Omniprésente Hyperborée

 

Si l’existence de l’Atlantide est encore sujette à caution chez les sceptiques, ça vient surtout de sa localisation impossible. Cette île-continent n’a laissé de trace nulle part ! Un mystère encore plus grand entoure un autre continent disparu, la mythique Hyperborée, la terre au-dessus du pôle nord.

Il y eut plusieurs continents mystérieux dans la haute antiquité, que par la suite nul géographe n’a pu localiser avec certitude, tant les descriptions concordaient peu avec la géographie actuelle. Il eut fallu de profonds bouleversements géologiques — qui n’ont pas eu lieu — pour justifier pareille distorsion.

 

Tropique du Pôle Nord

Mais le plus étrange de tous, Hyperborée, accumule les énormités. Un continent tempéré, chaud même, avec plusieurs récoltes par an. Une grande montagne entourée de quatre îles. Son nom en dit assez sur le lieu où elle se trouvait. Au-dessus du pôle nord. Primo, il n’y a pas d’îles sous la banquise arctique. Secundo, le climat polaire n’a jamais permis la végétation luxuriante, quasi tropicale, qu’on prête à ce continent magique.

Certains auteurs pensent que les pôles se sont décalés, ce qui expliquerait ce paradoxe. Le décalage des pôles est indiscutable, mais pas dans de telles proportions. Pas au point de mettre l’arctique dans une zone subtropicale. Si le climat était d’une extrême douceur, cela ne peut venir que d’un coup de pouce technologique. Par exemple, un chauffage par énergie solaire ou nucléaire… ou la présence d’un engin gigantesque dégageant sa propre chaleur… ou mieux encore, les deux.

Les habitants d’Hyperborée sont décrits comme des êtres d’une grande longévité, capables de prouesses physiques, artistiques et intellectuelles. Hum ! On dirait le portrait des terraformeurs, ceux que j’appelle les dieux d’avant. Et c’est précisément le cas : Apollon, Orphée, Rama, Gilgamesh, Enki, Zeus lui-même, tous les dieux ou demi-dieux de l’antiquité sont Hyperboréens ! Alors ? Hyperborée terre des dieux ? Terre si l’on veut…

Plus déroutante encore que l’Atlantide, Hyperborée collectionne les énigmes insolubles qui causent des maux de tête aux chercheurs de vérité. Mais pas aux universitaires qui s’en foutent. Comment se peut-il que pas un seul spécialiste patenté ne saisisse les enjeux pharamineux cachés derrière ?

Quel universitaire fonctionnaire d’état relèvera le défi et résoudra ces énigmes ? Pas de candidat ? J’en suis bouche bée. Il y en aurait des dizaines si la recherche historique était objective et sincère, mais le simple fait de mentionner l’Atlantide dans un projet d’étude suffit à ruiner une carrière de prof ou de chercheur.

N’étant pas rémunéré,excepté par vos dons ! Merci à vous je suis libre de m’y atteler avec abnégation, persévérance et détermination. Voici ce que ça donne pour l’instant. Le chantier commence à peine…

 

Les sources antiques

Dans les anciens écrits indo-iraniens Vedas et Avesta, ce continent disparu est donné comme l’origine de ces écrits sacrés et la tradition védique. J’y vois pour ma part l’œuvre du puissant Rama d’Hyperborée, qui fut d’abord Ramos le druide avant de devenir l’empereur du monde, Rama le conquérant qui mena ses armées jusqu’au fin fond de l’Asie. Les Hindous l’adorent comme un dieu originaire de chez eux, mais cela n’a rien d’étonnant, Rama était chez lui sur toute la planète, comme tous les dieux hyperboréens.

 

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Les textes Grecs antiques désignent Hyperborée comme l’origine du dieu Apollon et de tout le savoir Grec. Les Grecs eux-mêmes descendraient des Peslages, issus des Hyperboréens. (source)La notion d’Hyperboréens. Ses vicissitudes au cours de l’Antiquité Roger Dion, in Bulletin de l’Association Guillaume Budé Année 1976 n°2 pp. 143-157 (lire l’article)

En fait, tous les dieux de l’Antiquité étaient originaires d’Hyperborée. D’après moi, ces dieux-là étaient plutôt des surhommes, mortels comme nous qui sommes à leur image. Visiteurs des étoiles, professionnels de l’aménagement planétaire, techniciens habiles et savants surdoués, troupes d’élites et formateurs polyvalents, médecins, architectes, métallurgistes, informaticiens, agriculteurs, généticiens, menuisiers, tailleurs, ingénieurs, coiffeuses, maquilleuses, cuisiniers… Accompagnés d’une cohorte de petites mains et d’hommes à tout faire, les anges ou géants. Tous à bord d’un vaisseau-mère comportant des terres, des jardins, des usines, deux centrales atomiques, des forêts, une montagne et d’innombrables palais pour y loger les dieux et leurs serviteurs.

Derrière ces montagnes et au delà de l’Aquilon, une nation heureuse, si on en croit les récits, appelée les Hyperboréens, et où les hommes atteignent une grande vieillesse; des merveilles fabuleuses en sont racontées : on dit que là sont les gonds du monde et la dernière limite de la révolution des astres : le soleil y donne une lumière de six mois et un seul jour, et il se cache non, comme des ignorants l’ont dit, de l’équinoxe du printemps à celui de l’automne; mais il n’y a dans l’année qu’un lever au solstice d’été, qu’un coucher au solstice d’hiver. La contrée est bien exposée, d’une température heureuse, et exempte de tout souffle nuisible. (source)Pline l’Ancien, Histoire Naturelle, Livre IV, 11 (lire)

Le pôle nord a beaucoup de qualités pour accueillir un vaisseau spatial géant qui peut aisément se poser sur la mer libre. Les glaces ont fondues grâce à l’important dégagement de chaleur généré par les moteurs gigantesques de l’engin. La venue d’Hyperborée remonte aux temps d’avant le chaos cosmique.

Pline décrit une réalité climatique qui était sans doute vraie de son temps, mais pas à celui où le vaisseau géant s’est posé sur les mers polaires. À cette lointaine époque, la Terre était encore ortho-axée : l’axe de rotation était perpendiculaire au plan écliptique, l’équateur coïncidant avec ce dernier. Le soleil y brillait jour et nuit tout au long de l’année. Il était donc aisé, avec une aide technologique appropriée, de cultiver des fruits et des légumes à profusion sans discontinuer.

Les auteurs disent qu’ils sèment le matin, moissonnent à midi, récoltent au coucher du soleil les productions des arbres, et pendant la nuitrappelons qu’il n’y avait pas de nuit polaire aux temps heureux d’Hyperborée se cachent dans des cavernes. On ne peut guère douter de l’existence de cette nation, car trop d’écrivains rapportent qu’ils étaient dans l’usage d’envoyer les prémices des fruits dans l’île de Délos à Apollon, qu’ils honoraient particulièrement. (source)Pline l’Ancien, Histoire Naturelle, Livre IV, 11 (lire)

 

 

Les prémices étaient apportées par des vierges, respectées et accueillies hospitalièrement pendant quelques années par les nations intermédiaires; puis, des violences ayant été commises contre les messagères, les Hyperboréens se décidèrent à déposer ces offrandes sur la frontière des peuples limitrophes: ceux-ci les portaient à leurs voisins, et ainsi de suite jusqu’à Délos. Plus tard, cela même tomba en désuétude. (source)Pline l’Ancien, Histoire Naturelle, Livre IV, 11 (lire)

Rien d’étonnant à ce que les Hyperboréens vouent un culte au grand Apollon, vénéré par les grecs, mais originaire d’Hyperborée.

Les habitants ont pour demeures les forêts et les bois sacrés; le culte des dieux est célébré et par les individus et par le peuple; la discorde y est ignorée, ainsi que toute maladie. On n’y meurt que par satiété de la vie : après un repas, après des jouissances données aux dernières heures de la vieillesse, on saute dans la mer du haut d’un certain rocher; c’est pour eux le genre de sépulture le plus heureux. (source)Pline l’Ancien, Histoire Naturelle, Livre IV, 11 (lire)

La longévité, les âges d’une vie différente de la nôtre, celles des dieux d’avant, voilà ce qui transparaît en filigrane dans ces légendes rapportées depuis la nuit des temps à nos ancêtres grecs, à une époque où Hyperborée avait disparu. Est-il possible que ce vaisseau-île se pose et s’en aille à son gré ? Est-il vraisemblable qu’il soit revenu se poser sur la banquise, ou sur les eaux libres du pôle, à une époque plus proche de la nôtre ? Les curieuses aventures de l’amiral Byrd m’incitent à le croire…

Quelques-uns les ont placés non en Europe, mais aux extrémités des rivages asiatiques, parce qu’on y trouve un peuple, les Attacores, qui n’en diffère guère par les habitudes et la position. D’autres ont attribué aux Hyperboréens une situation intermédiaire entre l’un et l’autre soleil, là ou l’astre se couche pour les Antipodes et se lève pour nous, ce qui ne peut être, à cause de la vaste mer qui est entre deux. (source)Pline l’Ancien, Histoire Naturelle, Livre IV, 11 (lire)

Entre l’un et l’autre soleil, telle est la phrase originelle; Ensuite, les explications confuses sur les antipodes ont été rajoutées par les grecs dans l’intention d’expliciter le début. Il faut oublier ces ajouts. Entre l’un et l’autre soleil, c’est à dire entre le soleil et le vaisseau suspendu, qui brillait plus fort que le soleil lui-même. Entre l’un et l’autre soleil, c’est à dire dans l’espace, ainsi que le mot Hyperborée l’indique assez clairement.

Mais comment voulez-vous que les Grecs, peuple de l’antiquité ignorante, aient pu imaginer une île céleste ? Ils n’étaient pas des témoins directs. Ils ont lu ça dans des livres qu’ils ont à peine compris

 

Les sources classiques

Le premier à étudier les Hyperboréens est Johann Matthias Gesner, en 1759. Vers 1890, l’historien des religions Erwin Rohde marque le lien entre les personnages d’Abaris et d’Aristée de Proconnèse d’un côté, les Hyperboréens de l’autre. Nouvelle étape : Karl Meuli, partant des relations entre Grecs et Scythes, et du personnage d’Abaris le Scythe, interprète comme chamanisme le courant représenté par ces personnages assez magiques. Helena Blavatsky les décrit, ainsi que le continent d’Hyperborée, dans La Doctrine Secrète  (source)

Ces Hyperboréens paraissent « assez magiques » car ils usent d’une technologie ahurissante à ces époques reculées. Tellement ahurissante qu’elle passe pour de la magie. Notons que la Blavatsky, comme à son habitude, nous livre des prétendues révélations totalement erronées. On comprend pourquoi Rudolf Steiner qui l’a suivie tout d’abord a décidé par la suite de fonder son propre mouvement de pensée, l’anthroposophie, qui a marqué plus durablement l’ésotérisme que la théosophie de Blavatsky.

 Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie. (Arthur C. Clarke)

 

Mentionnons aussi la thèse de René Guénon, qui voyait en cette période une multitude d’Atlantides autour de la planète, autant de centre spirituels secondaires tous raccordés au centre primordial, polaire et Boréal, c’est à dire Hyperboréen. (voir vidéo) René Guénon a eu souvent des intuitions fulgurantes, que nous pouvons aujourd’hui développer et rendre cohérentes.

Cette idée des Atlantides multiples trouve un écho grotesque chez les innombrables auteurs qui ont voulu placer l’Atlantide un peu partout, jusque sous les sables du Sahara… Mais elle préfigure aussi ma propre thèse. L’intuition de Guénon concorde en tous points avec les résultats de mes recherches sur les continents disparus de Pount ou Lémurie, Mu, Hyperborée et l’Atlantide.

Mais pour moi, l’auteur le plus remarquable est sans nul doute Antoine Fabre d’Olivet.Écrivain, philologue et occultiste français,1767-1825.

Il est assurément très difficile de dire à quelle époque la Race blanche ou hyperboréenne commença à se réunir par quelques formes de civilisation et encore moins à quelle époque plus reculée elle commença à exister. (source)Antoine Fabre d’Olivet, Histoire philosophique du genre humain, Éditions Traditionnelles

Dommage que Fabre d’Olivet, si brillant érudit, fasse ici un amalgame indu entre Boréens et Hyperboréens. Si les premiers sont bien les ancêtres de la race blanche comme il s’en explique ailleurs, les Hyperboréens ne sont pas nos ancêtres directs. Ils appartiennent à une autre race. Ils mesurent plus de 4m et certains d’entre eux, bien davantage. Ils vivent 2000 ans. Selon moi, ce sont les derniers représentants de l’humanité précédente, la quatrième. Celle des géants, précisément.

 

 

Moïse, qui en parle au sixième chapitre du BérœshitC’est le premier livre du Sépher appelé vulgairement la Genèse. sous le nom de Ghiboréens, dont les noms ont été si célèbres, dit-il, dans la profondeur des temps, rapporte leur origine aux premiers âges du monde. (source)Antoine Fabre d’Olivet, Histoire philosophique du genre humain, Éditions Traditionnelles

Moïse a raison, ma foi. Les dieux d’avant ont commencé à terraformer cette planète quand elle était encore tout jeune. L’exploitation des réacteurs nucléaires du Gabon remonte à plus de 2 milliards d’années !

On trouve cent fois le nom des Hyperboréens dans les écrits des anciens, et jamais aucune lumière positive sur leur compte. Selon Diodore de Sicile, leur pays était le plus voisin de la lune : ce qui peut s’entendre de l’élévation du pôle qu’ils habitaient. (source)Antoine Fabre d’Olivet, Histoire philosophique du genre humain, Éditions Traditionnelles

Si leur pays est dit le plus voisin de la lune, ce n’est certes pas parce qu’il était perché sur une montagne ! Quelle montagne d’ailleurs ? Au pôle nord, pas de continent, pas de montagne… exceptée celle qui trônait au centre des quatre îles, le tout formant une île volante circulaire, ainsi que le décrit Platon et beaucoup d’autres.

Eschyle, dans son Prométhée, les plaçait sur les monts Riphées. Un certain Aristée de Proconèse, qui avait fait, dit-on, un poème sur ces peuples, et qui prétendait les avoir visités, assurait qu’ils occupaient la contrée nord-est de la Haute-Asie, que nous nommons aujourd’hui Sibérie. Hécatée d’Abdère, dans un ouvrage publié au temps d’Alexandre, les rejetait encore plus loin et les logeait parmi les ours blancs de la Nouvelle Zemble, dans une île appelée Elixoïa. (source)Antoine Fabre d’Olivet, Histoire philosophique du genre humain, Éditions Traditionnelles

Tous ces auteurs sont dignes de foi. Puisque l’île volante occupait la zone polaire, les humains pouvaient y accéder aussi bien par l’Europe du nord que par la Sibérie. Vers l’ouest, on y accédait par le Canada et l’Alaska.

La vérité pure est, comme l’avoua Pindare plus de cinq siècles avant notre ère, qu’on ignorait entièrement dans quelle région était situé le pays de ces peuples. (source)Antoine Fabre d’Olivet, Histoire philosophique du genre humain, Éditions Traditionnelles

Et comment l’aurait-on pu, si ce continent n’en était pas un ? Si c’était un vaisseau-mère délicatement posé sur la mer libre du pôle nord, débarrassé de ses glaces par la chaleur des moteurs soniques ou à antigravité ?

Ou mieux encore, si ce vaisseau-mère gravitait en vol stationnaire au-dessus du Pôle, ce qui correspondrait précisément au sens littéral du mot grec hyper borée, au dessus du pôle nord…

 

 

 

 

Vous pouvez me prendre pour un rêveur, mais je ne suis pas le seul.
John Lennon