Homo sapiens sapiens, c’est nous, en latin ça signifie :  l’homme qui sait qu’il sait. Mais que sait-il au juste ? Pas grand chose. Car il oublie vite ceux qui l’ont précédé.

 Si l’on en croit les historiens, la mémoire humaine ne dépasserait pas 3000 ans.C’est très sous-évalué. Certains de nos souvenirs mythiques remontent à plusieurs dizaines de milliers d’années, voir L’âge de l’homme  Avant, pour l’Histoire, c’est le pot-au-noir.  Le mur de l ‘ignorance. Récemment, grâce à l’ADN, l’homme peut savoir qui il est. Et d’où il vient. Diktat de la science, assourdissant. Sans élever la voix, les philosophies, les mythologies, les religions donnent d’autres réponses. Comme Tintin avec les parchemins de la Licorne tentons de les superposer toutes, afin que le message secret apparaisse par transparence.

 Quel regard pose la science sur cette délicate question de nos origines ? « La disparition des dinosaures, il y a 65 millions d’années, ouvre la voie au développement des mammifères. Des primates bipèdes font leur apparition il y a plus de 3 millions d’années. Tout d’abord, l’Homo habilis, notre plus vieil ancêtre identifié avec 3 millions d’années, est situé dans le berceau africain. Il est suivi de l’Homo erectus qui a émigré vers l’Asie il y a deux millions d’années…  

 

 

Encore un million d’années de patience, et vers – 500.000, les fossiles retouvés sont tous en voie de « sapientisation » : les Homo erectus évoluent vers l’homme moderne. Il y a 150 000 ans, l’Homo sapiens apparaît en Afrique, puis en Asie vers -100 000, puis en Europe vers – 40 000 : c’est l ‘homme de Cro-Magnon. Il a supplanté peu à peu les espèces archaïques d’hominidés, tel que l’Homme de Neandertal, ou Neandertalien. » (source)wikipedia, entre autres

Voilà le discours officiel sur lequel s’accordent une majorité de scientifiques depuis un bon siècle. Pourtant, ce ne sont pas les exceptions qui manquent : ça et là, des fossiles humains beaucoup plus anciens ne cadrent pas avec la théorie. Les scientifiques n’en ont cure. Pour eux, rien ne peut remettre en cause la validité de la théorie dominante. Ces exceptions ont un nom scientifique : des singularités. Il y en a dans toutes les disciplines, et elles n’empêchent personne de dormir.

 

L’homme descend du songe.

Antoine Blondin

 

S’il n’y a que quelques singularités, la pratique est admise. Mais quand le nombre des exceptions dépasse celui des faits couverts par la théorie,  la preuve est faite que la théorie est fausse. C’est aujourd’hui le cas. Pourtant, les néo-darwiniens s’y accrochent bec et ongles. Pour des évolutionnistes, un tel refus d’évoluer est incohérent. Au 19e siècle, Charles Darwin a proposé sa théorie de l’évolution, selon laquelle nous sommes cousins des singes. Au fil du temps, ce modèle s’est fossilisé en dogme. Ce qui a bien fait rigoler Serge Reggiani…

 

Et puis le dogme est devenu diktat.

Quand un paléo-anthropologue vient à trouver un fossile d’Homo sapiens, il n’ose pas lui attribuer plus de 150.000 ans, même si la strate où il a découvert le fossile est beaucoup plus ancienne. » (source)Cremo et thomson, L’histoire secrète de l’espèce humaine Par lâcheté ou par réalisme, les jeunes loups apprennent vite à hurler avec les vieux. Si bien que la méthode de datation la plus répandue consiste à comparer le fossile avec ceux des livres, et de s’aligner sur les dates déjà publiées. Pratique scandaleuse, totalement anti-scientifique.

 

 

 Outré, Claude Bernard se retourne dans sa tombe. Bien des points de la doctrine scientifique officielle s’avèrent litigieux. Tous les fossiles sont loin de faire l’unanimité. Des datations contestables ne permettent pas toujours d’exclure la présence d’Homo sapiens à des dates beaucoup plus lointaines. Mais le darwinisme n’est plus une hypothèse, ni même une théorie, il est devenu un dogme pour la science. Et pas seulement : il suit les contours de l’économie dominante, ultra-libérale.

 Comment une telle situation a pu dérégler l’horlogerie scientifique au point de la faire tourner à l’envers ?  Comment permettre aux chercheurs d’explorer leurs pistes sans subir de pressions idéologiques ? Quoi qu’il en soit, les fans de science infaillible devraient moduler leur cantique. La science est humaine, ses limites sont celles de ce monde imparfait. Quand elle se prend pour une secte, elle fait pitié et perd son âme. Et tous ceux qui la suivent aveuglément contribuent à sa perte.

 

Toute vérité passe par trois étapes : d’abord elle est ridiculisée, puis elle est violemment combattue, enfin elle est acceptée comme une évidence.

Arthur Schopenhauer

 

Xavier Séguin

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