Le son YHWH

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Il existe un son antique, deux syllabes sacrées qui sont universelles. Elles seraient un souvenir du terrible accident planétaire que l’on appelle le Déluge. Tous les peuples ont identifié ce son avec le nom de la divinité suprême, et les Hébreux l’ont transcrit par les lettres YHWH, ou plutôt Yod Hé Vau Hé.

Sa prononciation devait rester secrète :
un puissant mystère est caché dedans.
Nous allons traquer ce même son à travers de multiples cultures,
comprendre d’où il est venu, savoir à quoi il ressemblait.

Pour Vélikovsky, le Déluge a été causé par une comète géante qui aurait frôlé notre planète et bien failli la disloquer. « La Terre gémissait : depuis des semaines, toutes les couches de son sol étaient bousculées, son orbite déformée, ses points cardinaux déplacés, ses océans précipités sur les continents, ses mers transformées en désert, ses montagnes soulevées, ses îles submergées, le cours de ses rivières inversé – un monde de lave, tout béant d’abîmes, fracassé par les météorites, recouvert de naphte brûlant, un sol sans cesse secoué de séismes, enseveli sous un linceul de fumée et de vapeurs » (source)Immanuel Velikowsky, Mondes en collision 

La déformation brutale des couches du sol, l’érection des montagnes, les séismes et le grondement des volcans concouraient à créer un vacarme infernal. « Le ciel et la terre ont retenti… les montagnes et les collines ont été déplacées », affirme le Midrash.Livre saint du Judaïsme « Très puissamment gronda le firmament, et la terre lui répondit de ses échos », dit l’épopée de Gilgamesh. Ce héros, premier roi des hommes, était un maître du tonnerre. Dans Hésiode, « l’énorme terre a gémi » quand Zeus a transpercé Typhon de sa foudre.

 

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« La terre a retenti très fort, et le vaste ciel au-dessus. » (source)Immanuel Velikowsky, Mondes en collision Velikovsky le visionnaire poursuit en nous précisant quel fut exactement le son qui sortit des mois durant des entrailles de la terre : « Le grand législateur de la Chine, sous le règne duquel se produisit un terrible cataclysme qui bouleversa l’ordre de la nature, s ‘appelait Fang-heun, mais il fut surnommé l’empereur Yao, à cause du bruit des grondements que fit la terre pendant son règne. » (source)Immanuel Velikowsky, Mondes en collision Un bruit précis, clair et distinct : YAO.

Immanuel Velikowski recense tant de coutumes et de traditions faisant référence à ce son particulier, YAO, ou Yaou, toujours associé au déluge.

 « Les Indiens d’Amérique racontent qu’à un moment où le ciel était tout proche de la terre, l’humanité entière avait peu à peu soulevé le ciel, aux cris répétés de « Yahou » qui retentissaient à travers le monde.

Au Mexique, Yao, ou Yaotl est le dieu de la guerre. Les Indonésiens ont une coutume qui consiste à lancer une flèche au ciel en criant « Ju-ju huwe ». Le même son se retrouve dans le mot latin Jo Jove. Le nom de Yahveh est employé dans la Bible sous une forme abrégée en Yahou ou Yo pour désigner la divinité. Diodore écrivit que Moïse avait reçu les lois de Dieu invoqué sous le nom de Iao. »  (source)Immanuel Velikowsky, Mondes en collision 

A vrai dire, il n’est pas de tribu sauvage, aussi reculée soit-elle, qui ne compte ce son YAO ou encore YAOU au nombre des syllabes magiques et sacrées. Vues les tragiques circonstances de son apparition, ce son-dieu est ténébreux, anxiogène, voire infernal. Il est curieux de noter que pour les seuls Hébreux, ce son désigne le Dieu unique et tout-puissant.

Quant à la puissance de ce son, elle est indiscutable. Mais s’agissant d’un dieu unique, laissez-moi rire : les Hébreux les comptent par dizaines, leurs dieux uniques sont si nombreux que même les rabbins se prennent les pieds dans le tapis de prière, qui lui est islamique.

Au fil du temps, les peuples en ont oublié l’origine, mais pas le son lui-même. La liste est interminable. Ajoutons-y une citation littéraire. Jonathan Swift n’est pas un conteur comme les autres : grand initié, il affichait des idées humanistes et sociales très en avance sur son temps ; ses sources de savoir traditionnel, bien qu’inconnues, n’en sont pas moins réelles et sincères.

 

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Dans son chef d’œuvre,  les Voyages de Gulliver, publié en 1726, Swift décrit « les deux satellites de Mars cent quarante ans avant leur découverte scientifique, et avec cette précision effarante : l’un des deux satellites voyage plus vite que l’autre. Ce qui fut contrôlé en 1877. » 

Dans le même ouvrage, Gulliver va vivre une étrange aventure au pays des bons et vertueux chevaux, les Houyhnhnms, qui ont domestiqués des êtres répugnants et obscènes, les Yahous. Et comme par hasard, les Yahous c’est nous. Yao, ou ya-ou, ces deux phonèmes sont déclinés à l’envi dans toutes les cultures et toutes les religions.

Pour les Juifs, Yah est l’un des Noms de l’Infini. Une abréviation du Tétragramme Sacré symbolisant par le Yod, le principe masculin et le Hé, le principe féminin. (source)http://ourimvetumim.over-blog.com

Jusque dans l’Islam, dont l’apparition est très postérieure au déluge, mais qui plonge ses racines dans la plus haute antiquité. Chez les Soufis, l’appel derviche est constitué par deux syllabes sacrées, Ya-hou, comme nous l’explique ce conte soufi. Attention, il contient un secret sans prix : ne le lisez pas, entrez dedans.

Un derviche se promenait au bord d’un fleuve quand il entendit quelqu’un lancer l’appel derviche. Il tendit l’oreille, l’appel derviche venait de l’autre rive.« De toute façon, se dit-il, cet appel est sans valeur, car il prononce mal les syllabes sacrées. Il dit « Ou-ya-hou » alors qu’il faut dire « ya-hou ».  Le derviche veut aider son frère ignorant. Il traverse le fleuve en barque, salue son frère soufi et lui indique les vraies syllabes sacrées. Merci, fait l’autre avec humilité. Le derviche retraverse, fort satisfait de sa bonne action. N’est-il pas dit que l’homme qui parvient à répéter correctement la formule sacrée possède même le pouvoir de marcher sur l’eau ? C’est alors qu’il entend un Ou-ya hésitant : son frère  répète sa vieille erreur. Tout à coup le derviche sursaute : voilà son frère qui vient vers lui en marchant sur l’eau du fleuve. Il s’approche du derviche stupéfait et lui demande doucement : « Frère derviche, je suis désolé de t’importuner, mais peux-tu me redire comment on doit prononcer cette formule, car j’ai du mal à m’en souvenir. » (source)Contes derviches, par Idries Shah 

 

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Selon Idries Shah, cette histoire, comme tous les contes soufis, renferme un noyau actif, non mental, qui agit sur vous quand le moment est venu.  Ajoutons que « Yahoo! » est un cri de joie pour les Etasuniens modernes, ainsi que le nom d’un moteur de recherche. Les peuples vont-ils tous emprunter leur traditions à la Mère du Livre, à la Mémoire du Monde, à ces fameuses annales akashiques? C’est l’explication la plus simple, en tout cas.

Ce que Vélikowsky ajoute sur l’empereur Yao n’est pas moins passionnant : « L’empereur envoya des savants dans différentes parties de la Chine, et même jusqu’en Indochine, pour déterminer la position des quatre points cardinaux (…) Il chargea également ses astronomes de découvrir la durée des saisons, et de dresser un nouveau calendrier. »  On ne saurait être plus clair : quel besoin de relever les points cardinaux si les pôles n’avaient pas changé de position ? Suite aux bouleversements cataclysmiques du déluge, les points cardinaux n’étaient plus les mêmes, ce qui implique que les pôles s’étaient déplacés.

Apparemment, le calendrier avait changé aussi, ce qui implique un allongement de l’année, donc une modification de l’ellipse terrestre. Dans les anciennes cultures, en effet, l’année durait 360 jours, divisés en douze mois de 30 jours. Tel était l’ordre cosmique. Suite à ce choc planétaire, la Terre allongea son ellipse autour du Soleil et l’année fit 365 jours. Malheur ! Ce n’était plus un compte rond. Un grain de sable s’était glissé dans la mécanique céleste. Pour rétablir l’ordre antérieur, les Romains gardèrent l’année de 360 jours, en y ajoutant cinq « jours calendaires », hors du temps, période de licence et de libres excès à l’origine de notre carnaval. 

Mais revenons à notre premier empereur de Chine. « L’empereur Yao chargea ses astronomes de découvrir la durée des saisons »…  Ultime conséquence du choc planétaire, les saisons avaient fait leur apparition, car avant le déluge l’axe terrestre était perpendiculaire au plan de l’écliptique. On sait que l’alternance des saisons est une conséquence directe de l’inclinaison de l’axe terrestre. C’est aussi pourquoi il est dit que le Mont Olympe, résidence de Zeus, était placé sous la garde de quatre nymphes, les Saisons. Zeus est le nouveau dieu d’après le déluge, c’est donc sous son règne que les saisons sont apparues sur terre, et les hommes en ont été frappés. Evidemment. Comment supposer un instant qu’une telle nouveauté ait pu passer inaperçue ? L’archéologie ferait un bond en avant quand les archéologues cesseront de considérer nos ancêtres comme des crétins analphabètes et ignorants. Sur bien des points, leur intelligence les laisserait pantois. Quant aux pouvoirs psi dont ils disposaient, Geller et Girard auraient eu de quoi flipper. 

 

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Je ne peux fermer cette page sans ajouter mon grain de sel favori, tiré de la Langue des Oisons. Le son YHWH pourrait bien se prononcer YV en français, car le h ne se prononce pas. YV, c’est à dire Yves, saint breton très vénéré encore, et pour bonne raison. Yves, très antérieur au christianisme actuel, est le nom breton du grand Mithra, qui s’est appelé Esus en Gaule, et de bien d’autres façons ailleurs.

Alors ? Que conclure ? Peut-être que le dieu des Juifs est aussi l’ancien dieu d’Armor, Yves, et son arbre magique, l’if. On préparait une potion avec ses graines et ce jus pouvait tout guérir. Ju(s) + if = juif.

Dans ce monde de mensonges, seule est vraie ma sincérité.
Jean d’Août