Trépanations néolithiques

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Acquérir les pouvoirs divins de leurs créateurs fut un but récurrent chez toutes les populations qui fréquentèrent les anciens dieux. Sans le savoir, un anthropologue malin a relevé une piste prometteuse.

L’anthropologue Loïc Hibon ne s’est pas contenté de remarquer, avec courage et clairvoyance, que le crâne des neandertaliens n’était pas forcément plus grand que le nôtre. Il a aussi levé un lièvre d’une importance considérable à propos de crânes humains proto-historiques : la mystérieuse affaire des trépanatations.

« Dès le Mésolithique, il y a environ 12 000 ans, l’homme se mit à pratiquer sur le crâne de ses congénères des opérations chirurgicales à l’aide d’outils de silex : les trépanations. »  Il a repris l’étude des cas de la région des Causses, et ses résultats sont proprement stupéfiants. « Il s’avère que les fouilles des divers sites proto-historiques caussenards ont livré plus de 160 trépanations cicatrisées…  

Même si les buts de ces opérations restent sujets à conjectures, certains éléments sont à noter : il n’y a pas de lien évident avec la traumatologie et l’association avec des stigmates osseux de pathologie est très peu fréquente. Actuellement, les hypothèses principales concernent une pratique purement rituelle ou une opération « symbolique » intégrée dans une médecine traditionnelle.

L’air de rien, Loïc Hibon ajoute cette petite phrase aux lourdes conséquences : 

En tout cas, l’opération était bien maîtrisée, plus de 70 % des orifices étant cicatrisés. Le taux de survie pourrait même avoir été supérieur à 90%. » (source)

Les anciens disposaient donc d’une asepsie parfaite. On ne peut s’empêcher d’y voir des techniques chirurgicales modernes, dans un bloc opératoire, avec une instrumentation robotisée. Voilà ce que la perfection des cicatrices osseuses évoque pour moi. Les hypothèses des spécialistes parlent d’opérations symboliques ? Méfiance. C’est ainsi qu’on nomme tout ce qu’on ne comprend pas.

C’est ainsi qu’on prend les dolmens pour des tombes et les vessies pour des lanternes. Il y a de la paresse intellectuelle là-dedans.  D’autant que ces pratiques chirurgicales se sont prolongées jusqu’à une époque récente, dans le sud de l’Algérie, par exemple.

 

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Albert Slosman pense que cette région est une antique colonie atlante. Des trépanations s’y pratiquent depuis des temps immémoriaux. « L’habileté des premiers « chirurgiens » se transmit de père en fils jusqu’en ce début du 20e siècle » écrit-il.

Le Dr Verneau avait étudié la question en 1897 : « Il existe encore un petit peuple de trépaneurs aux moeurs médicales bizarres qui vient on ne sait d’où ; qui pratique cette singulière opération du trépan depuis on ne sait quand ; qui l’a apprise on ne sait de qui ; et qui, toujours sauvage et inaccessible aux idées modernes médicales, nous étonne par sa hardiesse opératoire et les résultats obtenus. »  (source)Les Chaouïas et la trépanation du crâne dans l’Aurès, par Malbot (H.), Verneau (R.), 1897 L’Anthropologie, tome 8, pp 1-18 et 174-204, Masson et Cie Editeurs, Paris 

Les deux gravures précédentes montrent les instruments retrouvés par le Dr Verneau, qui n’ont sans doute pas changé depuis dix millénaires. 

Qu’est-ce à dire ? La chirurgie du cerveau n’est pas une activité commune chez les chasseurs-cueilleurs du néolithique, d’après l’image que les anthropologues nous en ont fait. Faut-il, ici encore, remettre les pendules anthropologiques à l’heure ? Loïc Hibon ne s’en prive pas et nous régale. « Ce crâne humain date de plus de 7000 ans. Il a fait l’objet d’une intervention chirurgicale, et des signes cliniques montrent que l’opération a été parfaitement réussie. » (source)

En effet, si l’opération avait entraîné le décès de l’opéré, la cicatrisation osseuse ne se serait pas accomplie. Or elle est ici parfaitement cicatrisée, l’os s’est régénéré le long de la coupe, comme c’est le cas dans quasiment toutes les trépanations dont on a retrouvé les traces.  

Il s’agit donc d’une technique, ou d’un art,  dans lequel des praticiens avaient acquis une habileté supérieure. De nombreux crânes montrent des traces  de trépanations. Celui-ci vient du Pérou, autre colonie atlante. Il a subi une double trépanation réussie il y a quelques 10.000 ans.

Et il ne s’agit pas d’une opération symbolique. Les pratiques de ces « chirurgiens aux pieds nus » ne sont pas orthodoxes, mais elles réussissent. On ne prend tant de risques pour un  symbole. Sans doute, les trépanations avaient un but précis, incroyable. 

Un but qu’elles ont atteint, dans la plupart des cas. Quel était ce but ? Rien moins que l’ouverture de la fontanelle, une opération à cerveau ouvert visant à établir une ligne directe avec la transcendance, ou pour dire plus simplement, visant à transformer l’homme en dieu.

L’éveil au bout du bistouri. Opération bouddha vivant. Que la lumière soit ! L’opération portait sans doute sur la glande pinéale ou épiphyse, pour l’exciter peut-être avec un procédé électrique. C’est une version plus soft de l’éveil fulgural reçu par les adeptes dans les pyramides.

 

 

Le risque pour la vie et pour la santé mentale est sans doute le même avec un bistouri qu’avec la foudre : hot-dog ou légume…

« Parallèlement, il existait une pratique qui consistait à découper des fragments de crâne post-mortem. Les buts recherchés restent là-aussi incertains… Quoi qu’il en soit, les deux pratiques étaient étroitement intriquées : de nombreux sites livrent des prélèvements des deux types, et surtout, 20 % des crânes trépannés portent des traces d’un prélèvement post-mortem. » (source) 

Une explication est possible, selon moi. Grâce à l’action sur l’épiphyse, le sujet trépanné avait acquis des pouvoirs divins. Aussi, après sa mort, les fidèles voulaient garder des reliques imprégnées de son taux vibratoire et de son Ka.  Les prélèvements post-mortem seraient donc des prises de reliques. 

D’après le Docteur Melvin Morse, « Dieu est présent dans notre cerveau ». (source)Melvin Morse, La divine connexion A travers son expérience de pédiatre-urgentiste, il a été témoin de très nombreuses expériences aux frontières de la mort (EFM) : des centaines d’enfants ranimés après un état de mort clinique lui ont enseigné bien des choses passionnantes. 

Ainsi le Dr Morse a-t-il acquis la conviction que nous disposons tous, à l’intérieur de notre cerveau, d’une « ligne directe avec Dieu. » Un dispositif, localisé dans le lobe temporal droit, permettrait selon lui la communication avec la « mémoire universelle » où sont stockés tous les événements passés, présents et à venir. 

Ce « point divin » nous l’avons tous, mais à l’état latent. En cet âge de fer hyper-matérialiste, son pouvoir est endormi chez la plupart d’entre nous. Chez certains êtres revenus d’un coma profond, le choc de l’EFM a réactivé le dispositif divin du lobe temporal droit : ils vivent dans un monde de synchronicités, de télékinésie, de télépathie, de voyance, de science infuse et d’autres merveilles.

Le plus curieux, c’est que la grande majorité des trépanations ont été faites précisément dans cette zone, le lobe temporal droit. Il ne peut s’agir ici d’une coïncidence, on n’y croit pas plus que le Dr Morse.

 

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Un de ses profs de médecine prétendait que le recours aux coïncidences témoignait la plupart du temps de paresse intellectuelle, car 99 % des coïncidences n’en sont pas. « Dieu ne joue pas aux dés » fulminait Einstein quand on lui parlait du hasard comme cause première. Il faut donc penser que les interventions chirurgicales visaient un certain point du lobe temporal droit, pourquoi pas le point divin ?

Toutes les antiques populations humaines ont investi leur ingéniosité et leur courage dans un seul but : obtenir les pouvoirs illimités que détenaient leurs créateurs, les dieux géants d’avant. 

Ces surhommes d’avant le déluge avaient acquis des pouvoirs quasi-illimités grâce à la foudre. Sans épargner leur peine, ils avaient parsemé la planète de « machines à foudre » d’une terrifiante puissance, pour y recevoir des baptêmes par le feu du ciel.

La foudre, déclencheur divin, a le pouvoir de libérer en nous des forces latentes. Le survoltage de notre circuit électrique – le système nerveux central – peut nous griller les neurones ou activer le point divin, quelque part dans notre cerveau.

Devenir dieu ou mourir grillé… Ça a de la gueule. On dirait le jugement de Dieu qui se pratiquait au Moyen-Âge: l’accusé devait remporter une épreuve surhumaine pour s’innocenter. Le baptême par le feu du ciel ! 

Celui qui reçoit le dieu vivant et qui n’en meurt pas devient dieu lui-même. Il y gagne des pouvoirs : voyance, prescience, guérison… et même quelques gadgets : graver des médailles à distance, faire sourdre du parfum de ses mains, faire apparaître des stigmates sur son corps… Il y gagne parfois des merveilles pour lui-même, comme jouvence et longévité. Ou il crève sur la chaise électrique. C’est peut-être pour éviter ce désagrément que leurs descendants ont eu recours aux trépanations. Mais quel qu’ait pu être le risque, tout se passe comme si nos lointains ancêtres avaient toujours choisi la voie divine.

 

Tout ce qui ne te tue pas te rend plus fort. (Friedrich Nietzsche)

 

De tous temps, les candidats au grand pouvoir ont usé d’innombrables et délirantes stratégies pour éviter le syndrome du barbecue. Les mystiques seront surpris de découvrir que l’éveil n’est pas une question d’élévation morale ou spirituelle. L’éveil n’a rien à voir avec les mérites ou les efforts d’un être. L’éveil est automatique.

L’éveil est un phénomène purement physique, ou physico-chimique, que l’on peut aisément provoquer en dehors de tout contexte religieux. L’éveil est une simple question de taux vibratoire. Dès que le taux vibratoire d’un être dépasse tel niveau, l’être « s’éveille ». Comment faire grimper le taux vibratoire de la planète ?

 

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Il grimpe très bien tout seul, ces temps-ci. La question est : comment faire grimper les taux vibratoires individuels. Le chamanisme et le bouddhisme nous proposent des moyens spirituels, acquérir la maîtrise intérieure. C’est bon mais c’est long. Pour parvenir au même résultat, les anciens savaient très bien que les moyens physiques ne manquent pas… à méditer… en renouant très serré avec la vie sauvage, qui est la voie royale.

 

Moins il m’en faut, mieux je me sens
Charles Bukowski