L’Empire de Rama

Peu de civilisations antiques n’ont autant captivé l’imagination que celle de la vallée de l’Indus, dans laquelle certains auteurs ont cru voir le mythique empire de Rama. Selon moi, ce vaste empire ne se limitait pas à cette région, ni à ce pays, ni à ce continent. L’empire de Rama était planétaire.

La civilisation de la vallée de l’Indus plonge ses racines il y a 8000 ans à Mehrgarh. A cette lointaine époque, la culture de l’Indus avait largement dépassé les frontières de l’actuel Pakistan, elle était centrée au Sind et au Penjab. Les deux plus grandes cités, Mohenjo-Daro et Harappa, émergèrent beaucoup plus tard semble-t-il, vers -2600 le long de la vallée de l’Indus, sur la rive indienne et sur la rive pakistanaise.

harappa-buste-200poCette civilisation connaissait l’écriture, possédait des centres urbains, une structure sociale et économique, et jouissait d’un confort et d’une qualité de vie sans doute supérieures à la nôtre. Elle fut redécouverte dans les années 1920 lors de fouilles conduites à Mohenjodaro en Sind près de Sukkur et Harappa, à l’ouest du Penjab et au sud de Lahore.  De nombreux sites, s’étendant du pied de l’Himalaya au Penjab indien, et du Gujarat jusqu’au Baloutchistan ont également été découverts et en partie étudiés. Le site archéologique d’Harappa fut endommagé, en 1857, par les ingénieurs qui construisaient la voie ferrée Lahore-Multan.

Pour faire le ballast, ils firent retirer de nombreuses briques du site de ruines. Ce n’était pas la première fois, sauf peut-être sur une si grande échelle. Malgré cette lourde perte, on retrouva une abondance d’objets d’art. (source)Wikipedia Bijoux de métal précieux finement ciselés, poteries, sculptures, tous ces objets témoignent d’une grande maîtrise artisanale et d’un goût raffiné. Des outils et des ustensiles bien conçus confirment ce sentiment de développement commun à Harappa et Mohenjo-Daro.

« Les deux villes ont pu exister simultanément et leurs tailles suggèrent qu’elles ont servi de capitale de leur province. Contrairement à d’autres civilisations, les sépultures trouvées dans ces villes ne sont pas magnifiques; elles sont plus simples et contiennent peu de biens matériels. Ces faits suggèrent que cette civilisation n’avait pas de classes sociales. On n’a trouvé aucun vestige de palais ou de temple dans ces viles. Aucune trace tangible d’activité militaire n’a été relevée : il est probable que les Harappéens étaient une civilisation pacifique. Les villes étaient cependant fortifiées et les habitants utilisaient le cuivre et le bronze pour faire des couteaux, des lances et des flèches.

La civilisation Harappa était essentiellement urbaine et mercantile. Les habitants de la vallée de l’Indus négociaient avec la Mésopotamie, avec le sud de l’Inde, l’Afghanistan et la Perse pour l’or, l’argent, le cuivre et les turquoise. Le modèle mésopotamien d’agriculture a été utilisé pour l’irrigation des terres fertiles le long de l’Indus. Des digues ont été levées pour contrôler les crues annuelles de la rivière. Les plantes cultivées comprenaient le blé, l’orge, les pois, les melons, et le sésame. Cette civilisation a été la première à cultiver le coton pour la production de tissu. Plusieurs espèces animales étaient domestiquées, dont l’éléphant qui a fournissait l’ivoire pour les bijoux. »  (source)

Comme la civilisation égyptienne pré-dynastique, cette culture d’Harappa reste une énigme archéologique. Les premières études ne nous ont appris que peu de choses sur cette civilisation de l’Indus. Ses originesvers 5000 BP restent mystérieuses, sa langue inconnue, son écriture indéchiffrable et son déclinvers 4500 BP totalement inexpliqué. Pas de trace de temples, ni d’édifices religieux d’aucune sorte ; des villes au plan rationnel, résolument moderne ; un très haut niveau de confort matériel, un souci sanitaire évident, nul différence apparente de classe sociale.

 

Aucune civilisation occidentale, même pas l’Egypte ou la Mésopotamie, n’a montré un tel degré de développement et de planification. Sinon, à l’autre bout de la terre, un peuple tout aussi mystérieux, les Olmèques. Et les surhommes de Teotihuacan.

Et quelques autres civilisations de l’Inde…  À Mahabalipuram, dans le sud de l’Inde, une légende dit qu’une cité a été engloutie il y a 10.000 ans. Or, juste avant le tsunami du 26 décembre 2004, les eaux se sont retirés très loin. Et les habitants du bourg ont vu émerger les ruines d’un temple et d’une maison, ainsi qu’un éléphant et deux lions géants sculptés dans le granit. Deux ans plus tôt, Graham Hancock y avait monté une expédition sous-marine révélant la présence de maçonneries et de pans de murs, datés de 6000 à 10.000 ans. Comme dans la légende…

Il y aurait encore beaucoup à dire sur la civilisation de l’Indus, comme sur Mahabalipuram (photo ci-dessous) et toutes les cités très antiques du sous-continent Indien. Mais on aurait tort de croire que l’Empire de Rama se soit limité à ces territoires de l’Inde actuelle. On sait par le Ramayana que le Prince Charmant a conquis toute l’Asie. D’autres traditions attestent que son empire couvrait le Tibet, la Chine, le Japon et la Corée, ainsi que tous les pays de l’ancienne Indochine et de l’Asie du Sud-Est.

Ce qui constitue un empire énorme, mais ce n’est pas fini. Rama avait gardé ses possessions d’occident, qu’il gérait et administrait à distance, ou dans lesquelles il se rendait d’un seul coup d’aile de son ovni, surnommé la Toison d’Or, qui pouvait faire le tour de la terre en quelques instants. Bien sûr, voilà des infos que vous ne trouverez pas sur Wikipedia. Et pourtant, elles sont vraies…

« Les contacts des cités de l’Indus avec les anciennes civilisations proto-historiques ou historiques de la Mésopotamie, de l’Anatolie, de l’Egypte et de la mer Egée, sont importants… Il existe des preuves de contact avec Sargon d’Akkad (vers 2370 – 2284 AEC) puis avec le roi Urnammu (vers 2100 AEC) mais Mohenjo-Daro existait bien avant. Des objets provenant de Mohenjo-Daro ont été trouvés à Tel Asmar et à Troie (vers 2300 AEC) ainsi que dans une tombe royale d’Ur. Des bronzes du Louristan et des armes mésopotamiennes se rencontrent à Mohenjo Daro… Des colliers de stéatite vernissée identiques se retrouvent à Harappa et à Cnossos… Des sceaux provenant de l’Indus se rencontrent à Ur dans le bas Euphrate et à Kish, Suse, Lagash, Umma et Tell Asmar… Un grand nombre de sceaux de stéatite portant des inscriptions en caractères de l’Indus se rencontrent à Bahrein (Dilmun) mais aussi à Ur (vers 2350 AEC) et Lagash (période de Larsa) » (source)Mortimer Wheeler, The Indus Civilizations, pp 111-115 

 

 

Eh oui, l’explication ne se résume pas au goût des voyages et des échanges commerciaux. Très vaste fut l’Empire de Rama. Ce conquérant était originaire du mystérieux continent volant que les Grecs nomment Hyperborée. Son odyssée inspira à Homère celle d’Ulysse. D’où son étroite ressemblance avec le Ramayana. Toute l’Europe, le bassin méditerranéen et l’Asie constituaient son vaste empire à l’apogée de son règne – ou de celui de ses successeurs, qui portèrent son nom comme un titre, comme César ou Auguste à Rome, ou comme les rois Louis en France. Avec ses frères Enlil, Enki et Cuchulainn, Rama est parvenu à unifier toute la planète, qui ne parlait qu’une seule langue, et ne pratiquait qu’une seule religion, ou pour mieux dire une seule sagesse, celle de l’éveil.

 

Le souvenir des faits extérieurs de ma vie s’est, pour la plus grande part, estompé dans mon esprit ou a disparu. Mais les rencontres avec l’autre réalité, la collision avec l’inconscient, se sont imprégnées de façon indélébile dans ma mémoire. Il y avait toujours là abondance et richesse. Tout le reste passe à l’arrière-plan.
Carl Gustav Jung