Techniques d’éveil

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D’innombrables civilisations ont précédé la nôtre. Elles semblent n’avoir eu qu’un seul but  : l’éveil. Quel est le but ultime de notre civilisation, au fait ?

Pendant des centaines de milliers d’années, notre espèce a mis au point d’innombrables techniques visant à restaurer l’être humain dans sa grandeur originelle, à faire de lui l’égal des hommes surdoués qui l’ont créé. C’est la vocation profonde de notre espèce. Pourquoi l’avons-nous oublié ? Est-ce donc cela, le progrès ? Ne se soucier que de la matière qui passera, et ignorer l’esprit qui dure ?

« Si les hommes n’ont pas pour unique objet le passage dans l’état d’éveil, c’est que les difficultés de la vie en société, la poursuite des moyens matériels d’existence ne leur laissent pas le loisir d’une telle préoccupation. Les hommes ne vivent pas seulement de pain, mais jusqu’à présent notre civilisation ne s’est pas montrée capable d’en fournir à tous. A mesure que le progrès technique permettra aux hommes de respirer, la recherche de l’éveil, de l’hyperlucidité, se substituera aux autres aspirations. La possibilité de participer à cette recherche sera finalement reconnue parmi les droits de l’homme. La prochaine révolution sera psychologique. » (source)Le matin des magiciens, par Louis Pauwels et Jacques Bergier

Il est temps, mes chers amis. Il est grand temps. Et je ne vois pas que nos élites et nos instructeurs oeuvrent dans ce sens, bien au contraire.

Quand j’ai commencé la quête qui m’a mené ici, je n’avais compris qu’une seule chose : nos ancêtres surhumains furent les maîtres de la foudre, arme d’éveil. Je n’avais pas encore vu que pour eux l’éveil était partout.

Obsédés par l’éveil, galvanisés par la supervie, et non hantés par la mort comme le bégaient les égyptologues. A les en croire, toutes les créations architecturales du génie humain n’ont que cette fonction : servir de tombeaux. Cette obsession morbide de nos experts du passé en dit long sur leur propre compte. Lisez les lignes qui suivent, messieurs les archéo-croquemorts, et prenez-en de la graine. Voici quelques-unes des techniques d’éveil pratiquées par la Civilisation des Pyramides et par ses héritiers.

 

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– La foudre, et notamment la foudre en boule, recueillie dans des temples dédiés, créait une surtension du système nerveux susceptible de déclencher la montée de kundalini et l’éveil. La foudre qui éveille ou culte d’Isis est devenu le culte de Sol Invictus qui se fondra ensuite dans le christianisme. Les pyramides sont parmi les plus perfectionnés des temples d’éveil fulgural. D’autres sites mégalithiques comme Avebury ou Stonehenge ont joué un rôle majeur.

– La géo-énergie ou vril, a été utilisée avant, pendant et après la foudre, à peu près dans les mêmes conditions et dans les mêmes temples. Ce fameux vril, qui rejoint et dépasse l’électricité, est composé de l’énergie atmosphérique et tellurique, de la gravité et du magnétisme. Là encore, c’est une surtension du système nerveux qui apporte l’éveil de la kundalini. 

l’éveil électrique utilise le même principe de survoltage du système nerveux. Il était pratiqué dans des caissons comme on voit sur l’image ci-dessus, ou avec des casques sous tension, ou encore des lances-rayons de types et de formes variées : la boule rouge et rayonnante qui surmonte la couronne d’Horus, le lance-rayon de Zeus ou le vajra d’Indra en sont de bons exemples.

– Les trépanations néolithiques montrent la pratique de l’éveil par le scalpel, avec excitation adéquate de l’épiphyse jadis nommée « glande de l’éveil ».

– L’usage de drogues psychotropes a longtemps perduré comme moyen d’entrer dans son rêve, intériorité qui ouvre l’éveil.

 

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– Des potions magiques d’une puissance qui peut tuer ont été chéries des Celtes et des Gaulois.

– La transe musicale a longtemps été pratiquée dans les grottes et les temples à l’acoustique appropriée. Elle est encore utilisée par les chamanes, les Soufis, les Tibétains, les Celtes. Elle revient dans les fest noz ou les goas.

– La sweatlodge des Lakotas est un parfait moyen de sortir du corps. Il faut jouer le jeu de la douleur dominée, se jeter à l’eau, même bouillante, la sortie de corps dépend de cette discipline. Elle a malheureusement tendance à devenir plus récréative que créative. Veillons à ce que la sweat lodge ne devienne pas le Club Med des bobos new age.
La libre pratique des guerriers Lakotas est enrégimentée par les héritiers Lakotas, et tout ce bazar se transforme en religion. A fuir, donc.

 

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Bien d’autres méthodes ont été utilisées au fil des âges. Le pouvoir les a d’abord encouragées, puis tolérées, puis combattues. A présent presque tout ce qui amène à l’éveil est jugé dangereux donc illégal. Certaines de ces techniques existent toujours, mais sans leur fonction première, le temps les a dévoyées. Ainsi la sweatlodge est devenue le sauna finlandais ou le hammam arabe. Tout au plus hygiéniques, ils n’ont plus rien de sacré.

La transe musicale, très en vogue chez les jeunes, est pratiquée sans maître de transe au sens soufi du terme, ce qui interdit la catharsis individuelle qui prélude à l’éveil. Sauf heureux hasard, les goas n’éveillent personne. Ce n’est pas le but. Ici on vient prendre son pied et tous les moyens sont bons. Les drogues sont récréatives au lieu d’être sacrées. Un paradis artificiel ne mène pas à l’éveil. Elles renforcent l’ego destructeur, exacerbe le moi dominant ou dominé, selon les êtres et les substances. 

La méditation – accompagnée ou non de musique, assortie ou non de consommation de psychotropes – est une des techniques qui a perduré inchangée dans son esprit et sa fonction première : un chemin d’éveil. Il y aurait beaucoup à dire et à redire sur les différentes méthodes de méditation proposées à nos contemporains. On connaît mon aversion pour les sectes et les religions, auxquelles je dénie le monopole de la méditation ou de la prière, qui en est une noble forme.

Chacun dans le secret de soi sait comment prier, comment se recueillir, comment méditer. Les donneurs de leçons sont inutiles et malfaisants, telle est la dangereuse leçon que nous donnent les Amérindiens. Indiens amères, il y a de quoi.

 

La bonne place pour le cœur, ce n’est pas sur la main, mais dans la poitrine.
Lao Surlam