Vous êtes nombreuses et nombreux à me demander quelles sont mes sources. Elles sont toutes précisées entre parenthèses. Quand aucune source n’est mentionnée, la source est en moi, je vais la chercher aux annales akashiques. Chacune, chacun de vous peut en faire autant !!
Akasha
D’où viennent mes souvenirs préhistoriques ? Comment puis-je voir et connaître des temps où je n’ai pas vécu ? L’univers a une mémoire, comme tout ce qui vit. Au fond de notre inconscient, il y a une porte qui donne pile dedans. « Mon cerveau n’est qu’un récepteur. Dans l’univers il y a un centre d’où nous pouvons obtenir la connaissance, la force, l’inspiration. Je n’ai pas pénétré les secrets de ce centre, mais je sais qu’il existe. » a dit Nikola Tesla. A la même époque, Jung nous dit à peu près la même chose. La tradition connaît ce centre qu’elle nomme les annales akashiques, ou mémoires de l’akasha. Avec moins d’emphase, je l’appelle la GBU, Grande Bibliothèque Universelle. Ou la BIGMAMA, Bibliothèque Inter-Galactique des Mémoires Akashiques du Multivers Absolu.
Je déconne à la tonne. Les sigles biglent. La mémoire du monde ne tiendrait pas dans un ordinateur, si puissant soit-il. Pourtant elle tient toute entière dans un seul électron. Du moins c’est ce que nous enseigne l’illustre physicien Jean E. Charron. Les données de la physique quantique nous apportent les mêmes leçons. C’est ça, l’akasha. Pour y parvenir, les mots ne suffisent pas. « Tu dois faire le saut périlleux de l’esprit », souffle Juan Matus. On peut même prendre la chose au pied de la lettre, comme tout le reste de ce site. Chacun son rêve.
Au pied de la lettre
« Les Archives Akashiques sont un endroit dans l’éther, lumineux et paisible, où règne un indicible bien-être. Les mémoires de chaque vie passée sur terre y sont conservées. Ce lieu ressemble à une grande bibliothèque que gardent des Esprits. Ils sont là pour s’occuper des registres, un peu comme des bibliothécaires, mais aussi pour conseiller les esprits désincarnés sur le choix d’une nouvelle incarnation, lorsque ceux-ci consultent leur dossier. »Ah d’accord, c’est comme à la Sécu. Ils ont un trou, aussi ?
« Ceci est la fonction première des Archives Akashiques, mais telle une bibliothèque terrestre , elles peuvent être consultées par des visiteurs, que ce soit des esprits incarnés ou désincarnés. » Cette définition a été donnée à la voyante Brigitte par Celui-Qui-Vient-De-Loin. Encore une initiée par E.T. ! Parfaite illustration des dangers du pied de la lettre. La réalité akashique est bien plus basique : c’est un lieu de conscience, un pays de notre monde intérieur. Après, on déguise la chose à notre idée. C’est l’habillage des perceptions dont parle Castaneda.
A l’origine d’une vision ou d’une appartion, il n’y a qu’un phénomène lumineux inexplicable, que notre cerveau ne peut comprendre. Alors chacun de nous va puiser dans sa mémoire de quoi rendre la chose plus présentable, plus acceptable. C’est pourquoi un Shintoïste ne verra jamais d’apparition de la Vierge ni un mystique catho, un ryuku.dragon japonais Grâce à l’habillage, l’inexplicable est relooké.
Les deux occultismes
« Dès le début du 20e siècle, les livres d’occultisme populaire prétendent que la lumière astrale, appelée également akasha, renferme la réflexion de chaque événement qui s’est produit dans l’Univers. La somme de ces réflexions forme « le compte rendu akashique », qui peut-être perçu par ceux qui ont le don psi nécessaire. Comme souvent dans l’occultisme populaire, ce n’est pas vraiment ce qu’enseignent les traditions occultes plus anciennes. Dans la philosophie magique, la lumière astrale appartient au monde de la conscience, non à celui de la matière, et ce qu’elle réfléchit est chaque événement mental de l’Univers. En d’autres termes, elle ne contient pas d’images objectives de Pearl Harbour ni de la fin de l’Atlantide. Ce qu’elle recèle, ce sont les reflets du vécu de chaque témoin de Pearl Harbour ou de l’engloutissement de la Cité aux portes dorées. » (source)J.M. Greer, L’Atlantide, 2009
Qui est un des surnoms que Platon donne à l’Atlantide.
Les autres noms de l’Akasha
Pour Carl Jung, c’est l’inconscient collectif, et pour Jim Morrison, l’esprit universel. C’est la source de la connaissance immédiate, qu’on appelait jadis la science infuse. Le savoir pur, la lumière intérieure. Toute la mémoire du monde est en nous. La difficulté consiste à en trouver le chemin. La BIMABibliothèque Intergalactique des Mémoires Akashiques est un lieu de conscience qu’on ne peut localiser avec un GPS. Tous les mondes possibles se développent en nous, Castaneda les appelle des lieux de conscience.
Là, dans ce lieu de conscience, quel que soit le nom qu’on lui donne, libre à chacun d’y voir des anges bibliophiles. Ce qu’on y voit dépend d’abord de notre inventaire, c’est à dire de notre culture propre. L’une voit la Vierge, l’autre des aliens, celle-ci des fées, et moi le moule de l’homme. Castaneda, nomme ainsi la matrice abstraite qui assemble les âmes dans les corps humains. L’être lambda ne peut pas changer de lieu de conscience. Le guerrier de l’éveil y parvient. Dans son monde intérieur, palais de lumière aux milles étages, il découvre souvent une pièce inconnue. Ici commence l’onde alpha, le domaine du nagual.
Le point d’assemblage
-Mais dites donc, l’akasha, ce libre-service du prêt-à-planer, ça ne serait pas le web ? Des fois par hasard ? Dites-moi si je me trompe, ça y ressemble trop.
On peut dire ça d’un web ouvert à toutes les réalités, ce qui est loin d’être le cas. L’akasha est un lieu de conscience comme un autre. Phénomène bien connu des guerriers du nagual. C’est l’autre nom d’une opération « magique » : le contrôle du corps subtil et de l’aura. Le guerrier impeccable a cette possibilité. Il lui suffit de décaler son point d’assemblage pour accéder à d’autres états d’être, d’autres apparences physiques, d’autres lieux ou d’autres époques, etc.
En le décalant un peu trop, le guerrier imprudent peut se retrouver au bout du multivers, paumé dans une banlieue sordide ou au fond d’un désert innommable. J’ai vécu ça, je sais de quoi je parle. En rédigeant mes articles décapants, il m’arrive de planer si haut et si loin que je ne sais même pas ce que je viens d’écrire.
Quand je me relis après l’atterrissage, je n’en reviens pas. C’est moi qui ai pondu ça ? Sans blague ? Parfois je vais si loin que je ne sais plus retrouver mon chemin. J’ai donc imaginé une ruse. Je ne m’installe jamais devant mon ordi sans laisser la télé allumée derrière mon dos. Je ne la vois pas, je l’entends. Elle débite un tel flot de conneries marquées au coin de l’ego et de la suffisance. Impossible de se tromper, il s’agit de la Terre, ma pauvre planète.
Et le son inepte me ramène gentiment chez moi.
L’éveil sans effort
J’en connais plus d’un qui a trouvé l’éveil dans une pochette-surprise. Celui-ci a reçu la foudre sur le coin de la gueule. Coup de bol, ça ne l’a pas tué. Et ça ne l’a pas seulement rendu plus fort, ça l’a éveillé sur le coup. Le voilà faiseur de miracle et baiseur de miraculées.
Celui-là a pris du jus dans les doigts. Du triphasé, ça fait très mal. Il n’est pas mort, il connaît le sort du foudroyé : un fou drogué par l’adrénaline. Un taré qui se prend pour un dieu. Comme il n’a rien compris à ce qui lui arrivait, il croit que c’est dû à son mérite. Et il fait chier son entourage. Quand il est président de la République, son entourage est nombreux à en pâtir…
On consacre la première moitié de sa vie à se forger un ego solide, et la seconde moitié à s’en débarrasser.
À force de s’écouter parler, on devient sourd. À force d’être sourd, on consomme dieu lui-même. Heureusement qu’il ne se laisse pas faire. Pourquoi pas des anges qui tournent les pages tant qu’on y est ? Au Paradis aussi, il y a des anges qui tournent les pages. Mais d’autres genres de pages. Ils les tournent à la broche pour les rôtir, ou bien ils les glissent dans leur page pour mieux les enfiler. On s’est trompé de film là-dessus aussi.
Shambala
On a un flash indescriptible, que notre mental s’empresse de décrire sous une forme acceptable, c’est à dire conforme à nos croyances : fée, sainte vierge, alien ou ange bibliothécaire. Chacun puise dans son inventaire, sa base de données perso, les éléments pour décrire l’indicible : ce processus, Castaneda l’appelle l’habillage des perceptions.
Le choc de l’inconnu est tel que d’abord on y terre son lapin.Oups ! Son latin. On y perd son latin. Héhéhé. Du coup, on mélange l’akasha avec Shambala, ou Shangri-la, ou même sangria, on touille le tout, on boit cul sec, l’affaire est dans le sac, merci Didier Lembrouille. Shambala, dit la légende tibétaine, n’est accessible qu’après mille efforts surhumains.
Tout pèlerin qui y parvient reçoit un rouleau antique à son nom, écrit pour lui dans des temps très reculés par un puissant Rishi. Ce rouleau décrit en détail sa vie passée, présente et à venir. Tandis que Sangri-La est un lieu matériel, quoique mythique. Il est censé exister vraiment sur terre, ou plutôt sous terre, capitale du monde souterrain de l’Agartha. Peut-être existe-t-il pour ceux qui y croient assez fort. Ce monde a donc une réalité concrète. Il n’en va pas de même pour les mémoires akashiques, qui font partie de notre univers intérieur, et plus précisément, du plan astral.
Tant d’univers se croisent à l’intérieur de nous. Tendons la tierce oreille…
L’absence de preuve n’est pas la preuve de l’absence.
Le plan astral
La distinction est capitale. Si l’on confond ces deux plans, l’astral et le physique, on s’expose à de graves déconvenues. On peut même y perdre la vie. Cet univers est prédateur, aimait à dire Juan Matus. Tout ce que nous voyons, tout le réel sensible, tous nos actes palpables, tout appartient au monde physique. Même la pensée, captée par notre cerveau physique, appartient au monde physique. L’astral est le domaine du nagual, on ne peut rien en dire. Le nagual commence où la pensée s’arrête. C’est l’infini à l’intérieur de nous-même. Les mots n’y ont plus cours. Il faut du temps pour apprendre notre carte au trésor intérieur. Du temps pour retrouver l’œil fée.
Ne cherchez pas la logique dans ce que le nagual m’a soufflé. Le voyageur intérieur, immobile et serein, nous offre la visite les mondes pendant notre sommeil. L’immense immensité des univers multiples, aux confins du monde accessible nous attendent, attentifs, dans l’arrière-cour de notre conscience. Où sonne notre ligne directe avec la transcendance. Le numéro vert du Vivant.
Notre dieu intérieur est toujours disponible, toujours disposé à nous répondre, et nous ne l’écoutons pas. Notre époque a beaucoup perdu. Le mythe de progrès nous fait croire le contraire, mais il suffit d’ouvrir l’œil fée pour déchanter. Partout le mépris, la haine, l’indifférence et la peur. Sans oublier la rage de vaincre les autres sans commencer pas se vaincre soi-même.
Celui qui se conquiert lui-même est le plus valeureux des guerriers.
L’argent roi, la surface de soi, l’ego empereur du monde, l’automatisme, l’exploitation des faibles et des fragiles, la technocratie, l’école abêtissante et négationniste… On veut tout, tout de suite. Mais ça ne marche pas, forcément. On attend l’éveil en libre-service. S’il faut le moindre effort pour l’avoir, on retourne dans son brouillard.
Je me suis réveillé pour voir que tous les autres dormaient encore. Alors je me suis rendormi.
L’ordre et la morale
Consulter les annales akashiques est une chose possible, reprend Brigitte, l’émule de Madame Irma. « Toute consultation doit être faite dans un but d’aide et d’amélioration… dit-elle. C’est pour cette raison que des personnes comme Edgar Cayce ont pu s’y rendre de leur vivant, car leur quête était juste et désintéressée. » Déjà nettement moins plaisant ! Le mérite, les élus, une sorte d’ordre moral astral qui ferait frémir si c’était vrai, autant de valeurs morales d’extrême droite. Pas de morale dans le nagual, ni de gendarmes dans l’astral.
Le Vivant n’est ni moral ni immoral, il vit – ça lui suffit, à nous aussi.
Sous toutes les formes, dans tous les mondes, il est uni à l’Esprit, ou l’Intention. Une source vive où on s’enivre, qui coule au cœur de tout ce qui vit. La difficulté consiste à s’y rendre. Cherche la carte au trésor intérieur. Cherche en toi.
Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don.
Publié initialement le 3 novembre 2009, la présente réédition a été a été profondément remaniée et enrichie.