Jésus a dit : soyez passants. (source)évangile selon Thomas Allez de l’avant, allez de l’arrière ou de côté, mais allez toujours. Ne marquez pas le pas. Ne vous installez pas. Fuyez l’immobilité. Être de passage n’est ni une mode, ni une envie, mais un vrai mode de vie. De cet éternel mouvement, tirez l’essentiel : votre qualité de passant fait de vous un être précieux. Vous voici devenu celui par lequel on passe à autre chose.
Être passant, c’est laisser le vent s’engouffrer en vous. Laisser la vie vous pénétrer, vous traverser, vous utiliser pour atteindre l’Ailleurs. À travers vous, des êtres pourront passer. Ceux qui viennent d’en bas, ceux qui viennent d’ailleurs, ceux qui ont désespérément besoin d’atteindre ce plan. Vous leur ferez la courte échelle. N’est-ce pas le meilleur service à leur rendre ? Tant de gens sont des portes fermés. Des murs infranchissables. Ils sont condamnés à la prison à vie. L’enfer à mort. Ne les imitez pas. Vous trouverez le paradis en l’offrant aux passants. Laissez-les passer. Laissez-les rire. Laissez-les s’enivrer, découvrir l’autre côté du miroir. Pour les aider, brisez la glace.
Pendant une vingtaine d’années, j’ai été un initiateur. Un nettoyeur de profondeurs. J’entraînais mes visiteurs à plonger jusqu’aux tréfonds d’eux-mêmes. Ils m’en savaient gré. Comment faisais-je ? Peu l’ont compris, qui l’ont vécu pourtant. Pour devenir passant, pour offrir ce passage sécurisé vers cette immensité là-dedans, il faut et il suffit de faire le vide. Le grand nettoyage de printemps, l’arrosage d’été, l’astiquage d’hiver et le lessivage d’automne. Tête vide, cœur ouvert. Tout passe par le cœur. S’il est fermé, on se heurte, on trébuche, on se fait mal. On titube. Clopin-clopant, on passe son chemin.
Tête vide, ouvre à deux battants le portail de l’Ailleurs. Père sévère qui perd ses verres, persévère. De gré ou de force, insiste. À force, on t’en saura gré.
Tu seras la porte qui porte chacun vers un autre chemin, vers un autre matin, vers un autre destin. Une autre raison d’aller vivre plus loin. J’emprunte ces derniers mots à mon barde préféré, Glenmor. J’avais pour habitude d’ajouter un lien vers Youtube, pour vous faire découvrir des musiques belles. Depuis que Google a repris le jukebox du web, ces liens sont perdus. J’ai dû en retirer la plupart, car au lieu de vous emmener au paradis des oreilles, ils vous balancent sèchement un 404 erreur de merde. Merci Google. Monde de merde. Une autre raison de passer à autre chose.
Ne garde pas ta maison close. Respire. Sans s’attendre au pire, bien faire et laisser dire. Accomplir son hégire. Sans un soupir, sourire. Ils veulent entrer ? Laisse passer. Offre le thé aux invités. Ils ont besoin d’aide, de remède, ils ne savent pas que la seule guérison qui importe est en eux. Tu le répètes, tu rouspètes, tu te la pètes, triste arpète du magister céleste, aies la main leste, tourne ta veste, fuis les incestes, la male peste qui empeste, chanson de gestes manifestes, il y a des lois pour ça, des avocats, la nave va.
Ne soyez pas sans courage, pas sans partage, pas sans rivage, pas sans orage, pas sans visage, pas sans corps sage, pas sans outrage, pas sans sauvage, pas sans carnage, pas sans otage, pas sans cirage, soyez pas sages.
Sans égal, sans étal, sans régal, sans rival, sans ovale, sans oral, sans anal, sans annales, sans global, sans natal, sans santal ni sandale, sans spirale, sans mental. La vie ces colis qu’on déballe. La vie ce conduit qu’on dévale. La vie ce réduit qu’on avale.
Il est dit dans l’édit du lundi que mardi mercredi ou jeudi vendre euh dis ça me dit dix manches. Janvier ton sort. Février la mèche. Mars tout droit. Avril-toi. Mai ta main là. Juin ton corps au mien. Juillet tout dit. Aout vas-tu ? Septembre de s’aimer. Décembre la pente.
que celui du néant
Dans le quartier Hohenzollern
Entre la Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un cœur d’hirondelle
Sur le canapé du bordel
Je venais m’allonger près d’elle
Dans les hoquets du pianola
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent
Louis Aragon
Pense à autre chose. Vois la vie en rose. Renonce à la prose. Sans raison ni cause. En ton lit repose. Sans dope et sans dose. Ne sois plus morose. Sois gai si tu l’oses.
Elle alla crier famine
Chez la fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle.
Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l’Août, foi d’animal,
Intérêt et principal.
Jean de La Fontaine
Fin du mental
Il n’aurait fallu
Qu’un moment de plus
Pour que la mort vienne
Mais une main nue
Alors est venue
Qui a pris la mienne.
Louis Aragon
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Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
Charles Baudelaire
Cette grosse pierre sculptée pose une foule de questions auxquelles je vais tenter de répondre.
Voie royale de l'éveil, ce stage est une initiation qui ouvre la porte de l'être…
"L’Égypte pharaonique est une civilisation africaine, élaborée en Afrique par des Africains"
Vous connaissez les sept chakras qui palpitent sur le corps d'énergie. Et les autres ?
Qui a creusé ces galeries et ces villes souterraines, et pourquoi tout ce travail ?
"J'en ai haussé des femmes ! J'en ai osé des flammes !" (Cahiers Ficelle, inédit)