Le sexe n’a pas toujours été l’étrange activité qu’il est devenu aujourd’hui, tout au service du vice et de la consommation effrénée, donc vicieuse, elle aussi. Il fut un temps béni où le sexe connaissait des pratiques sacrées, respectueuse de chacun, et même quasi divines.

La raison de cette involution, de cet incontestable déclin de nos pratiques sexuelles est facile à comprendre. Comme bien d’autres aspects de notre culture, la sexualité et les pratiques sexuelles sacrées sont un don des dieux d’avant, ces anciens astronautes qu’il vaudrait mieux nommer les Terraformeurs.

Car c’est bien pour terraformer cette planète sauvage qu’ils sont venus depuis longtemps, très longtemps. Des indices suggèrent que leur première visite date de deux milliards d’années. Ce qui commence à bien faire. Ils sont revenus souvent, pour surveiller l’évolution de la Terre, et pour y ensemencer la vie organique. A la fin, lors de leur septième visite, ils nous ont créés. Ou plutôt, ils nous ont génétiquement modifiés, ce qui n’est pas pareil. Demandez au maïs Monsanto.

Après cette re-création, ils ont eu un splendide Homo imbecilus à qui ils ont dû tout apprendre, à commencer par se tenir debout. A nos femmes, ils ont appris l’art du maquillage et celui de la séduction.

Les dieux plaçaient la sexualité très haut dans leur système de valeurs. Pour les astronautes terraformeurs, le sexe est surtout un moyen d’élévation spirituelle, un moyen d’atteindre l’éveil et l’état de Bouddha vivant. C’est pourquoi cette activité divine a été conservée au coeur des plus anciennes religions, comme un legs sacré transmis par les dieux d’avant.

L’Orphisme, la Gnose, l’Hermétisme, l’Ordre du Temple et la Rose-Croix ont tous eu une pratique rituelle du sexe sacré – l’utilisation du sexe pour atteindre des états plus élevés de la spiritualité. Le « Chymique mariage » des Rosicruciens était, entre autres, le nom d’une cérémonie sexuelle spécifique.

Mais je ne veux pas m’étendre sur le tantrisme occidental, il me faut encore me rendre en terres akashiques pour compléter mes connaissances. 

Mieux connues sont les techniques sexuelles de l’Orient: le tantra hindou, l’alchimie sexuelle taoïste. 

Le mot Tantra signifie «tissé ensemble» en sanskrit. Dans l’Inde hindouiste, le tantrisme désigne les écoles de yoga traitant de l’union sexuelle de l’homme et la femme. Par extension, il embrasse toutes les pratiques sexuelles de nature spirituelle qu’on rencontre en Asie. Car toutes ces pratiques concourent au même but : l’éveil.

Par la voie du Tantra, l’être est en harmonie avec son corps, capable de contrôler chaque aspect de celui-ci. L’homme peut ainsi accomplir des prouesses sexuelles remarquables, atteindre l’orgasme sans éjaculer, et recommencer autant de fois que nécessaire. Les experts peuvent donner à leurs partenaires féminines des orgasmes multiples sur une base régulière.

Ce point mérite toute notre attention. Les orgasmes multiples, pour une femme, ne sont pas qu’une indicible source de plaisir réitéré. Les orgasmes sont pour elle des portes qui s’ouvrent l’une après l’autre, des portes vers plus de sensations, plus de plaisir, plus de magie, plus d’énergie. Quand s’ouvre la septième porte, la femme entre dans le septième ciel, et la jouissance insupportable la fait sortir de son corps.

 

 

Heureux l’homme qui peut donner ce plaisir divin à sa compagne ! Sa récompense : il pourra suivre sa compagne durant la sortie de corps. Avec elle, il parcourra l’infini immobile de l’astral.

La plupart des homosexuels sont exclus de cette pratique, les hommes en tout cas. Car il est possible à une femme de provoquer l’ouverture du septième ciel chez une autre femme. La tradition orientale dit que certaines caresses féminines provoquent une jouissance infinie… Les djinns, ces femmes vampires sexuelles douées d’une puissance hors normes, sont bel et bien une invention du sud méditerranéen.

Cette méthode des caresses est fort détaillée dans le Kama Soutra. Tout ce qui touche au sexe y est codifié avec un sérieux qui confine à l’absurde, comme beaucoup de classifications qui ne font que rigidifier, pétrifier le vivant. Et je ne parle même pas de la rigidité à laquelle vous pensez, qui celle-là est positive. Les recettes ici peuvent paraître superflues, et pourtant il est des choses qu’on ne peut pas deviner, même au terme d’une vie riche en expériences multiples.

L’Italie a pratiqué naguère la Karezza, un rituel des différentes caresses qui provoquent des états ultimes de jouissance, comme celles qui sont évoquées dans le Kama Soutra. En fait la Karezza est une adaptation européenne du tantrisme. 

Du mot italien « carezza » qui signifie « caresse », la Karezza désigne un système occidental de pratiques sexuelles non-religieuses fondées à la fois sur le tantra yoga de l’Inde, et sur des pratiques rituelles templières. Il est basé sur la non-éjaculation masculine, afin de prolonger le rapport aussi longtemps que possible. Il suppose le plus souvent l’absence de pénétration. (source)http://www.armageddonconspiracy.co.uk/Sex-de-salut-I(2395054).htm

Cette pratique connaît un regain de faveur à cause des risques liés au sida. Les caresses sans pénétration s’appellent aujourd’hui safe sex. 

Ni le safe sex ni la Karezza ne permettent d’égaler les résultats du vrai tantrisme. Si la sexualité n’est pas totale, non restrictive, et toute orientée vers la sublimation spermatique, la porte du septième ciel restera fermée. L’éveil n’est donc pas au programme. Juste le plaisir, ce qui n’est pas rien.

 

 

A l’opposé, le sexe sacré améliore la qualité de notre énergie spirituelle et développe l’ensemble du système de chakras. Les Taoïstes lui prêtent un rôle majeur dans la création du corps de diamant ou de corps immortel, ce corps qui ne connaît pas la mort.

Le but ultime du sexe sacré est d’atteindre la plénitude de l’illumination finale – nirvana, éveil, illumination, etc. Il y a peu d’appelés, et encore moins d’élus.

Le tantra taoïste est aussi appelé l’alchimie sexuelle. Et c’est bien d’alchimie du vivant dont il s’agit, tant il est vrai que le grand oeuvre n’est pas de faire de l’or, métal matériel, mais de nous transmuter, de changer en or subtil notre plomb intérieur.

On a oublié que l’alchimie occidentale fut très sexualisée elle aussi, à travers des pratiques et des positions précises, souvent en harmonie avec les conjonctions astrales ou les phases de la lune.

Cet aspect a été volontairement dissimulé, car les pratiquants risquaient gros. Ainsi les Templiers ont vu certains de leurs rites sexuels dénaturés par leurs juges inquisiteurs, au cours de cette parodie de procès qui se termina sur le bûcher. Toutes les recommandations sexuelles de l’alchimie médiévale, pour cette raison, se cachent derrière un langage codé, auquel s’ajoutent parfois les enluminures grivoises des moines copistes.

La double langue ou langue des Oisons a été très utile dans cette vaste entreprise de dissimulation.

 

Xavier Séguin

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