et de nos femmes ? Et de nos maîtresses ? Toutes des trompeuses, tous des trompeurs, je suis plus trompé qu’un éléphant. Ces proboscidiens sont vraiment des ongulés.

Histoire vécue

Le Mullah Nasruddin cheminait en haute montagne. Il parvient à un pont franchissant un ravin profond. Deux hommes se tiennent sur le parapet de pierre qui borde le pont. En les voyant se pencher dans le vide, le Mullah est saisi de crainte. Ces gaillards voudraient-ils faire le grand saut ? J’ai bien peur que leur vie ne tiennent qu’à un fil. Malheureusement je n’ai pas de fil ni la moindre cordelette sous la main, se dit Nasruddin. Il se précipite à leur secours.

Mais avant qu’il les rejoignent, l’un des hommes s’est jeté dans le vide. Le Mullah pousse un cri. Pourtant le suicidé ne tombe pas. Au contraire, il semble flotter à la hauteur du pont, qu’il rejoint aussitôt pour reprendre place sur son perchoir le parapet. Son compagnon se jette à son tour. Et pareillement, il reste suspendu un court instant au dessus du vide avant de se retrouver sur le parapet du pont près de son compagnon. Et les voilà tous les deux mort de rire.

Nasruddin les a rejoint. Perplexe, il ne sait que penser de la scène dont il vient d’être témoin. « Mais que faites-vous donc, mes amis ? » leur demande-t-il.

– Oh, rien de spécial, vraiment ! Il y a ici même un puissant courant d’air qui monte de ravin. Le vent produit est si fort qu’en sautant du pont, on se retrouve à notre point de départ, sans autre inconvénient qu’une bonne partie de rigolade. Veux-tu essayer ce jeu grisant ?

Le Mullah ne répond rien. Sauter dans le vide est la dernière chose qu’il veut faire. Les deux hommes rient de son trouble. Et les voilà derechef qui sautent dans le vide. Et derechef le courant d’air les ramène sur le pont. 
– Vois comme c’est facile, dit l’un d’eux.
– Et si agréable, ajoute l’autre. On ne risque rien d’autre qu’une bonne crise de rire.

Après une dernière hésitation, le Mullah se décide à sauter. Et le voilà qui tombe pour s’écraser au fond du ravin.
Les deux hommes le regardent s’écraser au fond du ravin.

– On est salauds pour des anges, dit le premier.
– Mais c’est trop rigolo, ajoute l’autre.

 

Douter de tout ou tout croire, deux solutions également commodes qui nous dispensent de réfléchir.
Henri Poincaré