Brève histoire de l’esprit : l’aurore

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L’histoire qu’on nous enseigne détaille les guerres, les conquêtes politiques, les avancées économiques, et parfois, rarement, la littérature et l’art. Mais l’histoire de l’éveil de la conscience est passée sous silence. En voici déjà quelques points de repère.

Le Chamanisme, qui date de 30.000 à 50.000 ans, est une des plus anciennes traditions transmises dans les sociétés tribales qui vont de la Sibérie à l’Amérique du Sud et de l’Australie à l’Arctique. C’est le reliquat de ce qu’on appelle la Vieille Religion. L’esprit immatériel est le principe essentiel de l’homme et de la création. Le chamane entre en communion avec les forces de la nature ; par le biais d’hallucinogènes ou d’autres techniques, il est en quête de visions et de secrets de guérison.

Si l’histoire commence avec l’écriture, le berceau de notre espèce se situe à Glozel, où l’on a découvert un alphabet vieux de 10.000 ans. Si l’histoire commence avec la civilisation, elle a démarré en Atlantide il y a plus de cent mille ans. Si l’histoire commence où l’ont décidé les historiens, le berceau de l’occident moderne se trouve à Sumer.

Des milliers de tablettes d’argile ont révélé que la Genèse biblique était la retranscription des récits sumériens. Abraham, le patriarche reconnu par les Chrétiens, les Hébreux et les Musulmans était natif de la ville d’Ur, située en plein cœur de Sumer. Ses deux fils, Isaac et Ismaël, sont à l’origine du courant judéo-chrétien et du courant musulman, les trois religions d’occident.

En Inde, la source spirituelle de l’Hindouisme se trouve dans les Védas, textes sanscrits anciens dont le plus important, le Rig Veda, a été écrit vers -1500. Les premiers Védas sont des hymnes et des prières mais les derniers, les Upanishads représentent l’essentiel de l’enseignement spirituel de l’Inde. 

 

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En contraste avec l’Hindouisme, riche de sa mythologie, de ses nombreux rites et divinités, exubérant, surabondant, et très expressif, le Bouddhisme est plus austère. Gautama Sçakya Muni le Bouddha historique propose, vers -500, une voie très dépouillée pour se libérer des cycles de l’incarnation.

Au début sa transmission est orale. Ce n’est que cinq siècles plus tard qu’elle fut consignée par écrit dans le Canon Pali, doctrine de base du Bouddhisme qui se propagea dans toute l’Asie du Sud-est. Introduit au 7e siècle au Tibet, le Bouddhisme s’y développa rapidement sous l’impulsion de plusieurs grands maîtres.

Le Bardo Thodol ou Livre des Morts Tibétains constitue un véritable guide pour traverser les différentes phases de l’après-vie. Un enseignement initiatique d’une très grande portée.

Le Taoïsme est né lui aussi aux environs de -500. Lao Tseu serait l’auteur du Tao Te King, le livre sacré du Taoïsme. À partir d’aphorismes poétiques souvent paradoxaux ou énigmatiques, il propose une observation intuitive de l’univers. Au cours des siècles le Taoïsme s’exprima d’une part au travers d’une religion populaire et d’autre part au travers d’un ésotérisme magique et alchimique. 

Apparu lui aussi à la même époque, le Confucianisme est plus un code moral qu’un véritable chemin intérieur. Sa pratique est encore vivace en Chine, malgré les purges communistes.

L’Égypte nous a transmis ses connaissances à travers les hiéroglyphes et les rouleaux de papyrus du Livre des Morts Egyptien. D’après Albert Slosman, trois lectures peuvent en être faites : la lecture exotérique enseigne la masse par images et symboles ; la lecture mésotérique, dite hiératique, pour les initiés aux petits mystères d’Isis; enfin la lecture ésotérique était réservée aux initiés des grands mystères d’Isis. (source)Albert Slosman, L’histoire commence à Dendérah, Robert Laffont

 

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Dans les temples égyptiens, Moïse reçut cet enseignement initiatique qui, sous le nom de kabbale, est à l’origine de l’ésotérisme hébreu. La kabbale permet d’interpréter le sens secret des mystères divins cachés dans la Bible. (source)Cette page a été réalisée à partir des travaux de JP Appel-Guéry dans son livre Science unitaire de l’intra-univers 

Certes, on sait aujourd’hui que la Bible n’est pas l’oeuvre du peuple hébreu. Ses copistes n’ont été que des compilateurs, traducteurs et interprètes de textes beaucoup plus anciens, les tablettes cunéiformes de Babylone.

Mais peu de gens ont lu ces textes sumériens. Tandis que la Bible est le livre le plus diffusé et le plus traduit au monde. Aux yeux des Chrétiens comme à ceux des Juifs, la Bible est et restera un recueil de textes sacrés qui codifient la vie du peuple hébreu et relatent les expériences ainsi que les enseignements des prophètes qui se succèdent depuis Abraham et qui, tous, annoncent la venue du Messie. 

 

À lire deux fois. Trois pourquoi pas ? La quatrième t’éveillera.
Lao Surlam