Les Technopères

 

Évidente pour qui cherche honnêtement la vérité, l’Atlantide est une vaste blague pour bon nombre de scientifiques. A cor et à cris, ils réclament des preuves, récusant celles, éternelles, qui leur crèvent les yeux. Plus on remonte dans le temps, plus la technologie des « hommes primitifs » semble élaborée. Des signes évidents de développement moderne abondent dans les textes anciens de toutes les cultures. Serait-ce des histoires à dormir debout ?  

 

Quand l’évolution marche à rebours, il faut parler d’involution. Notre prétendu progrès s’inscrit dans un mouvement global de déclin. Le fait qu’une civilisation ancienne ait pu atteindre un plus haut  degré de développement que le nôtre suscite une répugnance puissante. Cette fin de non-recevoir est sans appel de la part des scientifiques et de leurs ouailles. N’y voyons rien d’autre qu’une aberration mentale, un ego sociétal débile mais tenace. Issue des labos et des amphis, cette psychose s’est répandue jusqu’à devenir une pandémie.

Le seul remède est populaire, récusé par la science régnante mais salvateur pour l’espèce : la résistance. La seule question est de savoir s ‘il en est encore temps. Pourtant, depuis deux siècles, artistes et poètes ont semé la bonne parole. 

 

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Le chef d’œuvre de Georges Lucas Star Wars démarre sur un déroulant qui annonce la couleur : cette saga est très ancienne, elle remonte à des temps si reculés que l’on peine à les imaginer. Ce qui n’empêche pas une technologie envahissante qui dépasse largement la nôtre. Sans que ça choque personne. Lanfeust des Étoiles nous montre aussi un lointain passé dominé par la science et la technologie. Et la série cartonne. Les exemples sont innombrables.

La BD nous aide à visionner un futur qui n’est autre que notre très lointain passé. Tout a commencé avec Flash Gordon aux States, puis en Europe francophone E.P. Jacobs, créateur de Blake et Mortimer. Depuis la lointaine époque de ses débuts et de ma jeunesse, les sensibilités ont évolué. La représentation du passé a changé, tandis que la « science » tourne en boucle dans un univers mental périmé.

Les grands anciens maîtrisaient une technologie si incroyable que les autres hommes ne purent s’empêcher de les tenir pour des dieux et de confondre leur savoir-faire avec une toute puissante magie. On les comprend : d’après le voyant étasunien Edgar Cayce, avant le déluge, des engins volants ultra-rapides sillonnaient le ciel. Des bateaux géants filaient sur les mers à des vitesses dépassant les 180 nœuds. Leurs moteurs polymétalliques étaient mis en marche par un son particulier, un fa dièse 432.

Des machines d’une conception et d’une sophistication qui étonneraient nos ingénieurs. La technonologie que Cayce prête aux Atlantes évoque plutôt une civilisation du futur. E.P. Jacobs, Guy Mouni, Edouard Brasey, Graham Hancock et tant d’autres ont montré que cette vision, bien réelle, s’appuie sur une intuition profonde et partagée.

 

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Écoutons David Childress : « Les anciens fabriquaient un grand nombre de machines qui, pour la plupart, étaient quasiment identiques aux nôtres. Ils possédaient pompes hydrauliques, grues, treuils, catapultes, norias et même des jouets amusants et des gadgets. Ils possédaient machines à sous, automates, et même, si incroyable que cela paraisse, ordinateurs, radio et télévision. L’existence de ces automates est avérée pour certains d ‘entre eux et seulement présumée pour d’autres qu’on ne connaît que par des textes et des légendes. » (source)David Childress, Technologies des dieux

Dans les textes sacrées de l’Inde, des engins volants, les vimanas, sont souvent évoqués. Bien des romans ou films de science-fiction, bien des jeux vidéos ont pour cadre un lointain passé technologique. Cette éventualité ne choque plus personne.

Pourquoi les historiens refusent-ils de considérer cette hypothèse et de l’étudier sérieusement ? C’est le plus grand mystère contemporain. Il témoigne du climat détestable qui pourrit les sciences humaines depuis un demi siècle, créditant la théorie du complot. Nul passé n’a connu ce que nous connaissons, un point c’est tout. Voilà le credo des protohistoriens.  

Un credo si puissant qu’il me faut prévenir les historiens qui s’aventurent à me lire : les lignes qui suivent ne sont pas pour vous. Circulez.

Il y a une pincée de millénaires, cette planète ressemblaient en tous points à la nôtre. Les gens suivaient la mode, s’habillaient comme nous, prenaient le métro pour aller au boulot et le midi mangeaient un MacDo. Plusieurs empires se partageaient la planète. Ils étaient en bonne intelligence, les conflits restaient locaux et se réglaient par des compétitions sportives internationales.

Quand un jet intercontinental se crashait quelque part, un service de secours international se mettait en place.

Plusieurs types d’énergie étaient utilisées, le plus commode étant le vril, qu’on pourrait tenter de définir comme l’électro-magnétisme du vivant. L’électricité est une des manifestations du vril, la voyance en est une autre. De grands chantiers ont réuni les ressources de plusieurs empires, comme l’exploit astrophysique d’Atlas, l’extermination des grands prédateurs ou les palais cyclopéens.

Et puis tout ce beau monde a été rayé en un seul jour funeste : celui qui a vu l’explosion d’une première bombe atomique, suivie par beaucoup d’autres, et couronné par un hiver nucléaire qui dura cent mille ans. Nous sommes sur le point d’en faire autant.

 

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Il y a un autre scénario : celui de la terraformation de notre planète. Les dieux sont venus dans leur énorme planète vagabonde, ils ont apporté la civilisation sur cette planète sauvage, et ils sont repartis en causant quelques dégâts plutôt traumatisants que la mémoire des peuples appelle le Déluge.

 

 
L’existence fait éclater tous les systèmes.
Søeren Kierkegaard