Dieu sumérien de la foudre, Ramman est aussi connu sous le nom de Adad ou Hadad. Ramman signifie le Tonnant, à rapprocher de l’Araméen Rimmon, l’autre nom de l’arabe Hadad. De nombreux chercheurs ont d’abord pris Ramman pour un autre dieu assyro-babylonien, (source) avant de rectifier cette erreur et de l’assimiler au dieu Hadad. Ce dieu de la foudre a été vénéré dans tout le Moyen Orient, jusqu’en Egypte et en Ethiopie. 

 

« Quand Enki a distribué les destinées, il a fait de Ramman l’inspecteur du cosmos. Dans une litanie, il est invoqué cent fois sous le titre grand taureau irradiant, ton nom est paradis ». Le Taureau est un animal solaire, on pense aussitôt à un autre dieu de la foudre, adoré dans le même coin, le dieu Baal, rival de Jéhovah dans l’épisode de Moïse au Sinaï. Taureau, soleil, faut-il songer à une version primitive de Sol Invictus ? Moi j’y songe… « On l’appelle aussi Fils d’An, seigneur de Karkara, frère jumeau d’Enki, seigneur d’abondance, seigneur qui chevauche la tempête, lion céleste. » (source)wikipedia

Oui, et après ça, j’y crois vraiment. Fils d’An ou Anou, le dieu des dieux sumériens. Ramman est donc Hyperboréen, comme Cuchulainn, comme Lugh et comme… Rama.

Rama, Ramman… Ceux qui me connaissent ont déjà saisi le rapport. Rama est cornu, son totem est le Bélier. Ramman est cornu, son totem est le Taureau. C’est l’ère astrologique qui précède le Bélier… Dans la langue des origines, Ahn est l’ancêtre, l’ancien. D’où Ram Ahn qui pourrait signifier l’ancêtre de Ram.

 

 

Il est vrai qu’on trouve un dieu du tonnerre dans toutes les mythologies. Et le plus souvent, il s’agit d’un dieu cornu. On a beau faire le tour de la terre, scruter les mythes, collecter les légendes, s’imprégner des particularités parfois étonnantes qui font la saveur et la particularité d’une culture, on tombera toujours sur un dieu du tonnerre et de la foudre

Pourquoi ça ? Sur ce sujet, l’opinion généralement admise attribue l’universalité du dieu de la foudre au polythéisme des cultures primitives. Ce qui sous-entend que des sauvages, très primaires, donc très benêts, ont forcément peur de la foudre, qui fait beaucoup de lumière et beaucoup de bruit. Opinion surtout issue du racisme ordinaire des universitaires oxydantaux.la faute est voulue

Comptez sur moi pour ne pas avaler cette couleuvre. Une fois de plus, la vérité est ailleurs. Dans les cultures indo-européennes, le dieu du tonnerre est souvent le roi des dieux, comme Indra dans l’hindouisme, Zeus dans la mythologie grecque, Perun dans l’ancienne religion slave, ou encore Shango dans la religion Yorouba ou dans les religions synchrétiques de la diaspora africaine, du type Santeria, Vaudou, Macumba, Candomblé. Ou bien il est l’héritier du roi des dieux, comme Thor, fils d’Odin, dans la mythologie nordique, ou comme Tlaloc, dieu aztèque de la foudre, cousin (ou frère ?) du dieu principal Quetzalcoatl. 

Le plus crétin des sauvages sait faire la différence entre la foudre naturelle et les pouvoirs supérieurs d’un dieu. Tous ces dieux de la foudre, sans doute moins nombreux qu’il y paraît car ils avaient plusieurs noms chacun, tous ces dieux de la foudre possédaient des armes terrifiantes, des lance-rayons, des épées laser comme les chevaliers Jeddi.

Si vous ne me croyez pas, voyez le chapitre sur l’arsenal des dieux d’avant. De toute évidence, le plus puissant des dieux était celui qui possédait l’arme absolue: le rayon de la mort. D’autre part, les dieux d’avant avaient des techniques pour attirer la foudre et s’en servir. On voit bien que l’universalité du dieu de la foudre comme dieu principal n’a rien à voir avec la pseudo débilité des sauvages polythéistes et fétichistes.

Il serait temps de perdre cette ridicule carapace de mépris oxydantalla faute est voulue qui nous empêche de rencontrer vraiment, d’échanger sincèrement et de s’instruire humblement. L’antidote est ici, dans ces pages. Accrochez-vous.

Dans la mythologie grecque, les Champs-Elysées sont considérés comme le lieu de repos des âmes des héros et des justes. Il est intéressant de noter que le mot « Elysée » vient du grec enelysion, et désigne à l’origine une personne frappée par la foudre. On se souvient du premier voyage officiel du Président Hollande. En allant voir la Chancelière Merkel, son avion a reçu la foudre. Après ça, Hollande ne voulait pas habiter le palais de l’Elysée. Chat échaudé craint l’eau froide. Palais du foudroyé ? Très peu pour lui ! Dire que la foudre aurait pu l’éveiller ! Mais là non, Isis a renoncé, il y avait trop de boulot…

source et liste des dieux de la foudre

 

 

Adad est aussi un dieu syrien. Guéri de sa lèpre, Naamân, le chef de l’armée syrienne, reconnut que Jéhovah était le vrai Dieu, mais se déclara préoccupé de devoir accompagner le roi de Syrie au temple de Rimmôn et de s’y prosterner en même temps que le roi devant l’idole de Rimmôn. En effet, le roi s’appuyait sur le bras de Naamân. (source)2R 5:15-18.

On voit dans l’extrait cité que la croyance en Jéhovah n’empêchait pas d’adorer Adad, probablement parce que Adad était meilleur guérisseur que le général d’armée Jéhovah Sabaoth. Tous ces gens-là existaient réellement, en chair et en os, et ils se jalousaient. Les dieux sont des gens comme les autres. N’oubliez pas que la Bible nomme cette époque « le temps où les dieux marchaient parmi les hommes. »

Rimmôn est généralement identifié à Rammân (qui signifie “ Celui qui rugit, Celui qui tonne ”), dieu dont on sait qu’il fut adoré en Assyrie et en Babylonie. Certains ont émis l’hypothèse que le culte de Rimmôn (Rammân) aurait été exporté de l’Assyrie par certaines des tribus qui s’installèrent tardivement autour de Damas. Un certain nombre de spécialistes pensent que Rimmôn (Rammân) n’est qu’un titre du dieu de la tempête Hadad (Adad). Le fait que Tabrimmôn ou Ben-Hadad furent des noms de rois syriens laisse penser que Rimmôn et Hadad ne faisaient qu’un, puisque ces rois portaient sans doute le nom ou le titre de leur dieu principal. (source)1R 15:18.

La foudre était associée à l’abondance des récoltes, comme l’eau des orages, mais elle avait aussi un aspect négatif, destructeur, terrifiant, nous disent les spécialistes. Je m’inscris en faux. La foudre était avant tout un instrument d’éveil. Si l’orage enrichit l’eau de pluie avec les nitrates de foudre, qui engraissent les plantes potagères, la foudre divine était aussi cette arme qui tue, ce rayon qui disperse les ennemis.

 

 

C’est pourquoi Ramman est un dieu de la guerre, comme Yahweh / Jéhovah. « Pour les Assyriens, ce dernier était avant tout un dieu de la tempête et du tonnerre. Considéré comme celui qui donne la pluie et donc qui procure l’eau pour les puits et les champs, Rammân est néanmoins associé avant tout aux effets dévastateurs de la pluie et de la foudre. Sur les monuments assyriens, Rammân est plusieurs fois représenté en dieu de la guerre. Il était également considéré comme tel en Babylonie, où Rammân, Sîn le dieu-lune et Shamash le dieu-soleil composaient une des nombreuses triades. » (source)

En tout cas, le culte de Ramman fut si puissant et si étendu qu’il existe encore actuellement des pratiques de dévotion à son égard jusqu’en Inde. 
« Chaque année à la fin avril, les villages jumelés de Saloor-Dungra dans l’État d’Uttarakhand (Inde du Nord) sont sous le signe du Ramman, festival religieux en l’honneur du dieu tutélaire Bhumiyal Devta, divinité locale dont le temple accueille l’essentiel des festivités.

Cet événement consiste en des rituels d’une grande complexité : récitation d’une version de l’épopée de Rama et de légendes diverses, et interprétation de chants et de danses masquées. Ce festival est organisé par des villageois, chaque caste et groupe professionnel ayant un rôle distinct : par exemple, les jeunes et les aînés sont les artistes, les Brahmanes dirigent les prières et exécutent les rituels, et les Bhandaris – représentants locaux de la caste des Kshatriya – ont le droit exclusif de porter l’un des masques les plus sacrés, celui de la divinité mi-homme, mi-lion Narasimha. La famille qui accueille Bhumiyal Devta pendant l’année doit respecter une routine stricte au quotidien.

Conjuguant théâtre, musique, reconstitutions historiques, récits traditionnels oraux et écrits, le Ramman est un événement culturel multiforme qui reflète la conception écologique, spirituelle et sociale de la communauté, retrace ses mythes fondateurs et renforce son estime de soi. Afin de pouvoir assurer sa viabilité à l’avenir, la communauté a pour objectifs prioritaires un renforcement de sa transmission et sa reconnaissance au-delà de la zone géographique de sa pratique. » (Unesco)

Le culte est vivant, il est même vivace et prosélyte. Hare Ramman!

 

 

Xavier Séguin

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