La Lémurie

 

Il existe des continents engloutis dans tous les océans du globe. Dans l’océan Indien, on raconte la légende antique de cette île continent, Kumari Kandam, qui se serait soudain abîmée au fond des flots. Cette légende rejoint une autre, plus moderne, qui évoque aussi une île continent dans le même océan, la Lémurie.

 

Kumari Kandam

Le Kumari Kandam ou encore Kumai Nadu ou Kumai Kandom est un continent qui serait englouti au sud du cap Comorin, à l’extrémité de l’Inde. Le Kumari Kandam a souvent été comparé et assimilé à la Lémurie. (Wikipédia)

Certains pensent que la Lémurie est un autre nom pour Mu. Ceux-là sont mal informés. Ils auraient compris leur erreur s’ils avaient lu Helena Blavatsky ou Rudolf Steiner. Tandis que Mu reposerait au fond du Pacifique, la Lémurie est un hypothétique continent englouti par l’océan Indien.

La Lémurie englobait jadis Madagascar et les îles Mascareignes : La Réunion, Rodrigues et Maurice, poussant ensuite vers le nord-est en direction de la péninsule malaise. Les géologues actuels refusent cette hypothèse, nous allons voir pourquoi, et que les géologues peuvent se tromper. Tout comme moi.

 

L’origine du nom

D’où vient cette histoire de Lémurie ? Des charmantes bestioles qu’on appelle les lémuriens, précisément. Au 19e siècle, le zoologiste britannique Philip Lutley Sclater cherche à expliquer la présence des lémuriens à Madagascar comme en Malaisie. Comment sont-ils passés de l’île à la péninsule si éloignée ? Sclater émet l’hypothèse d’un continent englouti par l’océan Indien qui aurait servi de pont par lequel seraient passés ces gracieux animaux. Ce continent, tout naturellement, il l’appelle Lémurie. Le naturaliste allemand Ernst Haeckel l’approuve: la répartition des lémuriens accrédite l’existence d’un continent dans l’océan Indien. (source)d’après Wikipédia

Mais, ajoute Wikipédia, les connaissances en géologie infirment aujourd’hui cette hypothèse. Bah ! Les connaissances évolueront, demain les géologues se serviront des mêmes observations pour nous démontrer le contraire.

 

 

Les dorsales océaniques

Ce qui s’oppose à l’hypothèse de l’ancienne Lémurie, c’est la théorie de la dérive des continents, développée au siècle dernier. Dans l’océan Indien, la présence d’une dorsale, zone d’émergence volcanique, interdit l’hypothèse de l’immersion d’un continent. Pour les mêmes raisons géologiques, l’hypothèse d’une île-continent au centre de l’océan Atlantique est rejetée par les géologues. Pourtant Platon est formel, comme tant d’autres auteurs antiques et modernes. Il existe de fortes présomptions pour que cette île-continent se soit trouvée là où l’indique Platon, c’est à dire au beau milieu de l’océan Atlantique.

Les géologues peuvent se tromper. Platon aussi. Pour ma part, je prends le parti du rêve contre la froide science du vide. Je parie pour. Mais peut-être pas sous la forme qu’on nous raconte. Je penche plutôt pour l’hypothèse d’une île de l’espace, un gigantesque vaisseau-île qui serait venu se poser tantôt sur l’océan Atlantique, tantôt sur l’océan Indien, tantôt sur le Pacifique. Son nom aurait changé selon les lieux et les époques, mais sa réalité serait restée la même : celle d’une coque métallique abritant une île-continent de 3000 km de diamètre sous une dôme transparent amovible.

 

H.Hahn_and_H.Blavatsky-200poLe triomphe de Platon

Cette élégante solution a le mérite de réconcilier les assertions de Platon et les données de la géologie. Elle expliquerait aussi bon nombre de paradoxes jusqu’ici insolubles. Malgré ses intuitions futuristes, notre chère Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, a opté pour la prudence : elle ne m’a pas précédé dans cette voie hardie.

Se basant sur les hypothèses émises par les chercheurs de son époque, elle reprend ce thème d’un continent sous l’océan Indien. (source)Helena Blavatsky, Isis dévoilée, 1877 – La Doctrine Secrète, 1888 Toutefois elle n’en parle que très peu : le mot «Lémurie» n’y est cité qu’une seule fois.  D’autres théosophes reprendront la balle au bond, sans conviction, mais le champion de la Lémurie, c’est sans conteste le Français de la Réunion Jules Hermann.

Le mythe du continent disparu de la Lémurie, dont Madagascar, l’île Maurice et la Réunion constitueraient les buttes-témoins préservées, est élaboré sur plus d’une trentaine d’années – entre 1880 et sa mort en 1924 – par le Réunionnais Jules Hermann, fécondant ultérieurement la littérature mauricienne de Robert-Edward Hart à Malcolm de Chazal.

Jules Hermann évoque ainsi la Lémurie : «C’est là qu’est née, à une époque fabuleusement reculée, la prestigieuse civilisation paléo-australe dont les montagnes sculptées de la Réunion et de l’île Maurice constituent la trace : en 1898, découverte de la silhouette indubitable d’un géant de pierre, et plus tard sur les falaises du Cap Bernard un véritable musée zoodiacal dont un ptérodactyle gravé indique assez l’antiquité.» (source)Jules Hermann, ‘Les révélations du grand océan’ publié à titre posthume en 1927. 

Il y a en effet sur l’île des rochers aux formes évocatrices, qui ne sont pas sans évoquer les étranges rochers de Fontainebleau. Ces bestiaires ne sont pas rares où la nature (?) semble s’amuser à jouer au sculpteur. La nature, ou quelqu’un qui l’aurait aidé ?…

 

Monts sacrés

«Maintenant si l’on continue jusqu’à l’extrémité méridionale de l’Inde, si l’on descend l’escalier gigantesque des montagnes du Dekkan qui mène aux profondeurs de l’océan, on sent qu’ici la mer cache les mystérieuses origines de ces mondes. Et si, quittant le Dekka et Ceylan, nous continuons notre course dans le sud, nous pouvons suivre à travers les mers des traînées merveilleuses de milliers d’îles, dernières épaves des anciennes Indes écroulées, dernières routes peut-être qui les mettaient en communication avec les mondes du sud disparus. Bourbonancien nom de La Réunion et Maurice, dont les pieds sont actuellement inondés, étaient des monts sacrés de ces terres déjà habitées.» (source)Jules Hermann, ‘Les révélations du grand océan’ publié à titre posthume en 1927

Bien sûr, tout est possible… sauf ce qui ne l’est pas. On constate que les cartes inventées récemment de ce continent, Kumari Kandam ou Lémurie, font état en son milieu du fameux mont Meru ou Mérou. Il a été placé à différents endroits, certains auteurs le localisant dans l’Himalaya — il est vrai que les monts n’y manquent pas. Selon moi, il ne faut pas le chercher sur terre, ce mont sacré appartenait aux dieux d’avant, les anciens Dravidiens, cette noble race de serpents volants venus du ciel pour instruire les humains.

C’est à dire que le mont Meru occupait le centre d’u vaisseau mère qui les a menés sur Terra, ou plus exactement au-dessus de Terra. À 200km au dessus du pôle nord, en vol stationnaire, tel était le paradis, l’Eden, sous son globe transparent. Je l’ai nommé Hyperborée, nom qu’utilise Platon. Mais il possède une foule de noms.

 

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Des continents volants

Mais poursuivons nos recherches dans l’océan indien. En 2011, sept pyramides à gradins, composées de petites pierres, ont été découverte sur l’ïle Maurice. Est-ce assez pour relancer un vrai programme de recherche ? J’ai bien peur que non… Dans le Pacifique sud, les Mélanésiens parlent de Hiva, un autre continent englouti. S’agit-il encore de la Lémurie ? Ça semble un peu trop éloigné pour ça. S’agit-il de Mu ? La découverte récente des vestiges engloutis de Yonaguni au sud du Japon situerait plutôt Mu à proximité de la Mer de Chine…

Ou Mu île artificielle, Mu vaisseau-mère reparti dans l’espace, d’où il était venu, comme l’Atlantide en son temps, comme la Lémurie. C’est sans doute la thèse que je préfère. Elle est assez cinglée pour avoir toutes les chances d’être vraie.

Vu la taille des océans et des mers conjuguée à la longueur de l’aventure humaine, il y a tant de villes englouties, tant de merveilles ensevelies sous la glace, sous les sables ou la jungle. Nous sommes en train de les redécouvrir, n’en déplaise aux ignorants qui préfèrent le rester.

Mais des continents engloutis, quelle énormité ! Il n’y en a pas. La géologie océanique s’y oppose. Alors pourquoi en est-il si souvent question dans les très anciens textes sacrés ou mythologiques? Ces continents-là étaient artificiels, ils se sont envolés. La tradition prétend qu’ils reviendront. Bonjour le tsunami quand ils poseront leur planète vagabonde dans les eaux d’un océan !

 

 

Nous croyons conduire le destin, mais c’est toujours lui qui nous mène.
Denis Diderot