L’autre histoire

 

La recherche ! Les découvreurs ! Il y en a du monde qui cherche. Il y a les chercheurs universitaires, encadrés par la matrice de la pensée unique. Il y a les chercheurs indépendants, qui n’ont pas compris qu’ils dépendent de la matrice, eux aussi. Et puis il y a vous et moi, qui cherchons la lumière. La seule chose qui nous intéresse, c’est retrouver la piste perdue, celle qui mène à la sérénité de la connaissance, à la lumière de l’éveil.

 

Le palais de la découverte

En visite au CNRS, le général de Gaulle aurait eu cette boutade : « La recherche ! C’est bien joli de chercher, mais il faudrait trouver! » J’ai reçu le message. Et dans mon for intérieur, j’ai répondu : Je vous ai compris ! Parmi la cohorte des généraux généralement dégénérés, le vieux général a toujours fait bonne figure. Il s’est voulu au dessus des partis, mais on sait comment ça finit, à droite toute ! Quand un centriste se prétend au-dessus des partis, c’est ce qui se passe. Révoltée et remontée à bloc, ma génération l’a foutu à la porte, le droitiste galonné. Pompidou et Giscard, ses successeurs nullards, nous ont éparpillés aux quatre coins du globe, à la recherche de cette foutue lumière qui ne brillait plus sur la France du grand capital.

Peu d’entre nous l’ont trouvée. Les rares qui l’ont vue l’ont aussitôt perdue. Moi, on ne sait pourquoi, je me suis accroché. L’argent et la réussite matérielle, je n’en avais rien à battre. Le pouvoir sur les autres me faisait gerber grave. J’attendais tout autre chose de l’existence. Par un don inné autant qu’inexplicable, j’avais les moyens d’explorer le passé et de deviner l’avenir. Et surtout, je savais que ma quête valait le coup. Je voyais qu’un grand soleil était au bout. Maintenant je sais. C’était celui d’Hyperborée.

 

Toutes fraîches

Il y a une quinzaine d’années, je postais les premiers articles de ce site. Sans méfiance. J’ignorais que l’engrenage était en route et que rien ne pourrait arrêter sa spirale vitale. Je ne m’attendais certes pas à y consacrer chaque instant pendant si longtemps. Et ce n’est pas fini! J’ai tant à dire encore, les mots viennent de plus en plus fort, les images se pressent et me bousculent comme vous. Les fils se nouent, les intriguent se dénouent, et nous, plantés au cœur de la mêlée, nous contemplons la Saga humaine.

D’un pas rapide, j’arpente l’astral. Don précieux: je peux me déplacer sur toute la ligne de temps. Ça aide. C’est ainsi que je ramène des infos pêchées à la source. Je les ai chopées où et quand les faits se sont produits. Encore toutes fraîches, frétillantes de vie vraie, je les balance dans ces pages. Elles n’ont pas le temps de s’abimer…

Le guerrier qui voyage sur toute sa ligne de temps est un passe-muraille qui nous montre le chemin à suivre.

Lao Surlam

 

 

J’hallucine

À présent, le puzzle s’agrandit, se complète. Et j’hallucine. Les pistes s’entrecroisent. Les mythologies s’additionnent et s’expliquent. Tout devient clair. Et la raison vacille…

Le secret de nos origines est encore plus effroyable que tout ce qu’on peut imaginer. Les hantises ancrées dans l’inconscient des fous ne sont rien comparées à l’énormité du mensonge qu’on nous sert à chaque repas, sans répit ni repos. Infecte, la pourriture tranquille qu’on nous fait avaler dans chaque école, chaque université. Les couverts en argent, la vaisselle en porcelaine fine, les nappes brodées, rien de tout ce raffinement factice ne peut rendre appétissant l’ignoble brouet qu’on nous force à déglutir. Les bons élèves sont ceux qui le digèrent et le restituent en conscience.

Comment ceux qui savent ont-ils pu la fermer si longtemps?  Foutu kali yuga! J’enrage et j’hallucine. Dois-je continuer mes recherches? Lancer d’autres ponts qui vont s’entremêler pour accréditer la vérité mortelle? Ou dois-je faire comme les lâches, les criminels qui savent et qui se taisent?

 

Crier la vérité

Il y a seize ans –déjà!– en commençant à travailler sur ce site, j’étais parti bille en tête sur les dieux d’avant. Alors les mythologies m’ont fait la courte échelle. Très vite, j’ai montré que cette notion de dieu repose sur un malentendu. Si la plupart des peuples antiques –Égyptiens, Celtes, Grecs, Romains, Hindous, Chinois…– savent à quoi s’en tenir quand ils parlent des dieux, il n’en est pas de même pour tous.

Avec leur délire de dieu unique, les Hébreux se sont bien plantés. Ils n’avaient rien pigé à l’histoire. Ils ont obéi à un sous-fifre divin qui se poussait du col, ils ont cru ce menteur sur parole. Et leur naïveté nous a foutu dedans.

Les dieux sont trop nombreux pour être uniques. Interchangeables au gré des humeurs de la Déesse qui fait et défait les carrières. C’est toujours elle qui choisit. Alors les dieux innombrables deviennent aussi carriéristes que les hommes politiques. Comme eux, les petits dieux changent de ligne comme de chemise et se vendent à la plus offrante. Eh oui! C’est toujours la Déesse qui rafle la mise.

 

 

 

La Source et les dieux

Comment prendre un dieu pour la Source? La confusion des Hébreux est inexcusable. Inexplicable aussi, vu que la Torah comme la Bible mentionnent une tapée d’uniques, tous différents, sinon incompatibles.

Sans la source, il n’y aurait rien. Mais sans rien, il y aurait la Source.

Lao Surlam

 

D’abord les Elohim, dieux des origines selon la Bible: ils sont sept. Avec leurs parèdres, ça fait quatorze. Chez les Grecs, l’unique est huit : l’Énnéade. L’hindouisme compte quatre dieux originels, suivis par des milliers d’autres. Pour ne pas dire des millions. Nos créateurs, les aliens reptiliens descendus du ciel dans leur grand vaisseau, se comptent par dizaines de millions. Et leurs larbins les anges, par myriades. Jésus n’en fait pas mystère.

Parèdre est un nom ou adjectif signifiant littéralement « assis à côté ». Il s’emploie pour qualifier une divinité souvent inférieure en prérogative, habituellement associée dans le culte à un dieu ou une déesse plus influent. Cependant, l’usage général tend à appeler parèdre le ou la consort d’une divinité, qui peut lui être égale ou complémentaire.

Aucune mythologie ne parle d’un dieu unique. Pas la moindre légende. Sauf la Torah et Hachem le dragon, qui s’est voulu le seul dieu des Juifs. Puis sur le Sinaï il pleurnichera dans le giron de Moïse parce que son peuple élu adore Baal, un concurrent. C’est vrai, certains dieux se sont placés au-dessus des autres. Mais uniques? Cette aberration n’a existé que dans l’ego surdimensionné de l’un d’eux, n’importe lequel. Sur ce plan ils se valent tous.

 

Dans le désert

Au 2e siècle de notre ère, plusieurs « hérésies » judéo-chrétiennes se sont intéressées à la Bible et à la Torah avec un regard critique particulièrement acéré. J’ai moi-même marché sur leurs traces dans plusieurs articles, comme Le Décalogue en clair, Dragons d’Eden, Moïse au Sinaï, Improbable Jésus et quelques autres, que les hérésiologues ne manqueront pas de critiquer vertement. Le point commun entre ces nombreux courants gnostiques et mon approche? Ceux-ci comme moi-même se réfèrent au texte littéral, et seulement à celui-ci, sans considération pour l’interprétation officielle de tel ou tel culte.

Cette approche est la seule qu’on puisse qualifier de scientifique. Il est proprement désastreux que la Bible catholique soit plus fournie en notes et commentaires que dans le texte lui-même. Le grand mérite des Bibles protestantes est d’avoir banni ces notes qui orientent arbitrairement la pensée du lecteur catho vers telle ou telle interprétation — interprétation parfois au contrepied du sens littéral, mais dûment revêtue de l’imprimatur ecclésial. Les commentaires rabbiniques de la Torah souffrent du même travers. Voyez Dragons d’Eden!

Chacun doit avoir toute liberté d’interpréter les textes anciens avec sa propre connaissance, sa conscience pleine et entière, sa culture et sa compréhension. Nul n’a besoin qu’on triture et qu’on mâchouille à sa place des textes assez éloquents pour n’avoir aucun besoin d’explication. D’autant que celles des religions et des sectes sont tirées pas les cheveux et embrouillent à l’envi ce qui au départ est simple et clair.

Ma démarche, celle d’Eden Saga en général, illustre ces préceptes. Je mets mes connaissances au service de la compréhension du texte s’il est alambiqué ou déformé, mais je laisse la vérité du texte s’exprimer seule quand elle peut éclairer tout un chacun.

La foule de notes, de commentaires, d’addendums et de baratin ne permet à personne de se faire sa propre idée. C’est la seule chose qui m’importe. Que chacun d’entre nous puisse trouver sa pitance dans le désert de sens et d’absences qui devient, malgré nous, notre univers intérieur. Tout doit pouvoir se vivre selon le portrait inoubliable qu’en trace Baudelaire dans son sonnet Correspondances:

La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent

Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

II est des parfums frais comme des chairs d’enfants,

Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
— Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l’expansion des choses infinies,

Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.

 

 

 

L’homme descend du songe.
Antoine Blondin