Deux théories s’affrontent depuis deux siècles sur la question de nos origines : création ou évolution ? Le débat délétère enflamme les universitaires, les sacristies sectaires et les églises laïques. Si les caciques et les gamins n’en viennent plus aux mains, le conflit reste inhumain. Cessera-t-il demain ? Ça n’en prend pas le chemin.
Sommes-nous créés ? Avons-nous évolués tout seuls à partir d’un organisme unicellulaire ? La science sans conscience a tranché sans état d’âme. Les disciples d’Épiméthée ont opté en majorité pour la théorie de l’évolution imaginée par Jean-Baptiste Lamarck et développée par Charles Darwin.
Tu parles, Charles ! Elle prend l’eau de toutes parts, ta théorie de l’évolution. Plus la peine d’y croire. Trop de trous. Des chaînons manquants en veux-tu en-voilà, libre service à tous les étages ! Ça met Jean-Baptiste en hors piste ! J’ai narré ces faits ailleurs, allez-y lire.
Le plus drôle de l’histoire, c’est qu’il l’avait compris, Charles Darwin. À la fin de sa vie, constatant le trop grand nombre de lacunes, de chaînons /manquants et d’incohérences, le savant a été saisi de remords. Il a souhaité renier sa théorie de l’évolution et faire retirer les livres de la vente. Mais le retrait n’a pas eu lieu. Darwin ne s’est pas renié, la cohorte de ses fans l’en a empêché. Le vieux sage a écouté les jeunes ignorants. Charles Darwin 0, Darwinisme 1.
Et pourtant, qu’on le veuille ou non, l’évolution est indéniable. Des milliers de cas, des myriades d’exemples nous la montrent à l’œuvre. Vivide à l’envi, elle est juste sous nos yeux. La nier serait courte vue ou mauvaise foi. Maintenant se pose la question du démarrage. Faire évoluer un organisme est le boulot de l’ADN et du reste des mécanismes biologiques, c’est fastoche, on comprend. Mais qui a créé l’ADN ?
Qui a programmé l’évolution ? Le hasard et la nécessité, comme le voulait Jacques Monod ? Désolé, ça ne suffit pas. Qui a touillé la soupe du début ? Qui a rectifié le tir chaque fois que ça risquait de merder ? Y a-t-il un Vivant qui protège et propage la vie ?
Dans toutes les disciplines qui s’intéressent au vivant de près ou de loin, le vivant est l’éternel absent. Quel que soit le scénario, il y manque toujours un acteur essentiel. Un agent conscient, intelligent, évolué, tout-puissant comparé à nous autres, mais pas franchement différent. Vivant, donc mortel. J’ai beau tourner l’équation dans tous les sens, cet acteur principal me semble une évidence, du moins pour ce qui nous concerne, le peuple humain de la jolie terre minuscule dans le système marginal d’un soleil nain.
T’as plus la win, Darwin. Bientôt plus de trous que de tissus, dans la trame que tu as pondu. Même si ça te fait ièch, il faut bien qu’il y ait mèche et quelqu’un aux commandes. Les âges naïfs ont opté pour des dieux, c’était hier. Pas besoin d’aller chercher si haut. Le mythe du Dieu unique repose sur un malentendu. Ceux qui ont vu Dieu le Père, tels Moïse ou Jésus, l’ont vu dans le désert. C’est donc un mirage.Humour ? Par contre ceux qui ont vu les dieux d’avant sont innombrables : les plus anciens de nos ancêtres les ont bien connus.
Au temps lointain où les dieux marchaient parmi les hommes, n’importe qui pouvait les voir, les entendre, et recevoir des taloches. Ils mesuraient 4m. Une pichenette dans le dos, tu fais l’avion pendant trois mois. Nos ancêtres ont filé doux. Tout doux. Et pour se consoler de leur lâcheté, ils ont inventé le mythe du dieu bon en serrant les dents sous les coups de fouet. La domestication était en route.
Focale courte, plan large. Oublier Darwin. Élargir le champ. Nommons les choses. Saluons les responsables : un gang de supermen débarqués des étoiles. Ils sont venus ensemencer cette planète quand elle était encore très jeune et très sauvage. Si la nature avait fait le boulot toute seule, pas d’humains, pas l’incroyable variété biologique terrestre, pas tant de sublimes paysages. Il a fallu une intervention extérieure. D’où la nature comme on peut la voir, ordonnée, domptée, soumise. Par qui ? Pas seulement par l’homme. Ordonnée, domptée, soumise par plus puissant que nous : le gang des dieux d’avant.
Ils ont fait le boulot depuis le début. Avec de l’aide, bien entendu. Les Anges, les Géants, les Cyclopes, les Titans, les Reptiliens issus des dinosaures, et puis nous, les humains, au bout de la chaîne. Tous les autres ont disparus, on est seuls responsables sur le terrain. On peut pas dire qu’on s’en tire bien.
Un point partout, la balle au centre. Pourquoi opposer deux théories qui se complètent si bien ? Ces innombrables incohérences de l’évolution signent la déroute de Lamarck et Darwin. À mieux y regarder, les chaînons manquants, les culs-de-sac, les fausses pistes sont autant d’anomalies qui signalent une intervention intelligente. Il y a eu acte de création. Et pas seulement au commencement. Le délire philosophique de la création continuée n’en est peut-être pas un.
Au cours de l’évolution, des interventions régulières, planétaires ou ciblées, ont orienté le cours des choses vers plus d’ordre et de beauté. Luxe, calme et volupté. C’est qu’il y en a des choses à rectifier quand on laisse la nature régler seule le cours des choses ! Des espèces disparaissent, des continents aussi, d’autres surviennent qui représentent un danger pour l’ensemble, il faut élaguer, tailler, parer, arranger, modifier, orienter, trancher, ensemencer, bouturer… Le vivant se cultive comme un jardin. Voyez le jardin d’Eden, ou celui des Hespérides. Ou le jardin suspendu de Sémiramis à Babylone. Ou les jardins de l’Alhambra de Séville.
Non, la nature seule ne peut expliquer la perfection qui règne sur Terre. De même, la seule évolution ne peut rendre compte de tous les incidents qui jalonnent son parcours. Il me semble détenir la preuve d’une intervention intelligente, bienveillante et puissante aux différents stades évolutifs de la vie terrestre. Cette intelligence sait parfaitement ce qu’elle fait. Elle possède un recul de plusieurs milliards d’années. Quand elle détruit, c’est pour mieux reconstruire. Selon moi, on ne peut expliquer notre parcours par le recours à la seule théorie de l’évolution. Il faut y ajouter les anciens astronautes, les terraformeurs, les dieux d’avant.
Pas grand chose, allez. On bosse, on roule, on dort, on boit, on regarde la télé. Si on a plus de 50 ans, la télé compte encore. À mon grand âge, difficile de trouver un programme qui me convienne. Ah si, pourtant ! Il y en a un qui me botte toujours autant : Des trains pas comme les autres, sur France 5, avec une crème d’homme pour guide : Philippe Gougler qui paraît la gentillesse même. L’empathie qu’il a semble sincère. Elle nous vaut des moments rares. Délicatesse. Régal. On rit beaucoup de ces belles rencontres qu’il nous fait faire, avec des vrais gens, pas des clowns de clones.
Je repose la question : que faire de nos existences ? J’entends des murmures : Personne ne nous a dit qu’il fallait faire un truc. Ben oui, la vie c’est gratuit, ça file, ça défile, ça surfile, qui s’en soucie ? Faites gaffe, ça passe plus vite qu’on imagine. Je me revois petit, embrassant une vie infinie. Ado, du temps en trop, avalant l’espace, cavalant partout, l’énergie fuse, la vie est là pour qu’on se la tape, et qu’ensemble on s’éclate. Jeune homme j’ai fait l’ado, prolongations. Refus de me prendre au sérieux, héritage des barricades de mai 68, je fais la route avec Micha. Là encore, tellement de temps, tout le temps du monde, la vie s’étale à perte de vue tout autour de la terre.
Je le savais pourtant : on vieillit dès le plus jeune âge. Il faut prendre ses précautions. Développer des passions, des addictions, malédiction ! Tu payes l’addition, forte implication, soudain démission, incinération, momification, sans émanation, terminus Nation, troquer tes rations, vivre à condition, bannir l’émotion, fuite et dilution, exaspération, pas de solution, l’enfer en option c’est demie pension.
Il n’y a rien de spécial à faire. Tu es ici pour aller au bout de toi-même. Il est toujours l’heure de s’enivrer.
Il faut être toujours ivre, tout est là ; c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!
Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront, il est l’heure de s’enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.
Charles Baudelaire, Les petits poèmes en prose
Qui a creusé ces galeries et ces villes souterraines, et pourquoi tout ce travail ?
"J'en ai haussé des femmes ! J'en ai osé des flammes !" (Cahiers Ficelle, inédit)
En 1312, l'empereur du Mali regagne l'Amérique, le continent de ses lointains ancêtres.
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Leur mouvement permet la vie, leur ouverture permet la clarté, leur vigueur permet l'éveil.