Si l’Ancien Testament apparaît tout droit sorti des textes antiques de Babylone, aucun mythe sumérien ne raconte la chute de l’homme telle que l’a conté la Bible. Sur ce coup-là, les rédacteurs hébreux ont utilisé une autre source que nous n’avons plus.
Cependant un poème cunéiforme pourrait bien être la source du récit de la Genèse. Le Conte d’Adapa a été trouvé en deux endroits du monde antique : à El-Amarna en Egypte, dans les archives des rois égyptiens; ainsi que dans la bibliothèque encyclopédique du roi assyrien Assourbanipal à Babylone. On suppose qu’en cette lointaine époque, ce conte était connu partout.
Tout comme dans l’épopée de Gilgamesh, le sujet de ce conte est la quête de l’immortalité divine, et tout comme dans Gilgamesh, la quête se solde par un échec. lI y a de grandes ressemblances entre les deux récits, et malgré quelques divergences, on peut se demander s’il ne s’agit pas du même héros. Tandis que Gilgamesh se présente comme le premier roi des hommes, Adapa est un prototype parfait d’Homo sapiens, conçu et réalisé par le prince Enki dans son Abzu.
« Avec une grande sagesse, Enki lui avait donné la sagesse, mais pas la vie éternelle » tel est le début du conte. Enki se sert de son prototype intelligent comme d’un serviteur. Il lui apprend à rendre toutes sortes de services dans la maison et dans les champs. A cette lecture, il est troublant de constater que nous avons imité cette désinvolture coupable en inventant l’esclavage.
D’ailleurs, nous ne l’avons pas inventé : ce sont les dieux d’avant qui nous l’ont appris. Adapa faisait donc tout le boulot, chassant, cueillant, pêchant pour son maître, lui faisant la cuisine et lui servant les plats comme un gentil Vendredi pour son bon maître Robinson. Un jour qu’il était à la pêche, Adapa vit soudain « le Vent du Sud qui s’élevait et inondait le bateau ». En grand danger de chavirer, Adapa se mit en colère et « brisa l’aile du Vent du Sud. » Comment peut-on briser l’aile d’un vent ? Chacun sait que le vent n’a pas besoin d’ailes pour voler. Ce sont les oiseaux qui ont des ailes. Les oiseaux… et les avions.
Le Mythe de Zu, un autre poème sumérien, confirme cette pisted’atterrissage? : Zu est aux prises avec les dieux, qui lui envoient plusieurs armes pour le battre. L’une de ces armes, le Vent du Sud, aura raison de Zu. Dans le mythe, on comprend que le Vent du Sud est un drone de guerre. Un avion de chasse automatique, qui patrouille le long d’une frontière pour détruire tout ce qui s’y présente. Le Pays des Dieux était bien gardé. Surtout la zone de l’astroport, véritable cordon ombilical reliant le Liban au vaisseau-mère orbitant. (source)R.A. Boulay, The Reptilian Past Of Mankind
Les mythes sont écrits dans un langage codé qu’il appartient à chacun de décrypter. A la lumière du Mythe de Zu, on va pouvoir lire le Conte d’Adapa d’une toute autre façon. « Pendant ce temps, dans sa demeure céleste, le dieu principal Anou s’inquiète car le Vent du Sud n’a pas soufflé sur la terre depuis sept jours. Son adjoint enquête et revient informer Anou qu’un simple mortel l’a mis hors service. Plein de fureur et de mépris, Anou convoque l’humain Adapa dans le vaisseau-mère. » (source)R. A. Boulay, Le passé reptilien de l’humanité Anou est l’autre nom de Mardouk
C’est là qu’on apprend que l’humain Adapa, au statut proche de la bête pour le dieu principal Anou, avait quand même un shumu, une navette spatiale personnelle qu’il savait parfaitement piloter. Décidément, cet Adapa n’est pas un homme ordinaire. Bien sûr que non, puisqu’il s’agit d’un être spécial que le Prince Enki a mis au point pour son service. Enki lui a fourni tous les outils pour travailler, et la navette en fait partie. Adapa avait aussi reçu des armes, sinon comment aurait-il brisé l’aile du Vent du Sud ?
Enki le prince rebelle fut le créateur et le défenseur de l’humanité. Son homologue grec Prométhée brave ainsi Zeus pour prendre la défense de ses créatures, ce qui se terminera par un exil. Mais pas en Russie, pas « au-delà des plaines scythiques » comme l’affirme le poète grec Eschyle. Enki fut exilé en Amérique avec ses fils, tout son peuple.
Pour l’instant, le prince rebelle protège Adapa et le briefe sur la conduite à tenir en face du puissant Anou. « Là-haut, dit-il à son protégé, ça rigole pas. Tu feras bien de t’en souvenir. » Là-dessus le prince Enki lui prodigue de précieux conseils. Ainsi, espère-t-il, Adapa surmontera les épreuves que ce cher Anou, l’oncle d’Enki, va lui tendre.
« Premier conseil : tu ne te rendras pas à l’astroport de Sippar, à Dilmun. (Précisons que Sippar est Baalbek et Dilmun, l’actuel Liban.) C’est là qu’ils t’attendent, ils vont te prendre en mains, tu y perdras tes moyens, ta liberté, sinon ta vie. Pour aller dans la ville-étoile, tu prendras ton shumu : il a largement la puissance de t’emmener chez Anou, en Eden Asgaard Walhalla Olympe Hyperborée Nibiru Gwenwed Sidhe Tlalocan, la Jérusalem Céleste, radieuse ville des dieux dans l’espace. Tu ne peux pas te perdre : elle brille au-dessus de Borée comme une étoile toute proche. » C’est ce qu’il a fait : Adapa est arrivé chez les dieux tout-puissants dans son shumu personnel, comme s’il était un dieu lui-même, et non un simple mortel créé par son généticien de maître le prince Enki.
Le mot sumérien shumu, d’où vient le mot shem en Hébreu, signifie le nom, le renom. Mais il a un autre sens selon R. A. Boulay, celui de fusée, ou OVNI, ou soucoupe, ou vimana en sanskrit. Sa démonstration érudite et sensée m’a convaincu. Anou est impressionné par l’intelligence d’Adapa. Il se demande comment ce demi-singe a pu acquérir des connaissances interdites, réservées aux dieux et à leurs bâtards semi-divins. Le dieu des dieux se dit que cet Adapa n’est pas un bétail comme les autres. Il lui demande avec colère : « Pourquoi le prince Enki t’a-t-il divulgué le plan de la terre et du ciel à toi, demi-singe, esclave humain de vile souche et sans valeur, sans durée, sans vigueur aucune? De quel droit cet insolent t’a-t-il construit un shumu ? »
Adapa garde le silence et ne s’effraie pas, comme son maître lui a dit. Soudain calmé, d’un ton mielleux le puissant roi lui dit : « Bois cette Eau de Vie, et tu vivras toujours ! Mange ce pain, et ta glande pinéale s’illuminera, te donnant les pouvoirs divins ! Reste avec les dieux et tu seras heureux ! » Mais pour ça, il doit renoncer à son apparence humaine, et redevenir reptilien comme les dieux éternels. Enki avait prévenu Adapa de refuser toute nourriture, toute boisson, pour revenir sur terre sain et sauf. L’épiphyse, ou glande pinéale, est aussi appelée la glande de l’éveil. On peut en conclure que l’Eau de Vie des dieux était un philtre magique qui donne l’éveil et ses pouvoirs divins.
Avec l’éternité et la jouvence en prime, tant qu’à faire. Les dieux-prêtres sumériens sont parfois montrés avec le « situla » ou seau d’Eau de Vie dans une main, tandis que dans l’autre ils élèvent une pomme de pin à la hauteur des yeux. Ce n’est pas un fruit, ni rien qui se mange, comme l’ont imaginé certains érudits. C’est la glande pinéale.
Leur attitude exprime l’éveil par excitation de la glande pinéale, et la vie éternelle par absorption de la mystérieuse Eau de Vie, que les Hindous appellent Soma et les Grecs Hydromel. Adapa hésite : la vie éternelle, cadeau bien tentant. Mais Enki l’a prévenu : refuse ! Il refuse donc. Anou est furieux de l’affront. Il sent une combine ourdie par son neveu, cet effronté d’Enki. Protégé par son immense talent de créateur de vies, l’insolent ne respecte rien.
Le tout puissant Anou se maîtrise à peine: « Pourquoi refuses-tu l’éternité et le bonheur, singe imbécile ? »
Naïf, Adapa répond que son maître lui a dit de ne rien accepter. Ce qui ne calme pas la colère du dieu des dieux, au contraire. Anou envoie un archange sur terre pour punir ce chien d’Enki. Adapa se dit que sa dernière heure est venue. « Anou finit par se calmer mais c’était trop tard pour Adapa. Symboliquement, l’homme avait manqué sa chance de posséder la vie éternelle. Adapa retourna sur terre, un voyage pendant lequel il vit les merveilles de l’espace : « comme Adapa pouvait voir le ciel depuis l’horizon jusqu’à son zénith, il contempla sa splendeur. » (source)R. A. Boulay, Le passé reptilien de l’humanité
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