La coutume était répandue en Grèce, on fouillait les vieux écrits pour en extraire des bribes de l’immense savoir des anciens, les comprendre tant bien que mal et les restituer sous sa signature à ses contemporains en majorité incultes et illettrés. Pythagore n’a pas échappé à cette triste règle, sans scrupule il a signé les œuvres d’autrui.
Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Héraclite d’Ephèse, dit l’Obscur. « Pythagore, fils de Mnésarque, a poussé l’enquête plus loin que tout autre et, ayant fait son choix parmi les ouvrages, il s’est forgé son propre savoir : érudition et imposture » écrit Héraclite qui méprise ouvertement le philosophe de Samos. Obscur peut-être, mais honnête auteur de ses livres. Hé oui, Pythagore, l’immense Pythagore, l’illustre savant grec qui est à l’origine de tout, ou de presque tout le savoir grec, Pythagore n’a rien inventé lui non plus. Il a retrouvé patiemment un savoir très antérieur. Platon a eu l’honnêteté de ne pas s’attribuer les découvertes des anciens, auxquelles il n’a pas compris grand chose.
« Apollodore le logisticien dit que Pythagore sacrifia douze bœufs parce qu’il avait trouvé que dans un triangle rectangle le carré de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des autres côtés. » (source)Diogène Laërce, La vie et l’œuvre des grands philosophes
Or on sait aujourd’hui que cette démonstration avait été faite longtemps avant lui, comme le prouve la pierre gravée ci-dessous. Vous avouerez que c’est une idée singulière, pour un savant mathématicien, de faire intervenir la magie, les sacrifices et l’action de grâces pour remercier les dieux de lui avoir donné cette découverte.
C’est que Pythagore n’était pas seulement un mathématicien. Il était aussi philosophe, et chef d’un mouvement religieux développé autour de sa personne. En tout cas, il n’a pas inventé le théorème qui porte son nom, comme le montrent les deux faces de cette pierre gravée longtemps avant Pythagore.
J’ai écrit cet article en 2013. Huit ans plus tard, la bouche en cœur et le nez au vent, le magazine Sciences et Avenir fait la même révélation. Exactement la même. Je suggère à cette brillante équipe de lire Eden Saga plus régulièrement, ça leur fera gagner du temps et à leurs lecteurs aussi par la même occasion. J’engage les miens à vérifier par eux-mêmes.
Le brillant mathématicien qui a fait cette découverte aurait eu intérêt à lire Eden Saga, il y a longtemps qu’il le saurait déjà. D’autres experts se sont émus de cette trouvaille — je ne parle pas de la mienne qu’ils ignorent, mais de celle plus récente de ce matheux.
Ne me croyez pas amer, bien au contraire. Je me réjouis chaque fois qu’une de mes trouvailles est reprise par un professionnel de la profession. Ces malhonnêtes ne me citent pas, certes, mais on s’en tape. Wikipédia s’obstine aussi à m’ignorer, alors que je les épingle tant que je peux et qu’ils le savent très bien. Qu’est-ce que ça fout ? L’important est que ma nouvelle version de notre passé soit tout doucement acceptée par la pensée dominante et par la science rétrograde qui l’escorte. Et je me réjouis que ça aille si vite !
Un jour peut-être enseignera-t-on Eden Saga dans les écoles ? On peut toujours rêver… Moi je ne serai plus là pour voir ça. En attendant, poursuivons. Cette insolente tablette est bien éloquente. Écoutons-la.
Le théorème dit de Pythagore ainsi qu’une méthode de calcul de la racine carrée sont représentés sur des tablettes babyloniennes datant de 1900 à 1700 AEC – rares tablettes qui ne comportent que des schémas géométriques. Les scribes babyloniens connaissaient le théorème dit « de Pythagore » douze siècles avant la naissance du larron. Ils possédaient déjà une méthode de calcul précise des racines carrées.
Elles m’indiquent aussi la source des écrits de Pythagore, car on ne peut douter d’Héraclite. L’obscur, ici, est tout à fait clair.
L’érudition n’enseigne pas l’intelligence. Autrement, elle aurait instruit Hésiode et Pythagore.
Héraclite l’Obscur appuie la rumeur qui prétendait que Pythagore, comme Hérodote, a reçu en Bretagne et en Egypte l’enseignement mathématique et géométrique qu’il a diffusé par la suite en Grèce.
Les druides étaient les hommes les plus savants du monde.
« Les pyramides, surtout la grande, sont une bible de pierre. Aux yeux des initiés grecs, elles codifiaient, par leurs mesures et figures (triangles et carrés) la mathématique sacrale que Pythagore avait reçu en Egypte. C’est par les prêtres égyptiens, directement, qu’Hérodote apprit de son côté que le carré construit sur la hauteur de la grande pyramide égale la surface de chacune des faces triangulaires. » (source)J.L. Bernard, Aux origines de l’Egypte
Alors Pythagore aurait tout piqué aux Celtes et aux Egyptiens ? Ça en a tout l’air. Bien sûr, c’est Pythagore qui a remis en forme ces vieilles connaissances. Son mérite est d’avoir ramassé ces antiques pépites, d’avoir saisi leur valeur, et d’avoir diffusé cet enseignement.
Etrange époque que la sienne ! Tout se passe comme si le monde antique s’éveillait d’un long cauchemar. Au sortir d’une phase de barbarie, par exemple. Après un épisode à la Mad Max qui aurait suivi la disparition d’une civilisation antérieure. Dans cette époque de reconstruction, le monde avait besoin de voyants de la trempe de Pythagore… même si sa droiture et son honnêteté n’étaient pas au programme !
Pythagore livrait ses enseignements en public. Cependant, il n’en réservait les éléments les approfondis qu’à un public plus restreint constitué des Pythagoriciens. Ce sont ces derniers qui forment la secte dirigée par le philosophe. Ceux qui étaient autorisés à l’écouter à l’extérieur étaient nommés – avec mépris, pour certains – les Pythagoristes. Les Pythagoriciens privilégiés devaient vivre en commun et partager tous leurs biens, contrairement aux Pythagoristes qui pouvaient continuer à mener une vie indépendante. De plus, un certain nombre de règles, appelées symboles, devaient être respectées par les Pythagoriciens. Pour ces raisons, il est vraisemblable qu’ils formaient une secte. Les symboles concernaient toutes sortes d’aspects de la vie quotidienne, et certains d’entre eux sont particulièrement exotiques. En voici quelques exemples, issus du Protreptique de Jamblique :
Ses voyages astraux lui ont permis de visiter souvent les annales akashiques, et tant mieux pour nous. Il avait acquis, à travers une initiation en Celtie ou en Egypte sous le feu d’Isis, la totale connaissance de lui-même, ainsi que de nombreux pouvoirs divins, comme celui de se déplacer à volonté sur la ligne de temps, et ainsi de parfaire ses connaissances avec des maîtres antiques disparus depuis des lustres. Diogène Laërce nous conte ainsi son enfance :
« Comme il était jeune et studieux, Pythagore quitta sa patrie et fut initié à tous les mystères grecs et barbares. » (source)Diogène Laërce, La vie et l’oeuvre des grands philosophes Est barbare tout ce qui n’est pas grec. Logique… Laërce ajoute que Pythagore est allé en Egypte, en Chaldée, chez les Mages et chez les Druides. Le cursus universitaire complet. Après quoi, il était devenu maître du temps. D’autres ont eu cette chance, et certains l’ont encore. Ce don fit l’objet d’une rumeur à son époque, un mythe urbain lancé par Pythagore lui-même.
Pythagore contait ainsi son histoire : il avait d’abord été le fils d’Hermès, à qui il put demander ce qu’il désirait, sauf l’immortalité. Il a donc demandé que, vivant ou mort, il eût le souvenir de tout ce qui lui arriverait. C’est ainsi que Pythagore prétendait se souvenir des moindres détails de toutes ses vies antérieures. Il était avant tout mythomane et mégalomane…
Quant à Platon, le pauvre, il aurait bien voulu posséder un tel talent. S’il avait pu se souvenir de ses vies antérieures, ça lui aurait évité quelques bourdes…
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