Haïssable prêt-à-penser qui te bourre le mou dès la maternelle avec des réponses toutes faites, parfaites, surfaites, surtout faites pour t’éviter de te poser des questions.
Se poser des questions est la seule façon de comprendre quelque chose dans l’insondable fatras qu’on traverse. Se poser des questions avant de croire. Et quand tu peux croire, crois sans y croire. Garde tes distances.
L’important n’est pas de croire ou de ne pas croire. Ce qui compte, c’est de poser un maximum de questions.
Maintenant tu peux aussi avancer à tâtons sans jamais chercher à comprendre quoi que ce soit. Si tu préfères, n’hésite pas. Ça arrange nos maîtres, qui adoreraient que nous soyons tous comme ça. Des moutons faciles à gérer. Des quasi-robots qui font où on leur dit de faire.
Alors ? Suis-je complotiste ? Ou juste réaliste ?
Le complot ? Quel complot ?
Le complot n’est ni conscient ni voulu, il est pourtant universel, et voici pourquoi. Il a son origine en chacun de nous, à notre insu. Il est partout où il y a transmission de connaissance. Échange d’information. La physique quantique nous enseigne que tout transfert d’énergie implique transfert d’information.
Pas besoin d’organiser le complot, il est actif en toi tout le temps. Actif et indécelable. C’est pire qu’une habitude : une manière d’être, de transmettre et d’agir.
C’est l’autocensure. Un mécanisme librement consenti, plus castrateur que la censure d’état en Russie soviétique. Nous l’exerçons tous contre nous-mêmes, c’est notre façon personnelle de filtrer les infos dans l’énorme masse de données que nous recevons chaque jour.
Avant que son cerveau ait analysé les perceptions brutes de son environnement, le guerrier détecte le danger dans la masse des données reçues. Il peut même classer le danger en cinq niveaux d’alerte, allant de « à surveiller » jusqu’à « risque mortel imminent« . Il y est entraîné depuis l’enfance, pour lui c’est vital.
De la même façon, à la première lecture, tu es entraîné à repérer la fausse nouvelle. Tu peux même établir un classement en cinq degrés, allant de la fausse nouvelle à la vraie info / scoop. C’est la condition de ta survie dans un monde d’hyper information où la complexité des données est en croissance exponentielle.
Les êtres biologiques que nous sommes vont se retrouver dépassés par les cyberpenseurs et les mutants bioniques. L’avènement du transhumanisme se fera sur toute la terre d’ici 20 ans. Tous les pays seront d’accord. Parce que personne n’aura le choix. Muter ou disparaître. La survie est au bout du tunnel.
Un nouvel espoir encore plus fourbe que les précédents va susciter d’ici 2030 l’apparition et le succès d’une nouvelle religion, l’homme machine. La divinité est au bout de l’électron.
Vous voyez ? Ça représente ma croisade contre le prêt-à-penser. Ce que vous venez de lire tord le cou à quelques idées reçues …et acceptées. Nouveau réflexe systématique : le doute. Douter de tout. Douter sans cesse. Sans omettre de croire. Mais faut-il croire tout ce qu’on nous a appris ?
L’intelligence du corps
Il y a deux façons de gagner. L’une est celle du champion d’échecs. L’autre, celle du champion de réussites. Tout ce qu’un ordinateur peut faire mieux que toi ne mérite pas que tu t’y intéresses.
Cherche ta voie loin des robots et de l’IA. Tu vaux beaucoup mieux que ça. Ne creuse pas ton sillon sur la mer, ni sur le sable, ni sur la neige, ni sur tout ce qui naît, vit et meurt. Creuse ton sillon dans la bonne terre, celle de ta naissance.
Ce qu’on te reproche, cultive-le, c’est toi.
La morale de l’histoire, tu l’as comprise. Sans tête, on s’en tire. Avec, on s’entête. La tête n’est pas toujours inutile, c’est son excès qui tue. Quand pour la énième fois on te rabâche les mêmes conneries, n’avale pas tout rond. Trop indigeste. Sers-toi de ta tête pour protester. Ou n’écoute pas.
Je vis la tête vide depuis plusieurs années. Oui, tout le temps. Bien sûr, je suis retraité, c’est plus facile. Je peux faire mes courses, écrire, lire, regarder un film, surfer sur internet et même conduire ma voiture avec la tête vide. C’est sans danger. Au contraire, le fait de ne penser à rien semble accélérer les réflexes.
Le corps physique sait plus de choses que le cerveau, victime de trop d’intox et de bourrage de mou. Pour laisser parler le corps, il faut d’abord que les pensées se taisent. Que les souvenirs faux s’effacent. Que ton passé t’apparaisse non pas tel que tu l’as réécrit, mais tel qu’il a été. Pour pouvoir l’oublier. Effacer ton histoire individuelle… (source)
Connais-toi toi-même et tu connaîtras les hommes et les dieux. Les terriens et les extraterrestres.
Pour laisser parler le corps, il faut réapprendre son langage. Il ne parle pas par pensées, mais par images. Comme les pierres. Le cerveau redevient le cristal centre. Il réchauffe, mais n’impose plus. Il ne t’enferme plus dans l’ego dominant. Remets en place le petit moi, le dieu qui est dans ton corps se manifestera.
Il n’y a plus d’intox, plus de faux-semblant, plus de fausses nouvelles, plus de rumeurs. Dans ce monde où tu te meus, libre et ductile, il n’y a plus de murs, plus de plancher, plus de plafond. Il n’y a plus de ciel, plus d’espace, plus de temps. Il n’y a que le vent.
N’écoute les conseils de personne, sinon du vent qui passe et te raconte l’histoire du monde.
Il n’y a que le vent qui fait miroiter les reflets du soleil.