La femme est l’avenir de l’homme, chante le poète.Louis Aragon, musique Jean Ferrat La femme fut avant tout son origine, et son passé lointain. Au long d’une période de temps qui se compte en dizaines de millénaires, la Femme a été le présent de l’humanité. Et l’homme, un second rôle. Pas toujours indispensable d’ailleurs.
L’aurore du monde actuel est marquée par le Femme. La culte de la Grande Déesse remonte à la préhistoire et ne s’interrompt vraiment que peu avant la période historique, vers 3000 AEC.Avant l’Ere Commune. Donc il y a trois mille ans
Marija Gimbutas, archéologue et anthropologue, spécialiste des cultures indo-européennes et pré-indo-européennes, ex-chercheuse à l’université de Harvard, voit dans le matriarcat un type de société qui perdura, selon elle, des dizaines de millénaires, de l’Aurignacien il y a 39 000 ans jusque vers 3000 AEC, où le patriarcat se serait peu à peu institué.
Ses théories, en particulier celle du culte de la Déesse qui se serait universellement répandu durant toute la préhistoire, se fondent sur ses recherches et sur ses nombreuses campagnes archéologiques. Elle les a dirigées quinze années durant dans ce qu’elle appelle « l’ancienne Europe » pré-indo-européenne, principalement dans les Balkans et le long du cours du Danube.
Ce système ne se baserait pas sur une discrimination sexuelle, mais sur l’importance accordée au féminin, la femme incarnant la reproduction de l’espèce et son espoir de pérennité dans une dimension temporelle qui n’était pas linéaire comme elle le devint avec le patriarcat, mais circulaire et cyclique où prend naissance le mythe de « l’éternel retour ».
Pour une fois que je me trouve en plein accord avec une archéologue et qui plus est anthropologue, ça s’arrose ! Sans alcool. En tout cas ça se fête. Mon petit doigt me dit que je vais me trouver de plus en plus souvent d’accord avec ces spécialistes. Et mon petit doigt ajoute que ces mêmes spécialistes vont se trouver de plus en plus en délicatesse avec leur hiérarchie de tutelle.
Puisque la science m’approuve, je me lâche. Voici la véritable histoire du matriarcat premier, tirée des traditions sacrées de partout. Vous allez voir qu’elle est bien compatible avec la version scientifique donnée par Marija Gimbutas.
Les origines de notre espèce se perdent dans la nuit des temps. Beaucoup de races successives ont constitué la saga humaine. Les origines de l’humanité actuelle se confondent avec l’épopée du Peuple Serpent. Ou si l’on préfère, l’épopée des dieux astronautes qui nous ont créés, ou plutôt modifiés.
La Bible se trompe, et nous trompent. Adam n’a pas été créé en premier. Les reptiliens ont d’abord créé la femme, pour leur bon plaisir. Et la femme leur a tellement plu que certains d’entre eux se sont fixés sur terre pour rester auprès d’elles. Cette femme, la première humaine, était libre et sensuelle. La Kabbale et autres anciens textes parlent d’elle sous le nom de Lilith.
Longtemps après, ils ont créé un mâle, parce qu’ils avaient besoin de main d’œuvre et que leurs anges géants ne suffisaient plus à la tâche. Ainsi parut Adam, ou plutôt Adapa, le fondateur de la lignée humaine. Adam n’aimait pas Lilith, il la craignait.
Depuis des millénaires, Lilith et ses semblables s’étaient envoyées en l’air, dans tous les sens du terme, avec des dieux tout-puissants. Les filles de Lilith ont été instruites, initiées, cultivées, affinées et soignées par leurs divins maîtres qui les chérissaient. Les Lilith leur rendait bien leur affection, elles furent la maîtresse de Belzébuth, elles connurent tous les diables de l’enfer, mais elles ne s’attachèrent à aucun.
Ces premières femmes sont désignées sous le nom collectif de Lilith, mais il est évident qu’elles furent un grand nombre. Idem pour Adam, il est plus d’un. Les dieux volants étaient nombreux, eux aussi. Ils avaient autant besoin de fesse que de main d’œuvre. Je ferai comme les traditions, je continuerai à parler d’elle au singulier. Car Lilith est si singulière !
Le monde repose sur un malentendu : l’égalité des sexes. L’égalité tout court. Où la voyez-vous, cette Arlésienne ? Si elle existait, ça se verrait. Si on y tenait vraiment, elle existerait depuis longtemps. Au départ, il y avait des extraterrestres, des animaux terrestres, et Lilith l’Humaine. Pendant des millénaires et des dizaines de millénaires, l’Humaine régna sur le Tout, et le Tout a béni l’Humaine.
Pendant le même temps, l’humain craintif s’est terré dans les trous, cherchant à se faire oublier. Lilith n’avait pas besoin de cet ignorant. Elle préférait mille fois la compagnie des divins serpents. Alors Adam vint se plaindre aux reptiliens du manque de docilité de Lilith la Tigresse.
Première revendication syndicale ! Les généticiens reptiliens ne voulaient pas se retrouver avec une grève sur les bras pour une histoire de fesses. Aussi sec, ils lui ont fabriqué une femelle plus docile, Eve la brève, soumise aux rêves, jamais en grève. Le premier couple 100% humain venait de voir le jour : Adapa le mâle, Adama la femelle. Ou encore Adam et Eve, pour mentir comme la Bible. Tous les êtres humains descendent de ce couple, soutient-elle.
Tous ? Eh bien non, justement. C’est compter sans Lilith. D’autres êtres dynamisent la lignée des humains sur cette terre. Ce sont les enfants de Lilith l’Humaine et des différents dieux d’avant, que nos religions appellent des démons tout simplement parce qu’ils aiment la main chaude et la chair fraîche. Ces démons-là sont nos héros, nos guides, nos prophètes.
Les enfants de Lilith ont au fond des yeux un éclat belliqueux, rebelle. Ils sont vifs, créatifs, insoumis. Les filles de Lilith ont l’amour fou dans le regard. Yeux pers, qui s’y mire s’y perd. Yeux bruns, leur éclat nous étreint. Yeux verts, délices pervers. Yeux noirs, gloire et victoire.
La relève n’est pas Eve, ce sont eux. Filles et garçons héritiers directs des Grandes Déesses et des dieux d’avant.
Peu de mâles supportent la compagnie exaltante de Lilith. Elle fut longtemps la Maman d’Adam, son tout petit, si fragile et si ignorant face aux dieux reptiliens. Elle l’a soigné, protégé, requinqué, chouchouté… Mais elle ne s’est pas occupé de sa vie sexuelle, comme toutes les mamans dignes de ce nom. Avec la douce Eve, le petit Adam est rassuré. Mais infantilisé… Privé de tonus, soumis au plus fort, esclave né qui mourra sans broncher.
Depuis lors, Adam classe les femmes en deux catégories : les soumises qu’il méprise, les autoritaires qu’il fuit. Ou bien l’une ou l’autre qu’il recherche, selon son karma. Voilà pourquoi la tradition universelle nous enseigne de tuer le vieil Osiris/Adam, de fusionner Eve et Lilith, puis de se fondre tous trois ensemble. Mais ce pari — ou cette gageure — est encore inédit.
En attendant qu’il aboutisse, les vrais hommes choisissent Lilith, aucun doute là-dessus. Sans Lilith, Adam est tout petit. Avec elle, il souffre et grandit.
« Si l’homme est un loup pour l’homme, la femme est une louve dévorante pour celui qu’elle choisit. La mienne m’apparaît sous les traits repoussants d’un loup-garou. Elle me terrifie la nuit durant, rôdant autour de ma maison, m’accablant de hurlements lugubres qui ne sont destinés qu’à moi et que je suis le seul à entendre. Au jour, le Garou disparaît et ma douce aimée me revient comme si de rien n’était. » (Cicéron XIII, 12)
Le drame du mâle est son ego, qui le mine et rarement se domine. Avec une femme puissante qui sait rester hors de son atteinte, il grandit. Elle amasse les victoires, il en récolte la gloire et peut entrer dans sa propre histoire.
Cet article a été publié une première fois le 15 mai 2015 — Il a connu depuis 14 actualisations
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