Väinämöinen est un héros antique, le plus célèbre héros Finlandais. Sa légende s’est transmise oralement pendant de nombreuses générations. Elle n’a été écrite que très récemment : un peu moins de deux siècles.
Le Kalevala est une épopée composée au XIXe siècle par Elias Lönnrot, folkloriste et médecin, sur la base de poésies populaires de la mythologie finnoise transmises oralement. Il est considéré comme l’épopée nationale finlandaise et compte parmi les plus importantes œuvres en langue finnoise. Une première version, publiée en 1835, fut suivie en 1849 d’une édition considérablement augmentée qui comprend environ 23 000 vers.
Le Kalevala est une sorte de patchwork, obtenu par l’assemblage de poèmes populaires authentiques recueillis entre 1834 et 1847 dans les campagnes finlandaises, notamment en Carélie. Ce poème représente la pierre angulaire de l’identité nationale finlandaise. Cette épopée a influencé bon nombre d’artistes finlandais et, de par sa traduction en 51 langues, est mondialement connue. (source)
Oui, un patchwork, car il ne s’agit pas d’une simple légende, mais de toute une collection de faits ayant trait à l’origine des hommes et au portrait de leurs dieux. En quelque sorte, le Kalevala fait le même travail que ce site.
La Saga d’Eden n’est-elle pas un patchwork d’articles disparates dont le seul point commun est de décrire nos origines et la brillante civilisation des dieux d’avant ? Mais contrairement au Kalevala, la Saga se prolonge dans le présent. Elle t’aide à te situer sur la pyramide des siècles, et à retrouver la vitalité qui est en toi.
Le Kalevala (ce qui signifie Pays de Kaleva, l’accent se portant sur la première syllabe) est un kaléidoscope de récits allant des mythes, des légendes, à d’autres plus héroïques, épiques ou lyriques, et qui sont pour une part indépendants les uns des autres.
Le personnage principal est le barde Väinämöinen, magicien qui joue du kantele, l’instrument à cordes finlandais. Il est le fils d’Ilmatar, la déesse de l’Air et la mère de l’Eau. Le Kalevala commence avec un récit de création, où le ciel, la Terre, le Soleil et la Lune naissent d’œufs de canard qui sont déposés sur le genou d’Ilmatar. Väinämöinen apparaît dès le premier chant. (source)
Väinämöinen est un barde, un conteur de légendes. N’est-il pas le mieux placé pour nous raconter ceux d’avant, leurs prouesses et leurs exploits ? Je ne peux m’empêcher, toute modestie mise à part, de me comparer à cet illustre poète.
Je n’ai pas son goût de l’aventure ni son côté épique, je ne manie pas les armes d’Hyperborée — ou Asgard, comme disent les Nordiques — je n’ai pas été élevé chez les Dieux dans leur pays du ciel, je ne suis qu’un modeste artisan légendaire. Non que je sois moi-même une légende, je suis trop vivant pour ça. Légendaire de métier, je sculpte, façonne et distribue les vieilles légendes. Je les restaure pour leur donner le coup de jeune qu’elles méritent, et je les édite. Ici même. Gratos.
Si mes récits vous ont plu, si mes visions vous ont enchantés, si mes propos vous aident à progresser, un petit coup de pouce m’aidera à boucler mes comptes. Pensez à faire un don. Je compte sur vous. C’est une affaire d’or qui se présente, pensez-y. Je vous offre de troquer un peu de vil métal contre l’or pur de ces contes et de ces enseignements.
La vie et l’amour ne s’achètent pas. La guérison et l’éveil non plus. Mais on peut toujours aider ceux qui aident.
Väinämöinen a de remarquables similitudes avec le grand poète et musicien Orphée de la mythologie grecque. Orphée est aussi renommé pour son savoir et ses poésies, et, comme Väinämöinen, il joue de son instrument à cordes de façon si émouvante que toute la nature s’adoucit et vient s’émerveiller. Orphée lui aussi voyage en enfer et en revient. Et comme Väinämöinen, Orphée sera l’objet d’adoration mystique et d’un culte rappelant le chamanisme : l’orphisme. (source)
D’accord, je ne suis pas Orphée, je ne suis pas Väinämöinen. Si, comme eux, j’écris des poèmes et des récits légendaires, je n’invente rien, oh non ! Je rends visite aux annales akashiques où se trouve consigné dans la pierre-mémoire tout le passé des hommes, et celui des hommes qui étaient avant les hommes.
Je suis fasciné par les géants d’avant, ces grands anciens à qui nous devons tant, ces génies généticiens qui ont façonné notre espèce, la cinquième humanité. Ils ont pour eux le poids des millénaires, mais qu’en feraient-il si le passé n’existe pas ?
Lui comme Orphée et comme tous les autres, héros doués d’une force surhumaine, géants fabuleux, aux pouvoirs infinis, que sont-ils devenus ? Sont-ils morts aujourd’hui ? Je crois qu’ils nous parlent. J’aime les écouter. Ils nous préviennent de leur retour proche. Voyez la renaissance du chamanisme et la relative désaffection des religions en place au profit de croyances plus exotiques, bouddhisme, taoïsme, nagualisme, tarologie, soufisme, panthéïsme, fétichisme, tribalisme, rites africains, aborigènes, papous, amérindiens, gaulois…
Je ne suis pas seul à le croire. D’autres éveillés voient les signes dans le ciel et sur la terre, dans les airs, sur la mer, dans l’éclat surpuissant du soleil, dans la force terrible des pleines lunes de canicule, dans le profond désir de changement qui grandit au cœur des vivants.
Dans la mythologie finnoise, Lemminkaïnen est un héros doté de pouvoirs surnaturels et de moyens magiques. Il est tué par un berger qui le met en morceau. Sa mère recolle les morceaux mais ne parvient pas à lui rendre la vie. On reconnaît cette fois le mythe d’Osiris, coupé en morceaux par Seth, son frère meurtrier.
Dans l’image qui précède, on voit la mère de Lemminkaïnen qui veille son défunt fils, et ça rappelle étrangement la vierge Marie veillant sur le corps de Jésus à sa descente de croix.
Orphée, Osiris, Jésus, toutes les légendes anciennes se retrouvent dans cette épopée du grand nord. Dans d’autres passages, on retrouve la personnalité et les exploits de héros sumériens comme Gilgamesh, ou grecs comme Hercule.
Le chant 50 fait écho au Nouveau Testament. On y trouve la vierge Marjatta, identifiée à la Vierge Marie des religions abrahamiques. Marjatta n’est pas fécondée par l’ange Gabriel ou par le saint esprit, mais par une plante du type airelle (source).
Ce corpus légendaire, bien que rédigé tardivement, reproduit la tradition orale antérieure où se retrouvent tous les traits marquants que j’ai relevés dans d’autres mythologies. Avec le Kalevala, on constate une fois encore la rémanence et la permanence de légendes qui, à force de se répéter, tendent à prouver qu’elles n’en sont pas.
Comment taxer de légendes ou de mythes des faits qui ont tout l’air d’être historiques ? La seule chose qui empêchent les historiens de les reconnaître comme telles, c’est leur invraisemblance.
Et c’est justement cette invraisemblance qui me conforte dans l’idée que toutes les légendes retracent des faits réels.
Quand les historiens changeront de lunettes, leur myopie deviendra supportable.
Cette grosse pierre sculptée pose une foule de questions auxquelles je vais tenter de répondre.
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