Le destin des Indiens d’Amérique annonçait celui de l’ensemble des habitants de la planète qui assistent impuissants à la destruction de leur environnement, après la confiscation de leur espace et de leurs ressources. Le message des Indiens est aussi une source de sagesse, fondée sur le respect de la nature et la compréhension de « l’Esprit qui est en toute chose »… (source)
« Nous voyons la main du Grand Esprit dans presque tout : le soleil, la lune, les arbres, le vent et les montagnes ; parfois nous l’approchons par leur intermédiaire. Nous croyons en l’Etre Suprême, d’une foi bien plus forte que celle de bien des Blancs qui nous ont traité de païens… Les Indiens vivant près de la nature et du Maître de la nature ne vivent pas dans l’obscurité. Saviez-vous que les arbres parlent ? Ils le font pourtant ! Ils se parlent entre eux et vous parleront si vous les écoutez. Le problème avec les Blancs, c’est qu’ils n’écoutent pas ! Ils n’ont jamais écouté les Indiens, je suppose qu’ils n’écouteront pas non plus les autres voix de la nature. Pourtant, les arbres m’ont beaucoup appris …tantôt sur le temps, sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit. » (source)Tatanka Mani ou Walking Buffalo, indien Stoney, Canada
Polythéïsme et monothéïsme
On a cru que le monothéisme représentait un grand progrès spirituel par rapport aux religions anciennes, dites polythéistes ou animistes. Il y a dans cette opinion une question non tranchée : que signifie vraiment le polythéisme ? Ou plus radicalement, le monothéisme absolu existe-t-il ? Ainsi, dans la religion juive, qui est censée être la première religion monothéiste, on relève dès l’origine des contradictions troublantes : Dieu le Père avait une femme, et pire que ça, le Dieu unique était plusieurs !
Dans la genèse, on l’appelle les Elohim, ils sont sept, chacun avec sa femme, ça ressemble à tout sauf à un Dieu unique. La Torah ne compte pas moins de sept façons de nommer Dieu l’unique : les sept Elohim ? Dans le christianisme, autre religion monothéiste, on trouve dès le départ un hiatus du même ordre : Dieu l’unique existe en trois personnes. Faudrait savoir ! Est-ce 1=7 ou bien 1=3 ? Un Dieu parfait qui ne sait pas compter, ça la fout mal. A se demander si le monothéisme existe… Toute cette affaire, une fois de plus, repose sur un incompris majeur : nos ancêtres ont pris une bande d’usurpateurs pour l’Unique. Les usurpateurs en question les y ont d’ailleurs vivement encouragés. Et nous, on a gobé.
L’orgasme de Shiva
Quant aux différents polythéismes, ils reposent sur une vision complexe de la divinité, unique le plus souvent, mais au sommet d’une pyramide de sous-dieux qui font croire à l’idolâtrie. Pourtant, chez ces croyants, on retrouve la même foi en un dieu intérieur, à la fois unique et universel. Ainsi la ribambelle de dieux, de dévas, de demi-dieux et de héros divins du panthéon hindou ne masque pas la source dravidienne primitive qui affirme l’unicité de Shiva, créateur de tout ce qui est. Shiva est un principe inconscient, uni avec sa création sans se soucier d’elle et pourtant dictant son destin. Shiva danse, et sa danse crée les mondes. En extase il éjacule tous les univers. Dès que Shiva ne jouira plus, tout s’arrêtera.
C’est une image parfaite du Grand Esprit, à la fois tout-puissant et impersonnel. Dans la pratique en Inde, selon le regard que le croyant porte sur Shiva, selon qu’il est shivaïste ou ou ramanite, il verra tantôt sa capacité de destruction, tantôt le souffle vital originel. Dans le polythéisme apparent des Natifs Américains, idem. Si l’homme rouge voit la présence divine dans chaque être, chaque pierre, chaque ruisseau ou chaque nuage, c’est sa façon d’adorer un Unique tellement puissant qu’on ne peut le percevoir qu’à travers ses créatures, comme Shiva pour les Hindous. Adorer la Vie, l’Esprit et l’Energie dans chacune de leurs manifestations, est-ce primitif ? Les Amérindiens, comme les autres peuples dits premiers, ont cultivé un contact étroit, charnel, avec la mère nature. C’est d’elle qu’ils ont tiré leurs plus précieux enseignements.
« Oh Grand Esprit dont j’entends la voix dans le vent et dont je vois le souffle dans les brumes du levant. Viens, Esprit du Bien… Viens maintenant, avec le soleil levant. Oh, bouclier de lumière… Comble mes regards ! Longtemps j’ai pleuré. Longtemps j’ai lancé vers toi les flèches de ma prière. Envoie ton Esprit du Bien pour me révéler les mystères que tu as cachés dans chaque feuille, chaque pierre, chaque fleur, chaque créature vivante. Viens Esprit du Bien ! Oh, Esprit du Bien, viens ! » (source)prière du chef sioux Yellow Lark, 1887
Suffisance des blancs
Au regard de cette religion admirable, évidente, si simple que « même les enfants peuvent la comprendre », nos religions souvent intolérantes font montre d’une complication inutile.
Notre désir de les convertir est d’une suffisance choquante.
Nous leur disons : Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Ils nous répondent :
« Frère, tu dis qu’il n’y a qu’une seule façon d’adorer et de servir le Grand Esprit. S’il n’y a qu’une seule religion, pourquoi le peuple Blanc est-il si partagé à ce sujet ? Nous savons que votre religion est écrite dans un livre. Pourquoi n’êtes-vous pas tous d’accord, si vous pouvez tous lire ce livre ? Frère, nous ne comprenons pas ces choses. Tu nous dit que ta religion a été donnée à tes ancêtres, et s’est transmise de père en fils. Nous aussi nous avons une religion que nos ancêtres ont reçue et nous ont transmises à nous, leurs enfants. Nous rendons le culte de cette manière. Il nous apprend à être reconnaissants pour toutes les faveurs que nous recevons,
à nous aimer les uns les autres et à être unis.
Nous ne nous querellons jamais à propos de religion parce que c’est un sujet qui concerne chaque homme devant le Grand Esprit. » (source)Sa-go-ye-wat-ha, chef Senoca
Mitakuyé oyasin ! Wakan Tanka le Grand Esprit vous protège !
L’Indien universel
Observez les différents types de natifs américains tels que les premiers colons blancs les ont découverts. Vous y reconnaîtrez toutes les lignées humaines, depuis l’asiatique en haut à gauche jusqu’au « nègre à plateau » en haut à droite. Savez-vous pourquoi ? C’est très simple. Il s’agit d’un épisode oublié, antérieur à la période historique. Une guerre nucléaire meurtrière avait ravagé l’Amérique du Nord, qui est restée longtemps une terre invivable, trop polluée, terriblement radioactive.
Longtemps après, cette terre déserte a offert un havre de paix à tous ceux qui voulaient de se rapprocher de la nature. Sur les autres continents, ils désertaient les villes et leur pollution industrielle et n’avaient qu’une envie : se mettre à l’abri des conflits sanglants qui déchiraient les pays développés. Dès que la survie y est devenue possible, ces terres désolées se sont progressivement peuplé de tous les hommes libres, désireux de le rester. Dans les grandes plaines et dans les montagnes, ils ont trouvé la vie rêvée, impossible dans leurs contrées d’origine.
C’est pourquoi on peut retrouver, au sein d’une même tribu, des types humains très différents. Les Amérindiens ne sont pas des natifs américains, mais des colons, comme les pères pèlerins. Le plus ancien peuplement de l’Amérique du nord, au moins pour ce qui concerne notre humanité, cinquième du nom : ce sont les noirs.
Ils ont vécu ici, aux Amériques du Nord et du Sud, pendant de nombreuses générations avant que n’éclate le conflit nicléaire. Certains ont survécu. Les premiers colons blancs et les Conquistadores ont ainsi pu découvrir des villages et des villes entières peuplées de noirs qui étaient établis sur place depuis un temps immémorial.
Ces noirs s’appelaient des Marranes ou Marrounes. Ils étaient les lointains descendants des tout premiers humains, créés par les Dieux d’avant pour travailler dans les mines d’Afrique. Les colons les ont baptisés des nègres marrons, et par la suite, on a cru que ces Marounes ou Marrons étaient des esclaves échappés des plantations. Ce qui est totalement faux. (source)Pathé Diagne, TARANA l’Amérique précolombienne, un continent africain
Dia Gnosis
Dans son gros bouquin parfaitement documenté et sourcé, Pathé Diagne explique que le continent américain a toujours été connu des élites africaines. Cinq siècles avant notre ère, Platon, dans le Timée, interroge un prêtre nubien sur l’Atlantide. Ce dernier « souligne l’ignorance de la jeune Grèce qui émerge dans la grande Histoire. Il ne cache pas l’existence des terres d’outre-Atlantique explorées, mises sur cartes par une navigation numérique tout à fait exceptionnelle, et dont le savoir faire devait se perdre pour deux mille ans.
L’Egypte en déclin n’y va plus à l’époque. Néchao, qui a fait le tour du continent au 6e siècle AEC,avant l’ère commune ne fournit pas plus que ses successeurs les clés d’une navigation transatlantique dont l’empire ouest africain gardera le secret, même après le périple de Bakari II en 1312. » (source)Pathé Diagne, TARANA l’Amérique précolombienne, un continent africain p.167
Ce sont des faits oubliés. Merci à Pathé Diagne, universitaire d’Afrique et des États Unis, de nous apporter ses lumières. N’est-il pas le mieux placé pour le faire ? Quand on soumet son nom à la loupe du langage des oisons, que trouve-t-on ? Pathé = Ptah, l’unique. Diagne = dia gnosis. Pathé Diagne est l’Unique à travers la gnose.