Si la côte de granit rosevoir plus bas possède aussi son bestiaire de pierre, la forêt de Fontainebleau recèle quelques rochers aux formes très étranges : on jurerait que la nature s’est amusée à reproduire des formes humaines ou animales, surtout animales.
Robert Charroux en a tiré d’étonnantes conclusions : ce bestiaire de pierre serait le laboratoire où la nature a élaboré les formes animales.
Par une prosopopée hardie, il prête à la nature un comportement humain, trop humain qui discrédite sa jolie thèse. Une touche de fraîcheur dans ce monde de brute. Sans aller jusqu’à faire de la nature un sculpteur designer, on peut tout de même se demander si ces formes animales sont vraiment naturelles. Ou si quelqu’un n’aurait pas un peu aidé la nature.
Ce quelqu’un, un géant amoureux des grosses pierres du monde entier, sans doute appartenait-il à la civilisation mégalithiques.
Il n’a pas sculpté tous ces rochers sans aide, ni sans outils. Une technologie de fusion du roc, comme ces tunneliers modernes… Voir ci-contre la Pierre d’Ostel, dans l’Aisne (France).
Cette civilisation des mégalithes pourrait nous en remontrer sur bien des chapitres. Encore faudrait-il admettre son existence. Les traces qu’elle nous a laissé sont banalisées, antidatées ou tout simplement ignorées, comme ces pierres pourtant éloquentes. Il s’agit d’une technique antique de travail de la pierre qui respecte les lignes du vivant.
Aucun dolmen, aucun menhir n’est équarri ni poli. L’aspect brut des mégalithes témoigne du profond respect de la nature qui animait leurs auteurs.
Ce n’étaient pas des artistes, au sens actuel du terme. Comme l’art nègre si mal nommé, ces non-oeuvres ne sont pas de l’art, elles appartiennent au registre sacré, spirituel, interdit aux profanes. La nature a bon dos, vraiment.
En tout cas, pour moi, l’affaire est claire : ce sont bel et bien des artefacts, des produits fabriqués. Je chasse le naturel, reviendra-t-il au galop ?
Voyez et ci-dessous la Roche des Amants, au bois de Païolive, Ardèche (France). Ce rocher figuratif ne fait pas l’unanimité sur son sujet, puisqu’il est aussi connu sous le nom de Rocher de l’Ours et du Lion.
Contrairement à Fontainebleau, Païolive est une étonnante mer de roche pétrifiée et de chêne blanc qui se prolonge sur plus de 16 km près des Vans.
Le bois de Païolive forme une série de labyrinthes, comme certaine colline de la forêt des Trois-Pignons près de Milly. Dans les deux cas, et dans d’autres, ces labyrinthes ont été créés par l’érosion: ce sont les géologues qui l’affirment, il faut les croire.
Païolive est un océan minéral et végétal qui contient des sculptures naturelles ou prétendues telles. Une curiosité de la nature, la faune et de la flore y sont exceptionnelles.
La région a été habitée par l’homme dès le Paléolithique supérieur, voire plus tôt encore, comme en témoignent les célèbres peintures rupestres de Chauvet à Vallon Pont d’Arc. Le plateau de l’Ardèche possède de vastes pierres dressées (menhirs de dolmens), érigées voici des milliers d’années.
Ou peut-être des millions d’années, qui sait ? Ainsi, ce rocher de Chine en forme de dinosaure a-t-il été taillé par un diplodocus artiste et mégalo ? En tout cas, je n’y vois pas l’oeuvre de la nature.
Les magnifiques rochers arrondis de la Côte de granit rose, en Bretagne, nous posent encore bien des questions, sans nous apporter la moindre réponse.
En tête d’article figure un de ces rochers de granit rose, en voici deux autres. Mais rien ne remplace une visite sur place.
La côte de granit rose s’étend sur vingtaine de kilomètres de Perros Guirec à Ploumanac’h, dans les Côtes d’Armor.
C’est surtout le délicieux village de Ploumanac’h qui concentre les plus belles « oeuvres ».
Rien ne remplace une visite. Pas même ces magnifiques photos. Ainsi que celle qui figure en tête de l’article, le roc de l’Otarie à Ploumanac’h.
Terre de glace et de feu, l’Islande possède de nombreux rochers aux formes tourmentées, façonnées par la lave en fusion qui s’est solidifiée au contact des eaux glacées. Certains de ces rochers sont tout de même troublants.
Ici, une monumentale tête de pachyderme semble issue des profondeurs du temps, un temps qui n’était pas le nôtre, mais celui des grands animaux et des géants.
Des rochers aux formes étranges, on en trouve sur tous les continents. Voici, en Europe encore, les fameux rochers sculptés de Sardaigne, qui compte plus d’une merveille archéologique. Ou géologique ?
D’abord ce récif qui offre au visiteur du ciel une magnifique silhouette animalière que vous n’aurez aucun mal à identifier.
Ces rochers ont vraiment l’air d’avoir été façonnés par la seule nature, comme les rochers de Fontainebleau ou ceux de Ploumanac’h. Leur aspect naturel, voilà ce qui les rend si troublants.
Mais ils sont naturels, protestent les esprits forts. Faut-il les croire ? En général, on appelle esprit fort quelqu’un qui n’en a pas du tout, et qui se tient à ce qu’on lui a dit.
Les formes arrondies, langoureuses, des rochers léchés par les vagues de Ploumanac’h contrastent avec les rocs à éclats qui semblent avoir été taillés à coup de silex, tels ceux de Capo d’Orso en Sardaigne, l’éléphant ci-dessus et le pic ci-dessous.
Tout ça fait beaucoup d’éléphants, me semble-t-il. On retrouve -comme par hasard- cette puissante silhouette dans beaucoup d’autres rochers autour du monde.
Ici en Nouvelle-Zélande, une terre qui n’a jamais, à notre connaissance, connu d’éléphants vivants, en dehors de ceux qu’elle a dans ses zoos.
Encore un autre, décidément ! Il nous vient de Molokaï, à Hawaï, USA. Mais qu’est-ce qu’ils ont tous avec ces grosses bêtes ? Des animaux sans défenses, d’ailleurs.
Juste une ébauche de défense, dans l’ombre, à la commissure des lèvres. Le réalisme des représentations est trop parfait pour qu’on l’attribue aux éléments aveugles.
Ou alors, il faut admettre que le vent, le feu, la glace, le séisme, le glissement de terrain et toutes les causes qui ont contribué à cette oeuvre sont des entités conscientes, comme nous, et artistes, meilleurs que nous.
En tout cas, si vous avez connaissance d’un rocher éléphantesque ou animalier dans votre entourage ou dans vos promenades, n’hésitez pas à m’envoyer une photo. Il y en a combien sur cette planète ?
Parfois, comme on l’a vu, la nature a fait l’ébauche et un sculpteur a terminé l’oeuvre. Ces sculptures ne sont pas l’oeuvre du hasard, chacun sait qu’il n’existe pas.
Certaines formations rocheuses, comme celle qui suit au Sahara, sont réputées entièrement naturelles. Rien n’empêche cependant qu’un artiste inconnu les ait un peu arrangées.
Au pays des merveilles mégalithiques, outre les gigantesques blocs taillés à la perfection, on trouve aussi des rochers qui ont l’air naturel, mais qui n’en ont pas la chanson. Ici ce bloc imposant décore la cour d’un hôtel touristique à Cuzco.
On y trouve des cupules et des cuvettes en grand nombre, dont la répartition affectent une forme spiralée. Ces cupules étant destinées à recueillir l’eau de foudre, c’est à dire l’eau de pluie lors d’un orage, on comprendra qu’il n’était pas ainsi à l’origine, mais couché avec la face aux cupules vers le haut.
En Thailande, dans le parc naturel de Phu-Pha-Toep, de nombreux rochers bizarroïdes font le régal des promeneurs. Malgré le bagout des géologues, on prête beaucoup à la nature, ce me semble.
Encore une image de ce parc naturel (hum!) de Thaïlande. Dans la mesure où nous savons à présent que la Civilisation des Pyramides était planétaire, dans la mesure où nous avons trouvé des mégalithes et des murs cyclopéens sur les cinq continents, on peut se demander si ces rochers ne sont pas une catégorie de dolmens qui nous avait échappé jusqu’à présent.
Certains rochers présentent des marques de sculpture : en Azerbaïdjan, à Bosnac, se trouve cette composition mi-naturelle, mi-artefact, où les formes animales se mèlent à la statuaire. Ici l’oeuvre humaine ne semble pas contestable.
A voir ces étonnantes merveilles, on ne sait quoi penser. L’incertitude de leur origine les rend d’autant plus fascinantes : artefacts ? naturels ?
Tous les amoureux des pierres à travers le monde sont aimablement priés de m’envoyer leurs photos d’étranges rochers, là où ils vivent, ou ailleurs. Si les photos sont assez nombreuses, une nouvelle approche du mégalithisme deviendra possible grâce à vous.
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