Avebury, piège à foudre

 

Nous venons de voir comment fonctionnait le site d’Avebury, machine mégalithique dont nous avons retracé le fonctionnement, celui d’une centrale à énergie pour capter et transformer la foudre.

Si la foudre est produite par les nuages, elle peut tomber par (presque) n’importe quel temps. Dans des conditions naturelles, on a vu des éclairs tomber jusqu’à 15 km en avant des nuages. Pour peu que les bâtisseurs choisissent un site propice, l’efficacité de l’antenne (ou capteur) permettait à la centrale de ne pas dépendre des orages, mais de les attirer. Le capteur de la centrale d’Avebury est Silbury Hill, la colline pyramidale. Que le lecteur en juge plutôt :

Des fouilles récentes ont montré que cette pyramide conique est constituée de compartiments de pierre granitique remplis de calcaire. Calcaire alcalin dans granit acide, la lumière se fait dans tout esprit frotté de physique élémentaire : Silbury Hill est une grosse pile électrique, une gigantesque batterie préhistorique. Quoi de plus efficace pour attirer la foudre ? C’est ici que l’on peut s’émerveiller de l’inventivité de nos lointains ancêtres… qui contraste avec la naïveté de nos archéologues. Pas un n’a tilté sur la composition de cette colline artificielle…

A priori, cette pile géante n’était pas destinée au stockage de l’énergie, mais à la conservation d’un certain potentiel électrique qui agissait sur les nuages à la manière d’une borne d’électro-aimant. Ainsi, la foudre bénéfique pouvait tomber sans discontinuer sur Silbury Hill, qui distribuait ses bienfaits sur les terres alentours. Lors d’un premier voyage, tandis que nous n’avions pas encore compris le rôle de l’antenne à foudre de Silbury, nous avons gravi cette colline, pour un motif futile. Nous avions l’espoir secret de découvrir un crop-circle vu du dessus sans avoir à nous payer la balade en ULM. Ce motif débile et mesquin nous a obscurci nos sensations et nous en fûmes pour nos frais. « Circulez, y a rien à voir, »  nous a dit la colline. L’un de nous a noté que la pyramide de Silbury vibrait à un niveau très bas sur l’échelle bovis. Mais comme des idiots, nous n’en avions cure. Sourds aux messages pourtant clairs de nos corps, nous sommes passé outre…

Pour parvenir jusqu’à la pyramide, il fallait franchir des barbelés serrés, où l’un de nous s’est déchiré la paume. L’avertissement était clair, au cas où nous n’aurions pas reçu les messages précédents. Une fois encore nous sommes restés aveugles et sourds. L’escalade fut plus pénible que la pente le laissait supposer : à plusieurs reprises, l’un ou l’autre a failli rouler en bas. Arrivés enfin sur la plate-forme circulaire du sommet, au lieu de jouir du panorama, nous n’avions qu’une hâte, redescendre au plus vite. A tout prix, quitter cet endroit malsain. Tous les quatre, nous partagions cette répugnance et la descente fut expédiée à une vitesse record. Par la suite, nous avons compris pourquoi. Celui qui a l’imprudence de se tenir au sommet de Silbury Hill prend sans le savoir la place du pyramidion qui s’y trouvait jadis. Il réactive donc le capteur de foudre, quitte à se transformer en chipolata. Pas tout à fait, car la pile-antenne ne fonctionne plus. Mais sa vibration malsaine reste perceptible.

Nous venions de découvrir sans le savoir le premier élément d’une centrale fulgurale, le capteur de foudre qui attire les éclairs. Et cette découverte, nos corps l’ont faite, nos cerveaux n’y ont rien compris. Nous en avons ressenti les puissants et terribles effets dans notre corps. A partir de là, le reste du processus a mis deux ans pour s’éclaircir dans mon esprit. Et si je n’avais pas fait cette deuxième visite, toujours au solstice d’été, avec C*** la fée, aurais-je mis le fin mot à cette histoire ?

 

 

Le henge d’Avebury

Dans un deuxième temps, la foudre captée par la colline pyramidale doit être éclatée en boules. C’est le rôle d’Avebury Henge. Le Henge est une triple enceinte : à l’intérieur, un vaste cercle de menhirs, ou pierres dressées. Autour, un fossé circulaire, qui était autrefois empli d’eau, comme des douves. Autour du fossé, une levée de terre, sorte de digue circulaire qui renferme sans doute un lit de galets sous sa base, comme la Wansdyke que nous verrons plus loin.  Cette triple enceinte forme une cage magnétique.

Mieux qu’un câble métallique, la cage magnétique canalise la foudre sur le chemin tracé par les menhirs. Ces derniers sont de polarités alternées, c’est à dire qu’un menhir à polarité positive au sommet sera suivi d’un autre à polarité négative au sommet. Ces polarités alternées font une conduite forcée où l’éclair, à force de tourner à des vitesses ahurissantes,dépassant les 150.000 km/seconde est baratté et s’émiette en boules de lumière, beaucoup moins rapides, beaucoup moins dangereuses aussi. Les éclairs en boules n’intéressent encore que la bande-dessinée. Les phénomènes liées à la foudre globulaire sont largement méconnus. Ils représentent pourtant une solution inespérée à plusieurs défis majeurs du monde actuel : la crise énergétique, le désert spirituel et la peur de l’avenir.

A présent que se passe-t-il dans un troisième temps, quand la foudre, émiettée par le barattage dans le double cercle de menhirs d’Avebury Henge, a été transformée en éclairs en boules ? Eh bien sous cette forme plus commode, sans réel danger, on pouvait distribuer cette énergie. La distribution se faisait alors sous trois formes, les trois e : énergie, engrais, éveil. Primo, l’énergie électrique servait à faire tourner des machines tout à fait comparables aux nôtres ; secundo, une bonne partie de la foudre vibrait et engraissait l’eau des douves et de la Kennet River pour l’irrigation ; et tertio, last but not least, les éclairs en boules servaient à l’initiation.

Les boules de feu blanc percutaient le champ magnétique des initiés sous l’allée couverte, qui recevaient le baptême de la foudre et l’éveil… si la foudre ne le tuait pas. L’augmentation brutale de la tension électrique de leur système nerveux déclenchait automatiquement une puissante montée d’énergie, la kundalkini faisait exploser le bouchon de la fontanelle, le chakra sahasrara s’ouvrait en grand et l’impétrant, relié au cosmos et à la source-énergie, connaissait l’éveil.

Dans la centrale d’Avebury, la distribution énergétique était assurée par le système des avenues de menhirs terminées par un réseau de relais disposés en étoile. Quelques-uns de ces relais sont encore visibles : les tumulus de Cheril Hill, Yatesbury ou Windmill Hill. Ils avaient pour tâche de distribuer l’énergie à des machines ou moteurs issus de la technologie des dieux astronautes. D’autres en arrosaient les cultures vivrières. Pour les récoltes, l’eau enrichie aux nitrates de foudre vaut mille fois mieux que nos engrais azotés ! De plus, tous les êtres vivants, populations, bétail, animaux sauvages… s’en trouvaient fortifiés, voire dopés.

Certains ont soutenus que les crop-circles, fréquents dans cette région, sont l’oeuvre d’éclairs en boules ! Une chose est sûre, cette énergie est non polluante, renouvelable, inépuisable… En outre, comme je l’ai dit, elle offre des produits dérivés miraculeux… En effet la foudre a des produits dérivés naturels aux caractéristiques ahurissantes que nos ancêtres n’ont pas manqué d’utiliser : les nitrates fulguraux. Les nitrates naturels de la foudre se recomposent harmonieusement, dans la sève des plantes, en composés organiques favorables à leur développement, sans production de déchets chimiques ni de polluants lourds. Cette qualité précieuse est encore bien connue dans les pays d’agriculture traditionnelle, comme nous allons le voir.

 

 

L’action bénéfique de la foudre est bien connue des agriculteurs africains, qui utilisent la terre des lieux foudroyés comme engrais naturel. D’après eux, cet engrais miracle booste les récoltes et augmente la résistance aux maladies cryptogamiques sans risque de surfertilisation. La foudre pourrait bien être l’étincelle qui a créé la vie sur terre, en produisant les premiers acides aminés au sein de la soupe originelle. Une info qui vient d’être récemment confirmée par… la NASA ! En effet, l’agence spatiale américaine NASA utilise des avions pour enregistrer les effets de la foudre sur l’atmosphère. II ressort de cette étude que la composition de l’air est affectée par la foudre. L’ionisation qu’elle entraîne crée de nouveaux composés, notamment de l’ozone et des nitrates naturels.

Nitrates? Vous avez dit nitrates  ? Issus du lisier animal, les nitrates sont la base des engrais agricoles modernes. Je réside dans les Côtes d’Armor, je connais trop bien le problème. Pestilence des épandages, pollution irréversible de la nappe phréatique, dispersion de polluants lourds, les lisiers de porc tuent ce département. Ici on ne dit plus Côtes d’Armor mais Côtes de Porc.  L’excès de lisier entraîne un grave déséquilibre de la faune et de la flore ultra sensible du bord de mer, qui se traduit déjà par la prolifération des algues vertes, toxiques, voire mortelles et pourtant indispensables à l’équilibre écologique détruit sciemment par l’agriculture et l’élevage industriels.

Finalement, pour engraisser la terre agricole, il n’y a pas mieux que la foudre… ça ne coûte rien, ça ne pollue pas, c’est inépuisable…

 

Tout homme porte en lui, inconsciemment,  la mémoire d’anciennes civilisations.  De même, le rocher est-il un fragment de la mémoire du monde.
Carl Gustav Jung