L’idée-force de Darwin, la sélection naturelle est sévèrement remise en question par un nombre croissants de scientifiques.La sélection naturelle est-elle un concept scientifique ou le credo d’une religion ? Si cette thèse discutable a connu un tel succès, n’est-ce pas d’abord parce qu’elle justifie l’immoralité du capitalisme ?

On vient de fêter le cent-cinquantenaire de Darwin, et à cette occasion de nombreux livres sont consacrés aux théories de ce grand anthropologue. Contrairement à ce qu’on imagine souvent, Darwin n’est pas le père de la théorie de l’évolution, qui avait déjà été posée avant lui, mais celui du « struggle for life », la lutte pour la survie. Seuls les individus les plus aptes survivent et se reproduisent. C’est la sélection naturelle, qui n’était au départ qu’une hypothèse mais qui au fil du temps s’est pétrifiée en dogme.

Le pire c’est que rien n’est prouvé là-dedans, c’était juste une idée en l’air qui collait à l’air du temps. Il se peut que Darwin lui-même n’ait pas mesuré les terribles implications de ce postulat qui érige la violence en vertu et la bagarre en mode de vie. La loi de la jungle, en somme. C’est brillant, merci Darwin, tu aurais mieux fait de te casser un bras. Cette idée est si néfaste et ravageuse qu’elle fut aussitôt adoptée par l’élite marchande et financière. Mais est-ce vraiment de la science ? Aujourd’hui les néo-darwiniens n’admettent plus la moindre remise en question de leur idole.

Ils sont devenus, ni plus ni moins, une secte qui n’a de science que le nom. La soi-disant loi naturelle qu’ils défendent, la lutte pour la survie et la loi du plus fort, n’est rien d’autre que la religion du capitalisme. La vision de l ‘Homme sorti de la jungle et flanquant la pâtée à tout ce qui bouge jusqu’à devenir le maître de cette planète, c’est le mythe originel qui sous-tend l’idéologie capitaliste.

C’est le credo du capitalisme sauvage, sans état d’âme ni régulation d’aucune sorte. D’une certaine manière, la crise financière et sociale actuelle n’a pas d’autre origine que ce credo crétin. Car il ne s’agit pas du tout d’une loi naturelle, et sur ce point, Darwin voit se lever de nombreux contradicteurs plus sérieux que les créationistes bibliques, qui ne donnent à notre espèce que 7000 ans d’âge. Les créationistes scientifiques et leur pape Raël ne sont guère plus crédibles.

A l’heure actuelle, la totalité des scientifiques sérieux ont abandonné la thèse créationiste. Depuis deux siècles, la théorie de l’évolution avait fait ses preuves et n’était plus remise en question. Du moins dans ses grandes lignes. Mais l’éternel chaînon manquant dans l’ascendance humaine revient sans cesse poser la question qui fâche : quel est l‘âge véritable de l’homme dit moderne ? On a fait état de fossiles d’Homo sapiens vraiment très anciens.

Ils posent la question : et si nos pseudo-ancêtres, Homo erectus ou faber, étaient en fait postérieurs à l’homme ? Mais ce point de détail ne remet pas en cause la théorie. Si Darwin est bien le père de la sélection naturelle, il avait ménagé d’autres pistes. Ainsi, il écrit dans L’origine des espèces « Je suis sûr que la sélection naturelle a été le principal, mais pas le seul, facteur de modification des espèces. » Mais ses émules extrémistes ont décrété que la sélection naturelle était la seule cause de l’évolution.

Du coup, ils situent leur hypothèse au-delà de toute critique, et sans autre forme de procès, elle devient parole d’évangile. Et la science devient religion.

 

 

 

« Qu’est-ce que la sélection naturelle ? C’est « la survie des plus aptes ». Mais qui sont les plus aptes ? Qu’est-ce que l’aptitude ? C’est la capacité à survivre, et à produire une descendance. Ainsi, la définition du concept clé de la théorie darwinienne, celui de la sélection naturelle, devient « la survie de ceux qui survivent. » C’est donc une simple tautologie(Rhétorique) Répétition inutile, volontaire ou non, d’une idée en différents termes​. Le slogan « 100 % de nos clients achètent nos produits » est une tautologie. ! » (Tom Bethell, Darwin’s mistake, 1976)

« Bien entendu, Darwin n’était pas si bête. Il avait définit l’aptitude autrement que par la survie, en faisant l’analogie avec la sélection par les éleveurs. » corrige Jean Staune. Mais l’analogie est bancale. Le fermier choisit le veau qui va devenir le futur reproducteur en fonction des critères qu’il souhaite avoir dans son élevage.

Dans la sélection naturelle, où sont les critères de l’éleveur ? Pour les darwiniens, aucune intervention créationiste. Donc, pas de fermier. Comme on le voit, le concept de sélection naturelle atteint ici ses limites.

Ce fleuron du darwinisme ne présente ni la rigueur ni la pertinence d’un concept scientifique. Pour bon nombre de chercheurs, le temps est venu d’aller au delà. Comprendre à qui le crime profite. Ceux qui traitent les femmes et les hommes comme du bétail n’ont pas intérêt à renoncer au darwinisme.

Tout ce bétail qui descend du singe ne mérite aucun égard. Si nous découvrions la vérité sur nous-même, ils auraient tout perdu.

Nous sommes les anges déchus. 

 

 

Xavier Séguin

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Xavier Séguin

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