L’homme vient-il d’un proche parent du singe ? Au contraire, le singe n’est-il qu’un homme dégénéré ? Les deux thèses utilisent les mêmes arguments. Ceux qui se souviennent qu’ils viennent de la Lumière opteront pour la seconde hypothèse.

Selon Darwin, l’origine simiesque de l’homme ne fait guère de doute. A sa suite, la science nous a classé dans la famille des primates, ou grands singes. Pour les créationnistes, c’est un blasphème. Pour les spiritualistes, c’est une aberration : comment pourrions-nous oublier que nous sommes lumière, nés de la lumière ? Mais laissons les uns comme les autres de côté pour l’instant, car il y a pire que le singe. En effet,  selon certains auteurs,voir ci-dessous l’homme pourrait descendre du porc ! Gratifiante perspective.

Il s’agit de Veyron et Rochette, Edmond le cochon – Joann Sfar, Les Potamoks – Gilbert Shelton, Super Phacochère – et Bernard Werber, Le Père de nos pères – entre autres.

 

 Mon porc d’attache

Essayons d’examiner la question avec l’humour qui convient. Quel autre animal possède une peau si proche de la nôtre, légèrement poilue,  recouvrant toutes les tonalités de la peau humaine ? Chose curieuse en effet, du phacochère au porc chinois, la peau du porc passe du rose au brun et du jaune au noir, selon les latitudes,  exactement comme la nôtre. De plus, le porc est un des seuls animaux -avec l’Homme- qui puisse attraper des coups de soleil…

Et si nous venons du singe, où est passé notre fourrure ? Pour Desmond Morris, nous aurions perdu nos poils en retournant à l’élément aquatique, suite à un déluge. Dans l’eau, c’est la graisse qui tient chaud, les poils sont une gêne. L’idée est au poil, mais un peu tirée par les soies de porc…  

Morris insiste : c’est en retournant dans l’eau que nos aurions tissé des liens affectifs puissants avec nos cousins dauphins, qui n’ont pas oublié, eux. Elaine Morgan ajoute que c’est en barbotant près du rivage que nous aurions appris à nous tenir debout.

Mais revenons à nos cochons. En pharmacologie, quand il s’agit de tester des substances actives, la parenté de réactions de l’homme et du porc est bien connue.

Pourtant, d’après les généticiens, ça ne vient pas de notre proximité génétique, mais d’un autre facteur, largement inexpliqué, qui uniformise les réactions métaboliques des deux espèces.

Et voilà que la médecine de pointe nous annonce son intention de tenter sur l’homme des greffes d’organes de porc, qui ne provoquent pas de rejet. Pourquoi ? Nul n’en sait rien, mais tous le constate.

D’autre part, il y a ces interdits alimentaires juifs et musulmans, qui prohibent tout à fait la consommation de viande de porc. La raison historique de ce tabou serait hygiénique, à ce qu’on prétend. Mais l’interdit qui pèse sur la viande du porc prend un relief saisissant si on considère que le porc est notre « mère ». Autre signe : nous connaissons tous des vraies têtes de cochon, au sens propre comme au sens figuré. Est-ce parce que nous venons de lui, que certains d’entre nous ont gardé son sale caractère ? Chaque femme sait que dans tout homme, il y a un cochon qui sommeille.Une femme dans chaque port et un porc dans chaque femme.

Nous ne serions donc pas les fils du bonobo… Pourtant une question se pose : l’homme a  99% de gènes en commun avec le chimpanzé, et nettement moins avec le porc. Cela pourrait provenir du fait que la génétique de tous les humanoïdes raisonnables est compatible, quel que soit leur lignée animale d’origine. « Tout ce qui monte converge », disait Claudel. Ainsi le chimpanzé, très proche du statut d’humanoïde raisonnable, aurait plus de proximité génétique avec nous que nous n’en avons avec notre prototype animal, en l’occurence le porc. Il faut noter encore que l’embryon humain, au cours de son développement, compte jusqu’à sept paires de mamelles sur la poitrine et le ventre, comme le porc. On sait que les singes, comme nous, n’en ont que deux sur la poitrine. Alors ? Ces nombreuses mamelles de l’embryon ne seraient-elles pas une trace de notre origine porcine ? 

Encore un détail troublant : quand on se brûle les poils ou les cheveux, ça sent le cochon grillé. Pas l’agneau ou le boeuf, non, non, le cochon. Et la peau humaine rôtie, elle aussi, sent le cochon grillé. Parce que la peau du cochon est la même que la nôtre ? On pourrait le croire… Bref. A ceux qui se demandent si c’est du lard ou du cochon, je répondrai que si nos points communs avec le porc sont indiscutables… nous en avons aussi avec tous les animaux.  Tout se passe comme si nous étions le mètre étalon qui mesure exactement toute la faune de cette planète. « L’homme a nommé tous les animaux » nous dit la Genèse. Nommé… ou normé ? C’est à dire fabriqués à son image ?

Avant de cliquer vers une autre page, dégustez une dernière idéeabsurde qui m’a traversé l’esprit. Si les bons géants, nos créateurs, ont mis en nous des gènes porcins, il doit bien y avoir une autre raison que pour nous inciter à croître et multiplier.Sinon ils nous auraient mis des gènes de lapin Ces gènes de porc ont une utilité certaine, mais laquelle ? Dans l’hypothèse où un conflit atomique aurait mis fin à leur civilisation, une des pires menaces pour la survie de notre espèce, selon eux, devait être le péril atomique. Nous auraient-ils prémunis contre ça ?

 

 

Tandis que je ruminais cette idée saugrenue dans ma tête, je suis tombé sur l’histoire du cochon 311. Une vieille anecdote qui réjouira les esthètes et nous réconciliera tous avec la gent porcine, sinon avec les militaires. Avant l’expérience atomique de Bikini, les Etasuniens avaient exposé différents animaux aux radiations atomiques pour le progrès de la science.

Parmi les bestioles soumises à l’irradiation, singes, lapins, cobayes, chèvres, se trouvait un cochon portant le matricule 311.

Parqué dans un vieux navire de guerre, le cochon 311 fut projeté à la mer par l’explosion. Il nagea jusqu’à l’atoll et, peu après, fut recueilli et soumis à un examen approfondi. Les autres bêtes étaient irradiées, mortes ou en survie passagère. Seul de tous les animaux témoins, le cochon 311 était indemne, sans explication raisonnable. Il vécut longtemps et procréa de façon tout à fait normale. (source)André Maurois, Nouveaux discours du Docteur O’Grady

On suppose que le porc est protégé contre les rads, ce qui en fait notre meilleur espoir d’avenir. Par la même occasion, les militaires ont aussi exposé aux radiations quelques sauvages mais sans leur mettre de matricule. On ne sait donc pas s’ils ont vécu longtemps et procréé de façon normale. Mais on sait très bien que l’homme moderne, s’il continue à se laisser aller comme une bouse, ne tardera pas à ressembler en tous points à ce charmant animal : dodu à souhait et bon comme un calais.

 

Seul le fantastique a des chances d’être vrai.

Pierre Teilhard de Chardin

 

Xavier Séguin

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Xavier Séguin

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