Vénus a-t-elle heurté la Terre ?

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Les dieux atlantes ont apporté la civilisation et le développement sur cette planète, et pendant des millénaires, ce fut l’âge d’or.  Mais l’ordre cosmique un triste jour fut rompu, et il se pourrait bien que ce soit l’oeuvre des mêmes Atlantes. La Terre a subi un choc qui l’a déséquilibrée. Depuis lors, son axe est incliné d’environ 25% par rapport à la verticale du plan écliptique. 

Ce choc a pu être causé par une collision astrale, certains auteurs y ont songé.  Immanuel Velikovsky pense qu’il s’agit de Vénus, qui était alors une comète, selon lui. Venue du fin fond de l’espace, cette comète a été capturée par le système solaire avant de se friter avec la Terre, sensiblement de la même taille qu’elle. On s’en doute, d’autres explications ont été avancées.

Si une collision astrale a eu lieu, pensent certains, pourquoi pas avec la planète manquante qui se trouvait entre Mars et Jupiter ? Son explosion, indiscutable quoique non datée, a laissé un amas d’astéroïdes, dont le plus gros se nomme Cérès, découvert par accident en 1801. L’astronome italien Guiseppe Piazzi cherchait une étoile. À la place, il observa ce qu’il crut d’abord être une comète. Afin de retrouver cet objet céleste, Gauss développa une méthode de réduction d’orbite basée sur trois observations.

Carl Friedrich Gauss1777-1855 astronome et mathématicien allemand est considéré par ses pairs comme le prince des mathématiciens. En quelques semaines, il prédit l’orbite de Cérès, qui fut ainsi retrouvée grâce à ses calculs. Johann Bode a tout de suite pensé que Cérès était la planète manquante dont Johann Titius avait prédit l’existence entre Mars et Jupiter à 414 millions de km du Soleil. L’astéroïde fut classé planète dans les tables d’astronomie pendant près de 50 ans, avant d’être rétrogradé, comme Pluton.

 

L’hypothèse de Sitchin

Toujours est-il que la présence de Cérès et de ses sœurs  témoigne d’une explosion majeure, qui aurait fait pleuvoir sur notre planète une averse d’astéroïdes. Pour Zecharia Sitchin, il ne s’agit pas d’une comète capturée par le système solaire, mais bel et bien d’une planète à l’orbite très excentrée ; une orbite en ellipse dont le deuxième foyer serait un hypothétique trou noir situé à 300 milliards de km. Mais la présence de ce trou noir et sa localisation précise restent à démontrer… En matière d’astronomie, pas d’intox, juste des maths. 

Mais ce genre d’argument n’a pas de prise sur des allumés de sa trempe. Toujours d’après Sitchin, cette planète introuvable, Nibiru ou Neb-Heru, ne passerait dans le système solaire que tous les 3500 ans. Pourquoi ? Comment ? D’où sort-il ça ? Après lecture de son bouquin, je n’en sais toujours rien. Sitchin s’en tient à son credo indémontré : à l’un de ses passages, sa planète fantôme se serait trouvée attirée par la Terre. 

 

L’hypothèse de Velikowski

Pour d’autres auteurs, une collision planétaire aurait arraché la croûte terrestredois-je écrire la croûte martienne ? de la planète Mars. Cette cruelle ablation de sa croûte a laissé notre voisine Mars à l’état de squelette où elle se trouve encore. Le même astre-tampon aurait ensuite frôlé la Terre, la menaçant à son tour d’une collision majeure.

Un choc frontal est rarement possible entre deux astres dotés d’une magnétosphère et d’une atmosphère, ce qui est le cas de la plupart des planètes. Les astres s’émiettent au contact des couches denses de l’atmosphère, et seule subsiste un brouillard des miettes et de débris, qui se satellise sous la forme d’un anneau, comme celui de Saturne.

 

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Quelle qu’en fut la cause, un autre monde vint à nous frôler. Velikovsky a rassemblé des dizaines de légendes qui en attestent. On ne peut que rendre hommage à la quantité et la qualité d’informations que cet encyclopédiste a réunies. Albert Einstein lui-même ne s’y est pas trompé, en préfaçant la première édition de son ouvrage majeur, Mondes en collision.

En quoi consiste la thèse de Velikovsky ? Entre cet astre vagabond et notre planète, une lutte gravifique et électromagnétique s’engagea. Au coeur d’une apothéose de lumière la nuit s’abattit sur les hommes. Un borborygme affreux s’éleva des profondeurs du sol tremblant, dans une attente à vous glacer le sang.

 

Yahouuuuuuuuuu…

Tel est le cri sorti des enfers qui se fit entendre des jours durant sur toute la terre. C’était comme un souffle énorme, un gémissement surhumain issu des entrailles mêmes de la planète. Par soubresauts, le sol tremblait, les gens tremblaient plus fort encore. Et le son montait, poignant, bouleversant, terrifiant. Yahouuuuuuu

La lutte gravifique ne s’arrête pas là. De gigantesques éclairs réunirent les deux corps célestes, un orage magnétique secoua la Terre. Une furieuse pluie de météorites s’abattit sur les hommes, qui fit croire aux âmes simples que les étoiles tombaient du ciel. L’astre menaçant s’est rapproché et quand sa croûte déchirée de laves en fusion fut visible, la chaleur sur terre devint épouvantable. Les humains, nus et sans espoir, ont prié leurs dieux, leurs idoles ou la Source. Il devenait évident qu’une collision serait inévitable…

Et pourtant, elle n’eut pas lieu. Les deux astres possédant une magnétosphère, il n’y eut qu’un choc électromagnétique et gravifique. Mais il fut énorme. Comme une boule de billard heurtée par une queue invisible, la Terre perdit son assise. Non sans quelques soubresauts, elle retrouva sa position originelle, inclinée sur l’écliptique selon un angle de 21° à 24°, et dont la valeur actuelle est de 21°27′. (source)Wikipedia

Pendant la culbute, toute l’eau des océans jaillit vers le ciel, formant une unique marée gigantesque, attirée irrésistiblement par l’astre vagabond qui jouait alors le rôle d’une super-lune. Ou attirée tout simplement par la lune qui se serait rapprochée de la terre ? Cette hypothèse a été développée plus haut. (source)Immanuel Velikowsky

 

Dans le livre infini des secrets de la nature, bien peu je puis lire. (William Shakespeare)

 

L’hypothèse d’Eden Saga

Tout ceci est fort intéressant, mais il n’y a pas l’ombre d’une preuve scientifique apportée par Velikowski. Il s’appuie comme moi sur des récits mythologiques, mais l’interprétation qu’il en donne est fantaisiste. Beaucoup d’autres interprétations sont possibles, et plus crédibles. Le fait que le grand Albert Einstein ait préfacé le livre, avec enthousiasme mais sans légitimité, a séduit plus d’un lecteur. 

La thèse de Sitchin, tirée par les cheveux, me satisfait encore moins. Elle suppose des données astronomiques bien différentes de celles qu’on observe, et ses explications incomplètes laissent trop de points dans l’ombre. 

Voyons le détail. D’accord avec Velikowski : on constate de gros dégâts à la date qu’il indique, il y a environ 4500 ans. Mais ce n’est pas à cause de Vénus, c’est à cause de Nibiru. D’accord avec Sitchin : c’est bien l’astre errant Nibiru qui a causé les gros dégâts en question. Mais Nibiru n’est pas une planète. C’est le vaisseau-mère des Anounna.

 Un bon conseil : lisez vite les pages suivantes, ça va vous scier.

La vérité n’est pas en quelque lieu lointain, elle est dans l’acte de regarder ce qui est. Se voir soi-même tel que l’on est est le commencement et la fin de toute recherche.
Jiddu Krishnamurti