Hercule revient d’Arcadie, d’où il avait rapporté sur ses larges épaules le fameux sanglier d’Érymanthe. Son fidèle Hylas l’accompagne, portant les armes du Héros.
Hercule est content que son ami Jason accepte de diriger la périlleuse mission des Argonautes. Si Jason est le chef de l’expédition, c’est à Hercule et à lui seul que la grande déesse a confié la tâche première, libérer le Titan Prométhée et le ramener sur l’Olympe. Et cette mission-là, Hercule compte bien s’en acquitter. Ce qui fera son 13e exploit…
Son ami Jason envoie des messagers pour annoncer la nouvelle jusque dans les villages les plus reculé de la Grande Grèce : il faut libérer le Titan Prométhée. Une expédition se prépare, financée par la Grande Déesse, qui couvrira de biens et de gloire les héros qui y prendront part. Qu’on se le dise, qu’on rivalise de courage et de force, et qu’on se rende promptement en Argolide pour les épreuves de sélection qui s’y tiendront. Tel est l’annonce déclamée sur places publiques.
Comptez sur les vaillants Grecs pour colporter la nouvelle, dit Jason. Sans doute, dit Hercule. Dans moins d’une semaine nous verrons les premiers candidats.
Le protégé d’Héra ne s’est pas trompé. Dès le lendemain se présente un premier volontaire. Orphée. Le dieu Orphée d’Hyperborée. Bien sûr, aucune épreuve n’est exigée des dieux. Ils sont reçus d’office. Leurs pouvoirs si précieux ne se refusent pas. D’ailleurs quel mortel oserait faire offense à un dieu, fût-il futile ? Même s’il est inutile, ou le dernier des imbéciles, son statut ouvre toutes les portes.
Orphée n’est pas futile. Il n’est pas inutile. Sa lyre est grande magie. Ses mélodies enchantent. La musique d’Orphée délivre ou lie, selon son gré. Jason se sent honoré, mieux encore, il jubile d’avoir près de lui un tel allié. Le succès de la mission lui paraît soudain plus certain. On dit que les chants d’Orphée savent émouvoir les pierres et les rivières. Au son de sa douce musique, les chênes se déracinent pour le suivre sur la plage. Grand est le pouvoir de sa lyre, instrument sacré dont il est l’inventeur. Il sera donc, et pour toujours, le premier des Argonautes.
En compagnie d’Hercule, Orphée se rend sur le chantier où le futur croiseur est en construction sous la direction d’Argus, le meilleur ingénieur de l’époque. Chacun sait que les humains spécialistes en aérospatiale n’avaient pas tous les secrets : ils devaient recourir aux seuls experts, les dieux astronautes. Aussi, même pour un génie comme Argus d’Argolide, la tâche serait impossible sans les conseils de Minerve, qui préside à la réalisation du croiseur.
Elle possède encore les plans de plusieurs navires des airs tels que les construisaient les Titans aux premiers temps de la terraformation, quand les eaux et les terres n’étaient pas séparées. Ces plans demandent à être commentés, voire traduits. Minerve y veille. Argus suit scrupuleusement les indications de la déesse, et sous peu le croiseur pourra prendre son envol, emportant la vaillante troupe des Argonautes dans ses flancs d’acier.
Le croiseur stratosphérique Argos n’est pas un vaisseau quelconque. Il sera très rapide et assez puissant pour emporter, outre les cinquante hommes et leurs cinquante cabines, une salle de pilotage et de navigation, une salle d’entraînement physique, une Sainte Barbe où seront stockés armes lourdes et munitions, un réfectoire et sa cuisine, des bains, enfin tout ce qu’il faut pour assurer aux hommes le confort pour un long et pénible voyage.
Reste la question du mercure, le carburant du croiseur, dont il faut rassembler une grande quantité. Minerve en fait son affaire. Elle convoque Hermès, le messager des dieux d’Olympe. Il est un des derniers à utiliser un croiseur atmosphérique. Il connaît l’accès de grands réservoirs pleins du précieux métal liquide. La plupart de ces réservoirs sont sous les pyramides. On en trouve encore de nos jours.
Les membres de l’équipage ont brillamment passé les épreuves de sélection. Il y a parmi eux des géants, des héros protégés par l’Olympe, des rois et des princes à foison, des guerriers invaincus, des pilotes et des pilotins, des mécaniciens habiles, des ingénieurs, des négociateurs et des diplomates, des forgerons formés à l’école des Cyclopes, et quelques magiciens parmi les meilleurs de Grèce.
Astérion le Celte, Polyphème l’Ancien, Iphiclus oncle de Jason, Erytus et Échion fils du grand Mercure, Coronus le Long, Mopsus élève d’Apollon, Eurydamas et Ménoelius, Eurytion et Éribotès, Oïlée le Fougueux. Traqueurs infatigables, adversaires redoutables, compagnons aimables, Jason les reçoit tous.
Canthus l’Ephèbe, Clytius et Iphitus, Télamon et Pélée, le vaillant Butés et le belliqueux Phalère, Tiphys habile à prévoir les tempêtes, Phlias riche des dons de Bacchus son père, Talaüs habile à diriger un navire, Aréius, le brave Léodocus d’Argos, Nauplius, Idmon le devin, Pollux l’athlète et son frère Castor dompteurs de chevaux sauvages, Lyncée et le violent Idas, Amphidamas et Céphée, Augée, Périclymène, Astérius et Amphion d’Armor, Euphémus le Scythe, Erginus et le fier Ancée stratèges habiles et pilotes chevronnés, Méléagre d’Hyperborée, Palémonius le boiteux, Iphitus le Borgne, Acastus, Calas et Zéthès, tels sont les compagnons de Jason ; tels sont les Argonautes.
Qui a creusé ces galeries et ces villes souterraines, et pourquoi tout ce travail ?
"J'en ai haussé des femmes ! J'en ai osé des flammes !" (Cahiers Ficelle, inédit)
En 1312, l'empereur du Mali regagne l'Amérique, le continent de ses lointains ancêtres.
Le symbole suggère, l'image montre. Que montre le caducée, arme d'Hermès ?
Ils viennent de la littérature, de la bd, de la pop, de ce qui court,…
Leur mouvement permet la vie, leur ouverture permet la clarté, leur vigueur permet l'éveil.