Bien des héros antiques ou non y ont risqué leur vie, Eve, Gilgamesh, Rama, Lilith, Cuchulainn, Hénoch, Perceval, Indiana Jonesnon je déconne et tant d’autres… Ils voulaient percer les mystères des dieux.
Celui-ci voulait le secret de l’immortalité, celle-là voulait la connaissance du bien et du mal, celui-là cherchait le Graal et ses pouvoirs, celle-ci voulait juste la liberté totale. Les mystères divins ne sont rien d’autre que le savoir-faire scientifique et technologique des surdoués qui nous ont précédés sur cette planète. Les dieux d’avant ont tout fait pour assurer la transmission de leur immense savoir. Mais la plupart du temps, ce savoir a été recueilli par des gens qui ne comprenaient pas tout, et puis transmis par d’autres, changés un peu partout, laminés par les siècles, jusqu’à nous qui n’y pigeons plus rien du tout. Seuls certains grands esprits antiques ont eu accès à la totalité du savoir divin. Mais l’ont-ils transmis ?
De tout temps, ces initiés ont reçu et transmis des connaissances très élevées. Elles ont fécondé les sciences et la pensée antique. En Egypte, des sectes secrètes ont longtemps transmis le savoir des dieux sous la forme des mystères d’Isis : initiation par la foudre en boule, passage vers la lumière intérieure.
Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie.
Des initiés transmettent encore le chemin direct vers la Source qui coule en chacun de nous, à chaque instant, et que nous ignorons pourtant. Avec son aide, tout devient jeu. Sans elle, rien n’est. Le pharaon Akhenaton adolescent l’a ressenti très fort, il s’est rebellé contre la pesanteur des dieux innombrables. Il a inventé, dit-on, la religion du dieu unique. D’après Edgar Cayce, d’autres y avaient pensé bien avant lui. L’idée est astucieuse, elle rend compte au plus près de ce qu’on ressent. Mais elle nous vaut à présent bien des erreurs…
Au départ, Akhenaton voulait sincèrement rapprocher les croyances religieuses anciennes. Son idée du dieu unique venait de l’antique religion de l’Un : la Source, inaccessible, omniprésente, coule sans arrêt. Le dérapage n’a pas tardé. L’unique au-delà de l’humain s’est mué en un dieu à visage humain.
Maintes fois cette dégradation s’est reproduite. Les Dravidiens, population noire originelle de l’Inde, étaient issus du Gondwana – antique continent austral maintenant émietté. Proches des dieux d’avant aussi par la stature, ils adoraient un principe unique, Shiva. A ne pas confondre avec son homonyme bien humain, le seigneur de guerre qui possédait la bombe atomique. Ou alors, est-ce le même ?
Shiva l’Unique est un principe, non un être. Pour les Shivaïtes, Shiwa Baba est la Source, et non un dieu parmi d’autres. Puis sont arrivés les Indo-européens à peau blanche, le peuple de Rama. Eux, ils adoraient l’éternelle Trinité, Bhrama-Vichnou-Rudra. Brahma était le Souffle de la Vie et Rudra la destruction nécessaire. Alors ils ont mélangé tout ça, Shiva l’Unique a pris la place de Rudra le destructeur et ça a donné l’Hindouïsme avec ses trois dieux, Brahma, Vichnou et Shiva. Trois dieux principaux, précisons-le. L’hindouisme en compte des dizaines de milliers !
Avec le temps, comme toujours, d’autres héros se sont ajoutés, des géants, des guerriers, des magiciens. Le peuple les a divinisés comme les Romains l’ont fait pour leurs empereurs, et les nouveaux élus se sont incrustés dans le panthéon hindou, qui comprends d’innobrables divinités. Tout se transforme, tout se déforme. Tout désinforme. Les humains ont un grave défaut : être humain. On dit « c’est humain » pour excuser une faiblesse. Que dire en face des faiblesses des dieux ? Des faiblesses, ils en ont eu, les dieux. Ils en ont encore, ils n’en manquent pas. Relisons la Bible ou n’importe quelle autre mythologie. On se demande comment nos ancêtres ont pu les vénérer. A vrai dire, ils en avaient peur. « Crains les dieux » disait-on à Rome.
Et pour être bien sûr de n’en vexer aucun, les Romains avaient coutume d’ériger un temple à tous les dieux nouveaux qu’ils croisaient dans leurs conquêtes. La Source a son temple partout, tenta de dire Jésus. Notre corps est le Temple, la source de vie n’y coule-t-elle pas sans cesse ?
La Source envoie ses rayons pour veiller sur chaque être vivant, visible ou pas. Les démiurges ont créé notre espèce, largement copiée-collée sur leur propre ADN, mais ils n’ont pas inventé la vie. Eux-mêmes, ils honorent la Source. Evidemment. Enfin pas tous. Pas tout le temps. Disons qu’ils devraient le faire s’ils n’étaient pas de tels mécréants, ces fichus terraformeurs. Même s’ils sont beaucoup plus grands que nous, mêmes s’ils ont vécu beaucoup plus longtemps, même si leurs pouvoirs surpassent encore largement les nôtres, ils ne sont pas plus proches que nous de la Source, qui se partage à l’infini avec la même abondance. Ceux que nous appelons les dieux sont des professionnels de la terraformation, parfois des sages, parfois des savants, toujours des puissants, très rarement des saints. Mais ils ne sont pas des dieux. Ils sont mortels, tout comme nous. Leur vie est tellement plus longue que la nôtre, nos ancêtres ont pu les croire immortels. Zeus nous appelle des éphémères. Des êtres à vie brève. Sous-entendu : la vie de Zeus était très longue, beaucoup plus longue que la nôtre, mais pas éternelle. Sinon il nous aurait appelé des mortels. Tout simplement.
Les dieux n’étaient pas éphémères, leur vie était longue, très longue. Mais la mort les a pris comme elle nous prendra tous. A moins que d’ici là, Google n’invente l’éternité en pilules. Les dieux d’avant avaient des tas de potions magiques pour prolonger leur existence.
Et alors ? Ça change quoi ? Si toi Laksmi tu veux prier Yahveh, si toi Damien tu veux prier Allah, si toi Abdel tu veux prier Rama, si toi Xavier tu ne veux prier personne, qui t’en empêche ? Pas la Source, en tout cas. Elle s’en fout.
Cette grosse pierre sculptée pose une foule de questions auxquelles je vais tenter de répondre.
Voie royale de l'éveil, ce stage est une initiation qui ouvre la porte de l'être…
"L’Égypte pharaonique est une civilisation africaine, élaborée en Afrique par des Africains"
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"J'en ai haussé des femmes ! J'en ai osé des flammes !" (Cahiers Ficelle, inédit)