L’épée hurlante de Lugh

 

Lugh dit-on brillait d’un tel éclat que nul ne pouvait lever les yeux sur lui. On l’appelait « fils du Soleil » à cause de cet éclat peu commun, qui venait sans doute son statut de grand initié, éveillé par la foudre. Ou qui était l’apanage de tous les fils des dieux, comme lui et de nombreux héros mythologiques.

« Lugh ou Lug est une divinité irlandaise représentée dans les textes mythologiques comme un héros et grand roi du passé lointain. On le connaît sous les épithètes Lámhfhada (« bras long » ou « longue main ») pour son adresse à la lance ou à l’élingue, Ildánach (« homme de beaucoup d’arts »), Samhildánach (« adroit dans beaucoup d’arts »), Lonnbeimnech (« féroce attaquant » ou encore « épée hurlante ») et Macnia (« héroïque enfant »), et par le Ethlenn ou Ethnenn matronymique («fils de Ethliu ou Ethniu »). Il est l’adaptation du dieu panceltique Lugus, et son homologue gallois est Lleu Llaw, «le Brillant avec la main forte ». (source)Wikipedia UK

Revenons sur ces épithètes : Bras Long peut désigner la faculté d’agir à distance, à l’aide d’une arme technologique ou grâce à un pouvoir paranormal.

L’adresse à la lance peut désigner aussi l’usage d’une arme technologique, comme un pistolet lance-rayon, dont j’ai montré que son usage était répandu dans l’antiquité – appelons-la carrément la pré-antiquité… Même si ce nom est absurde, il faut bien appeler un chat un chat.

« Adroit dans beaucoup d’arts » pourrait désigner les pouvoirs paranormaux dont font usage tous les éveillés par la foudre.

 

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D’ailleurs, Lugh était porteur d’une épée magique, dont la description imagée évoque un de ces pistolets laser bien connu des amateurs de scifi.

 

Lugh_spear_Millar-200poSon épée singulière lui a valu un autre surnom très explicite : « Epée hurlante ». Quel beau qualificatif pour l’éclair qui tonne ! A rapprocher de l’épée flamboyante maniée par les Chérubins ou Kérubim.

Quand à Lleu le Leu c’est à dire le Loup, homologue Gallois de Lug,  son qualificatif est encore plus transparent : « le Brillant à la main forte ». Le lumineux qui projette la lumière avec sa main. Cette lumière qui peut détruire ou éveiller, tout comme l’éclair, rayon du Soleil Invaincu. Souvent les Fils du Soleil sont qualifiés de brillants, comme Lleu.

 

Les dieux bibliques avaient la peau diaphane et luminescente, ce qui pourrait s’expliquer par la mutation du système nerveux induit par une décharge de foudre. « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort » a dit Nietzsche. Sans doute pensait-il à l’éveil. Il n’est pas pour rien le prophète du surhomme à venir. Nietzsche appelle de ses voeux l’éveil planétaire, comme nous tous il attend que se déchire le voile d’Isis. 

« Qui est-ce, ce Géant à la grande main ? demanda Jehan. Le Vieux répondit :
– Je vais te dire : cette main généreuse, hors des dimensions normales a été sculptée en pensant secrètement au Dieu Loug, dieu de Lumière au visage de soleil… « Sklerijen Doué ! Dremm Heol » (en Breton : Dieu de lumière, visage de soleil). On l’appela « main longue », « Dorn Braz » (grande main en Breton) pour proclamer son immense habileté, due à une attribution divine.
– Mais alors, pourquoi ce dieu Loug ici ?
– C’est que le frère qui a sculpté le tympan est un des nôtres. Je l’ai connu haut comme ça. On lui a demandé de faire un Christ, fils de Dieu, Dieu lui-même, triomphant, dans sa gloire : il l’a fait en représentant le dieu Lough, Dieu, fils de Dieu, avec sa grande main…

 

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Comme ça les deux traditions sont rassemblées dans le plus pur esprit de Saint-Colomban, pour pour bien indiquer à celui qui « sait » que le temple est bien construit selon les règles, à la bonne place et qu’on y reconnaît le Dieu unique et indivisible !

(…)

Le frère sculpteur a trouvé là le moyen moyen, mine de rien, de faire passer dans ces jolis plis tarabiscotés un de nos plus purs symboles : la Spirale ! La Spirale dextre !… La spirale de Vie !… Oui : celui qui a fait ça connaissait son affaire !… Le Mystère du Salut universel !… Dans l’Espace et dans le Temps ! » (source)Henri Vincenot, Les chemins de Compostelle

 

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On n’entend que ce qu’on veut entendre, et le reste, on l’oublie.
Paul Simon