Yggdrasil et le chaos cosmique

 

Toutes les traditions anciennes font une place importante à ce thème, l’irruption soudaine d’un chaos cosmique. Depuis des temps immémoriaux régnait l’ordre cosmique et soudain… le chaos !! Il s’agit d’un dérèglement planétaire, des étoiles qui tombent, et les eaux qui sortent de leur lit. Si le phénomène décrit est toujours le même, les causes invoquées sont parfois très imagées. Et toujours loin de l’incroyable vérité.

Dans la mythologie nordique, les dieux ont enchaîné le Loup Fenrir à l’axe du monde, le frêne Yggdrasil. Or Fenrir finit par rompre ses liens : « Le Loup s’ébroua et le monde trembla. Le frêne Yggdrasil fut ébranlé, de ses racines à ses plus hautes branches. Les montagnes s’écroulèrent ou se fendirent de haut en bas… La terre commença à perdre sa forme. Bientôt les étoiles dérivèrent dans le ciel. » (source)Graham Hancock, L’empreinte des dieux, Pygmalion, 1995

Dès que l’axe du monde fut ébranlé,  tout se dérégla, ce fut l’apocalypse.

La forme importe moins que le fond. Les mêmes légendes nordiques nous racontent comment les Ases, dieux du Walhalla,volant au secours de l’ordre, prennent part à la dernière bataille des dieux : « Il y a cinq cent quarante portes dans les murs du Walhalla ; huit cents combattants sortent de chacune des portes pour livrer bataille au Loup. » (source)Graham Hancock, L’empreinte des dieux, Pygmalion, 1995 

Que de chasseurs pour un Loup ! En fait, le nombre des combattants, 432 000, renvoie directement à la précession, comme l’a montré Hancock. J. Sellerscité par Graham Hancock, op. cit. p.254 a décelé la présence de la plupart de ces chiffres précessionnels dans le mythe d’Osiris. A sa suite, Graham Hancock énumère des traditions de plusieurs continents contenant également ces chiffres, et toujours en liaison avec un choc planétaire, suivi d’un déluge. La répétition de ces chiffres ne peut pas être le fruit du hasard. 

 

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A travers ces différents mythes, les anciens dieux ont voulu nous transmettre un message codé qu’il nous appartient de déchiffrer.  L’enjeu est la survie de l’espèce. « Parmi la multitude de dieux adorés par les Mayas, il y en avait quatre qu’ils appelaient Bacab. Il s’agissait, disent-ils de quatre frères postés par Dieu, quand il créa le monde, à ses quatre coins pour soutenir les cieux et les empêcher de tomber. Ils disent aussi que ces Bacabs s’enfuirent quand le monde fut détruit par un déluge. » (source)D. de Landa, Yucatan before and after the Conquest, Mexico, 1990, cité par Graham Hancock, op.cit. Hancock ajoute que des bas-reliefs à Chichen-Itza représentent indubitablement les Bacabs sous les traits d’européens barbus.

Le mythe des Bacabs nous raconte la même histoire que le mythe du loup Fenrir, ou que celui d’Atlas. De quelle histoire s’agit-il ? Jadis, les Atlantes avaient redressé l’axe terrestre, perpendiculaire à l’écliptique, pour qu’il coïncide avec l’axe céleste. C’était le temps de l’ordre.

Sous nos latitudes, la ronde des saisons laissa place à un éternel printemps. Ce fut un règne d’abondance et de perfection qui laissa le souvenir d’un âge d’or : le jardin d’eden omni-présent dans les mythes.

Durant l’âge d’or, l’ordre céleste régnait si bien que l’ellipse décrite par la terre autour du soleil y gagna en régularité, perdant son excentricité habituelle. L’année durait alors trois cent soixante jours, elle était partagée en douze mois de trente jours, exacte réplique de la Grande Année. 

Les légendes planétaires nous parlent de cette époque comme l’âge où les dieux vivaient parmi les hommes. Est-ce une image ? Est-ce la réalité ? Les Sumériens évoquent une ère d’abondance et décrivent le véritable jardin d’Eden.

yggdrasil-sk-200poMais quelque chose, un choc astral sans doute, dérégla la mécanique céleste et mit en fuite les Bacabs, alors le Loup dévia l’axe du monde, le frêne Yggdrasil. La conséquence fut un déséquilibre de la terre, qui fit alors un 180°, la grande bascule instantanée, l’hémisphère nord devenant l’hémisphère sud et vice-versa…

C’est pourquoi la terre parut se mettre à tourner dans l’autre sens, et ça expliquerait aussi pourquoi le soleil se leva désormais à l’est, comme le dit Ovide dans sa description du mythe de Phaéton.

Moui… admettons. Il est vrai que de profonds bouleversements ont modifié l’assise et l’orbite de notre planète. Si le frêne Yggdrasil est bien l’axe du monde, il est vrai que l’axe du monde fut ébranlé. Il s’inclina de plus de 20° sur le plan écliptique, et les étoiles ont subitement changé de place : les humains les ont vu tomber, alors que c’était la terre qui tournait.

On voit à l’oeuvre les mécanismes du mythe antique : une tentative pour mettre en mots simples des événements inexplicables. Derrière cet amuse-peuple, une réalité plus prosaïque s’est dissimulée des millénaires durant.

Voici les faits : Les dieux astronautes étaient sur terre depuis des lustres quand vint le moment du départ. Atlas était le capitaine et pilote principal de l’énorme vaisseau-mère des Atlantes – qu’on appelle aussi Anounna. Le vaisseau atlante avait de nombreux noms, comme Nibiru, Atlantide, Amenta, Sidhe ou Valhalla. Il en eut beaucoup d’autres.

Le capitaine Atlas commit une grave erreur de pilotage quand il voulut arracher le vaisseau-mère hors de l’océan atlantique où il était amarré, telle une île artificielle, depuis des temps immémoriaux. Le vaisseau géant est un globe de 3600 km de diamètre: on comprend qu’une telle masse puisse déséquilibrer la terre. C’est ce qui est arrivé. Le loup Fenrir est Atlas, ou Atl-ase, chef des dieux Ases, et leader du Clan du Loup. Et Atlas-Fenrir fit bouger l’axe du monde Yggdrasil. A présent tout devient plus clair.

Un correspondant érudit me signale la chose suivante : il n’est pas du tout certain que Yggdrasil soit un frêne, ni aucun autre arbre. Et il suggère une erreur de traduction.  

 

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« Yggdrasil signifierait « coursier du dieu Odin » (de Yggr : redoutable et drosull : chevaucher) ou « cheval terrifiant ». Il se peut qu’il y ait une confusion entre Yggdrasil et Sleipnir, le cheval à huit jambes que chevauche Odin, capable de se déplacer au-dessus de la mer comme dans les airs. Sleipnir peut s’identifier à « slippen » en allemand, qui signifie glisser sur l’aile, et en vieux norrois signifie « planeur » ou « celui qui glisse rapidement ». Odin s’en sert principalement pour traverser le pont bifröst, le « chemin scintillant », qui fait office de pont entre la Terre et les Cieux.

Voilà ce que je soumets à votre saga(cité…) : il est là encore question de rayon, de voyage dans l’espace, d’engins spatiaux. Odin, fils de Bor et de la géante Bestia est à même de voyager sur ou dans un effrayant moyen de transport qui émet ou se sert de rayons et se situe du côté du pôle (l’aspect « bor »éal), et Yggdrasil ou Sleipnir sont des représentations de ce rayon cosmique, ce lien entre la terre et ciel.

Et je tente un grand écart qui m’a été soufflé par une fée : en Arabe, prophète se traduit par RasSul, voisin phonétique de Drosull (étymologie de Yggdrasil), ce qui n’est pas un hasard, puisqu’il n’existe pas…

Rassul porte en lui l’idée du rayon et du voyage, les soi-disant « prophètes » sont des engins spatiaux, ce que vous pensez déjà. Donc, m’a suggéré la fée, pourquoi ne pas regarder du côté d’une terre ortho-axée qui communiquait avec le ciel via des rayons aux pôles dont on admire encore les restes avec ces aurores dites boréales ou australes. A propos d’austral, je vous fais part d’une trouvaille de traduction : ausstrahlen en allemand signifie « qui émet des rayons » ! » (source)Alain Aillet, correspondance privée

Entièrement d’accord avec vous. Une précision : pas besoin de rayons. Juste au-dessus du pôle se trouvait un énorme vaisseau-mère, Hyperborée, qu’on appelle aussi le Walhalla ou Wal-allah, ou Asgaard, la Terre céleste des dieux Ases. Et c’est le départ d’Hyperborée qui aurait causé un déséquilibre de la planète.

Pourquoi pas ? Nos deux visions sont complémentaires. 

Cherchons les faits cachés dans les mythes. Quand on connaît les faits, les mythes deviennent faciles à décrypter. 

 

La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas !
Charles Baudelaire